Qui est Jésus? Jésus, dans une certaine occasion, lorsqu’il était en chemin en compagnie de ses disciples, leur a demandé : "Qui dit-on que je suis ? " ou, formulé autrement : "Qui suis-je au dire des hommes ? " Cela se lit dans Marc 8, 27. "Ils répondirent Jean Baptiste, les autres Elie, les autres l’un des prophètes ? Et vous, leur demanda-t-il ‘Qui dites-vous que je suis ?’ Pierre lui répondit, tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ". Le Seigneur aimait entretenir ses amis du Royaume de Dieu, et pour leur faire comprendre ce Royaume duquel ils n’avaient qu’une idée fort imprécise et souvent erronée, il puisait à pleine main des illustrations dans la nature et dans les circonstances de la vie quotidienne. Tantôt il parle d’un laboureur ou d’un semeur, tantôt d’une scène de marché, tantôt d’une infime graine de moutarde, ici il se sert de l’opinion publique, du qu’en dira-t-on, du commérage et il instruit ses disciples sur sa personne en leur posant une double question. La première est générale et impersonnelle : ‘Qui dit-on que je suis ?’. La deuxième est précise et personnelle : ‘Qui dites vous que je suis ?’ Dans la première, il les interroge sur les autres. Dans la seconde, il les interroge sur eux-mêmes. On voit d’après les différentes réponses que les opinions variaient. Pour les uns il était Jean-Baptiste. C’était en tout cas l’opinion d’Hérode qui l’avait fait décapiter ; sa tête avait même été apportée sur un plateau. Depuis ce jour les ombres du remords peuplèrent les nuits d’Hérode, sa conscience le poursuivait et il se mit à voir le spectre de Jean-Baptiste partout. Quand il entendit parler de quelqu’un qui annonçait le royaume de Dieu de façon puissante par des miracles, il crut que Jean-Baptiste était ressuscité des morts. Hérode, et d’autres avec lui, croyaient que Jésus était une sorte de réincarnation de Jean-Baptiste. D’autres croyaient que c’était Elie le prophète. La vie d’Elie avait été marquée par sept grands miracles. Elie était l’homme hardi qui osait affronter le méchant roi Achab. C’était aussi l’homme qui échappait sans cesse à ses poursuivants. Sur ces points là, la vie du Christ présentait une certaine ressemblance avec celle d’Elie, il était facile de les prendre l’un pour l’autre, d’autant plus qu’une prophétie, la dernière de l’Ancien Testament, disait qu’Elie devait revenir. Pour d’autres, enfin, il était un prophète de plus. Il ressort de tout ceci qu’on n’avait de lui qu’une idée assez vague, mais il se dégageait de sa personne, de sa conduite et de son enseignement un tel rayonnement que non seulement on le prenait pour un prophète, mais encore pour un grand prophète. Jusqu’ici une chose nous saute aux yeux, quelques différentes que puissent être les opinions des gens de son temps, on ne le considérait pas comme un homme ordinaire. Si on juge Jésus-Christ d’après l’influence qu’il a jetée sur le monde, nul ne se compare à lui ! Prenez tous les prophètes de l’Ancien Testament : aucun ne se compare à lui. Prenez tous les fondateurs de toutes les religions du monde : aucun ne peut se comparer à lui. Prenez Mahomet, le fondateur de l’Islam, mettez sa vie et son œuvre à côté de la vie et de l’œuvre de Jésus Christ. Que trouvons-nous chez l’un ? La faillite devant ses propres lois, car Mahomet est bel et bien le premier violateur de ses lois ; il a dépassé le quota d’épouses qu’il avait fixé et sur le plan judiciaire il serait aujourd’hui condamné pour détournement et abus sexuel sur mineure. Quant à son œuvre, on la voit se propager à la pointe de l’épée et dans des fleuves de sang. Tandis que chez Jésus nous le trouvons partout à la hauteur de son enseignement et nous le voyons vivre, vaincre et mourir par la seule force de l’amour. Le seul sang qu’il ait jamais répandu c’était le sien ! Aucun ne pouvant soutenir la comparaison, nous ne continuerons pas à les comparer. Après avoir vu ce que sa génération disait de lui, voyons un peu ce qu’en dit la nôtre. Car après 20 siècles de christianisme, on devrait savoir qui est Jésus. Eh bien, reprenons sa question : ‘Qui dit-on que je suis ?’ C’est un philosophe. Tous les philosophes sont d’accord pour dire que c’est un grand homme. Ceux-là même qui nient sa divinité sont obligés de lui donner la première place dans l’histoire du monde. Un de mes amis qui avait lu Nietzsche, Kant et Platon, m’a dit qu’aucun système de philosophie n’égalait celui de Jésus-Christ. Sur le plan philosophique, c’est un grand homme. C’est un idéaliste, quelqu’un qui a suivi sans dévier l’idéal qu’il s’était tracé, le novateur d’un idéal plus élevé que celui de ses contemporains, quelqu’un qui a prêché un meilleur idéal par un meilleur exemple. C’est un martyr, victime de son franc-parler ; non seulement un homme qui a eu un idéal mais qui a souffert pour son idéal, qui a risqué sa vie pour une bonne cause, un peu comme Marie Curie victime de la manipulation du radium, un peu comme tous les résistants de tous les temps qui ont laissé leur vie dans leur lutte pour la liberté. C’est un illuminé. C’est la version actuelle de ce qu’on disait de son temps ‘Il est fou, il a un démon’ (Marc 3, 21 & Jean 7, 20). C’est un mystique détraqué qui s’est proclamé Dieu et qui a été suivi par une poignée d’ignorants dont le fanatisme n’était dépassé que par la bêtise. C’est un personnage historique, quelqu’un qui a vécu il y a très longtemps, une vieille histoire quoi, même si c’est une belle histoire qu’on ne raconte plus guère qu’aux enfants et aux très vieilles personnes, que l’on regarde comme un vieil album de famille, qu’on sort aux grandes occasions, à Noël, à Pâques, à la Pentecôte et encore parce que ces jours-là c’est congé ! ‘Qui dit-on que je suis ?’ Un grand homme Seigneur ! Mais tu n’es plus l’homme des évangiles ! Quand on entend ce qu’on dit de lui, on comprend mieux cette parole d’Hébreux 12 : 3 " …considérez celui qui a enduré contre sa personne une telle contradiction " Tous ces avis dont on le revêt, même les plus flatteurs comme un philosophe, un idéaliste, un martyr ne sont en réalité que des dépouillements. Toutes ces opinions n’arrivent qu’à le rabaisser et parfois même plus que ses détracteurs, car quand on dit de lui qu’il est fou, il a un démon, au moins on ne le croit pas. La découverte de qui est vraiment Jésus doit nous tenir à cœur, même si elle doit être laborieuse. C’est ainsi qu’en Jean 9, un aveugle-né guéri par Jésus-Christ a fait la découverte du Fils de Dieu. Lorsqu’il a été guéri, on lui a posé des questions. La première fois il répond : ‘L’homme qui s’appelle Jésus’. Pour lui Jésus est un homme. A de nouvelles questions il monte d’un cran dans son appréciation et il répond : ‘C’est un prophète’. Une troisième fois, il rencontre le Seigneur. Il ne l’a jamais vu mais il reconnaît sa voix. Il l’entend qui lui demande : ‘Crois-tu au Fils de Dieu ?’ ‘Qui est-il pour que j’y crois ?’ demande-t-il. ‘Je le suis, moi qui te parle’ dit Jésus. Alors il se prosterne et dit ‘Je crois Seigneur’. Remarquez cette progression : Un homme, un prophète, le Fils de Dieu. On retrouve le même scénario chez la femme samaritaine en Jean 4. Elle aussi a fait la découverte de qui était Jésus. D’abord avec mépris elle pense que c’est un Juif. Puis elle dit ‘Seigneur je vois que tu es prophète’. Peu après elle saluera en lui le Messie. Un homme ? Plus qu’un homme ! Un prophète ? Plus qu’un prophète ! Maintenant il est le Fils de Dieu, le Messie promis, le Sauveur du monde ! Je me souviens des premières semaines qui ont suivi ma conversion quand j’ai fait la découverte de Jésus-Christ. J’avais été sauvé de mes péchés un peu comme cet aveugle dont je viens de parler avait été sauvé de sa cécité, c’est-à-dire sans vraiment connaître l’auteur de son bonheur. Je m’étais repenti de mes péchés devant Dieu, je m’en étais détourné, je croyais que mon salut venait de Dieu seul, que lui seul pouvait sauver, mais tout en ayant saisi par la foi l’offre du salut, il me restait à faire la connaissance de Jésus-Christ. Oh, la souffrance secrète parce que je ne connaissais pas le Fils de Dieu ! Dieu avait fait de lui le Sauveur du monde et tout en voulant croire Dieu, je ne pouvais pas voir comment Jésus pouvait être mon sauveur. Même s’il était plus grand que Saint Pierre ou Saint Jean, ou les anges, il n’était encore à mes yeux qu’une créature. Et comment une créature, forcément limitée, pouvait-elle me sauver ? Seul le Dieu suprême, le Maître de l’univers détenait le pouvoir de me sauver. Pourquoi fallait-il encore croire en Jésus plutôt qu’en un autre ? Cela montre à quel point j’étais ignorant du Dieu en qui je croyais pourtant. Aussi, l’assurance de mon salut vacillait-elle avec la petite idée que j’avais de Jésus-Christ. Et cela a duré jusqu’au jour où j’ai lu dans la Parole de Dieu en 2Cor.5 :19 ce texte déterminant : " Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même ". Et ce fut l’illumination. D’un seul coup je venais de découvrir le Christ qui correspondait aux soupirs de mon âme. Christ était Dieu ! Sans le savoir, tout en moi réclamait la divinité de Jésus-Christ. Dieu en Christ m’avait réconcilié avec lui-même. Jésus était plus qu’un grand homme, plus qu’un ange puissant, il était le Dieu incarné, le Dieu devenu homme et mourant pour porter et payer à la Croix de Golgotha les péchés de l’homme que j’étais. Les doutes quant à mon salut éternel se sont enfuis ce jour-là car si en Jésus-Christ, c’était Dieu lui-même qui faisait l’œuvre de mon salut, alors sauvé j’étais ! ! II. Ce qu’ils ont dit. Jésus se tourne alors vers ses disciples et à brûle-pourpoint leur pose la question ‘Et vous, qui dites-vous que je suis ?’ Je crois qu’ils ont dû sursauter. Ils ne s’attendaient pas à la question. Car s’il est facile de rapporter la rumeur publique, il est moins facile de faire une confession personnelle. Et Pierre se fit le porte-parole de tous et il dit : " Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant " Matt. 16 :16. Cette réponse manifestement inspirée du ciel, était différente des autres. Ils avaient fait la découverte de qui était Jésus, ils avaient de lui la plus haute opinion possible, il était plus qu’un homme, plus qu’un prophète, il était le divin Fils de Dieu. III. Et VOUS, qu’en dites-vous ? Mais le Seigneur, au delà des disciples, s’adresse à chacun ici présent et lui pose la même question ‘Qui dites-vous que je suis ?’ Il n’est pas suffisant de citer l’opinion des autres, ni même l’opinion de Pierre qui a répondu ‘Tu es le Fils de Dieu’. Le Seigneur s’adresse à chacun de vous individuellement, comme si, au sein de cette foule vous étiez seul avec lui. Tôt ou tard, notre attitude envers lui devra devenir une attitude personnelle. Si ce n’est pas dans cette vie, ce sera dans l’autre. Alors, ‘Qui dites vous qu’il est ?’ Mais, allez-vous répondre, en quoi cela peut-il m’affecter ? Quelles répercussions cela peut-il avoir sur ma vie, si je crois que Jésus-Christ est ou un homme, ou un prophète, ou le Fils de Dieu ? Et vous avez raison. Une croyance purement intellectuelle ou historique n’affectera jamais votre vie. Vous pouvez avoir du Christ la plus haute conception qui soit, celle exprimée par Pierre, cela ne changera rien à votre genre de vie. D’ailleurs en notre siècle, presque tout le monde sait que le Christ est le Fils de Dieu et cela ne change rien à l’état du monde! Tous ceux qui sont en prison ont presque tous été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit sans que leur vie soit marquée par ce prétendu " opus operatum " qui ne leur a rien apporté sinon d’être mis au " trou ". Mais si c’est du cœur que vous croyez qu’il est le Fils de Dieu, cela marquera et influencera directement votre vie. On prétend que pour connaître quelqu’un, il suffit de connaître ce qu’il adore parce que ce qu’il adore façonne sa vie. Les païens qui ont fractionné l’unité de Dieu en des dieux multiples qu’ils adorent ont une vie déréglée qui est le reflet de ce qu’ils croient. Les animistes adorent des esprits qu’il faut apaiser à tout prix et ce qu’ils croient façonne leur vie qui est pétrie de crainte. Les adorateurs du diable, les satanistes voient les traits de leur visage, leur faciès porter les marques démoniaques de la perversité. Ceux qui n’adorent rien, qui ne croient en rien, ce qui est impossible, s’adorent eux-mêmes et en arrivent à la glorification de soi jusqu’à la démesure de l’orgueil et de l’égoïsme. Et pour rester dans l’actualité, ceux qui chez nous idolâtrent, Johnny ou Madonna ou Terminator ont leur vie marquée par ce qu’ils appellent eux-mêmes leurs idoles comme ceux de la génération passée qui idolâtraient James Dean, Brigitte Bardot ou Elvis Presley. Ceux qui encensaient un certain Antoine ou les Beatles se reconnaissaient au premier coup d’œil (cheveux longs et idées courtes). Alors comme aujourd’hui, leur vie, leur comportement, leur " look ", leur choix vestimentaire est à l’image de ceux en qui ils croient. Ils marchent, chantent, se coiffent, s’habillent et même se déshabillent comme leurs modèles parce que leur cœur est engagé.
Voyons maintenant ce qui se passe quand du cœur on croit en Jésus Christ.
Oui, Jésus, sans que j’entende des voix me donne des conseils. C’est vrai pour vous aussi, mesdames. Quand vous aurez besoin d’une robe, vous pouvez vous inspirer du défilé de mode de Lagerfeld, ou Nina Ricci. Quand vous ferez votre choix devant la vitrine de l’Innovation ou de la Samaritaine, peut-être serez vous attirées par celle que porte un des mannequins. Demandez conseil au Seigneur et je suis sûr qu’il vous donnera son avis. Vous entendrez au fond de votre conscience sa douce voix qui vous dira : " Mais, ma petite fille, celle qui a l’air de te plaire est taillée dans si peu de tissus ! Et si elle se rétrécit encore au lavage ! Tu ne seras pas bien habillée mais bien déshabillée ! Regarde l’autre à côté, regarde sa classe et sa décence, c’est celle-là qui t’ira le mieux. Voyez-vous, le Seigneur a créé la femme et il sait mieux que quiconque ce qui ne fait pas d’elle un objet de convoitise, il est meilleur couturier que Yves Saint Laurent ou Coco Chanel.
Je puis vous assurer que lorsque de tout son cœur, on croit en Christ comme Sauveur, Seigneur et Bien-aimé, la vie change et se façonne à la ressemblance de Jésus-Christ. Mais je crois qu’en notre siècle, la question qu’il faut poser n’est plus tellement ‘Qui dites vous que je suis ?’ Tous ceux qui m’écoutent en ce moment ou qui écouteront l’enregistrement de ce message savent que le Seigneur Jésus-Christ est le Sauveur et le Fils de Dieu. Si Jésus-Christ était ici à ma place, je crois qu’il poserait sa question un peu différemment. Il dirait : " Vous dites que je suis le Christ, le Sauveur, le Fils de Dieu mais comment le dites vous ? De la tête ou du cœur ? " La Bible dit : ‘Si tu crois dans ton cœur et que tu le témoignes de ta bouche, tu seras sauvé’ (Romains 10 : 9). Tous vous croyez au moins de la tête. Ce que Dieu veut pour vous, pour que vous soyez sauvés, c’est que cette croyance descende 35 centimètres plus bas, c’est à dire dans le cœur. Et cela peut se passer ce soir ; vous pouvez rentrer chez vous en route pour le ciel et avec la paix du ciel dans le cœur. Voulez-vous l’inviter dans votre cœur ? Voulez-vous le faire maintenant ? Nous allons nous recueillir quelques instants dans le silence et vous pouvez vous décider pour lui dans un court moment de prière. Si cela peut vous aider, les quelques phrases que je vais dire lentement, vous pouvez silencieusement les lui dire comme si elles étaient les vôtres : " Seigneur, jusqu’à ce jour tu n’as été ni mon Sauveur, ni mon Seigneur et encore moins le Bien-aimé de mon âme. Je te demande pardon pour cette longue indifférence ; oui, pardonne-moi ce péché d’indifférence et tous les autres. Je veux commencer à te ressembler dès aujourd’hui et je te laisse entrer dans mon cœur pour venir y faire cette œuvre de salut et de transformation : sans réserve et sans retour je me donne à toi ce soir : Merci Seigneur ". |
Jésus est la Vie
Quand Dieu eut préparé la terre pour la rendre habitable, de ses mains créatrices il tira de la poussière du sol les éléments constituants du corps humain. Il avait devant lui une mécanique merveilleuse mais inanimée dans laquelle il souffla un esprit vivant. La Bible dit que l’homme devint alors une âme vivante. Dès le début de la Bible la trinité humaine (l’esprit, l’âme et le corps) est déjà révélée comme créée à la ressemblance du Dieu lui aussi trinitaire : Père, Fils et Saint Esprit.
La vie que possédait l’homme était un mélange harmonieux d’éléments matériels et spirituels. Tandis que par le truchement du corps, son âme jouissait des bienfaits que Dieu avait répandu à profusion dans la nature, par le truchement de son esprit, son âme jouissait des bienfaits spirituels que Dieu lui prodiguait sans compter. Aussi longtemps que ces deux domaines lui furent accessibles, la vie de l’homme fut un état de bonheur parfait. Aussi longtemps que son corps fut sous le contrôle de son esprit, la vie fut idéale. Tant que son esprit fut en contact et en communion avec le Dieu dans lequel il n’y a pas l’ombre d’un changement, sa vie ne connut pas la moindre perturbation. Mais cet état de grâce n’a pas duré. La Bible dit que par la désobéissance le péché est entré dans le monde et l’homme a été coupé de Dieu. Quelque chose est venu mourir en lui et quelque chose d’autre est venu naître en lui. D’un seul coup, du jour au lendemain, le domaine spirituel lui a été fermé ; ne recevant plus dans sa vie la puissance de Dieu, il s’est trouvé incapable de maîtriser les passions qui avaient fait irruption dans son corps. La situation s’est renversée; l’enveloppe destinée à obéir est devenue maîtresse de la situation, elle est devenue le grand dictateur de nos vies à qui il impose ses lois et donne ses impulsions, au point que le fameux verset de l’épître aux Romains (5 :15-25) est devenu une expérience tristement universelle que je résume ici par le seul verset 19 : " Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas ". Son trésor spirituel, l’homme l’a perdu ; il est désormais comme une chenille mélancolique qui verrait passer un joli papillon ; lui se délecte du nectar des fleurs, elle doit se contenter des feuilles de choux : lui, vole et virevolte dans l’air, elle est rivée au sol. Mais tout n’est pas perdu pour elle, si elle veut retrouver l’espace aérien, elle devra passer par une expérience que la biologie appelle la métamorphose. Et nous aussi, si nous voulons reconquérir ce qui a été perdu, il nous faudra passer par cette autre métamorphose que la Bible appelle la conversion ou nouvelle naissance. Lorsque dans l’étang l’œuf de la grenouille se développe, il devient cette drôle de créature grotesque que nous appelons du vilain nom de têtard. Lui, qui dépend entièrement de l’eau pour vivre doit se demander par quelle magie la mère grenouille peut vivre à la fois dans l’air et dans l’eau. Avez-vous déjà imaginé ce que devait penser un têtard – si tant est qu’un têtard pense- en voyant la mère grenouille plonger dans la mare pour venir l’y rejoindre ? Il ne peut pas concevoir qu’il y ait un ailleurs, une autre dimension, un autre élément que le sien. D’où l’entretien que je vous rapporte. Plouf ! - D’où tu viens comme ça, grand-mère ? - D’En-Haut, tu vois bien, j’en ai encore la peau toute sèche. - D’En-Haut, d’En-Haut, je n’ai jamais vu moi qu’il y avait un En-Haut. - Mais si qu’il y en a un puisque j’en viens. - C’est pas vrai, il n’y a pas d’En-Haut ! - Ah, bien sûr, tu ne peux pas encore comprendre, mais ça viendra, tu verras que j’ai raison. - Et qu’est-ce qu’il y a là-Haut ? - Hé bien…, il y a des arbres, des fleurs, de l’herbe… - C’est pas vrai ! – On connaît l’outrecuidance des jeunes générations, il faut l’excuser… - Il y a des chevaux, des bœufs… - C’est quoi ça, des bœufs ? - Des bœufs, des bœufs, hé bien, ça mange de l’herbe. - C’est pas vrai ! - Mais si c’est vrai ; d’ailleurs une de nos ancêtres est tombée amoureuse d’un bœuf et pour l’épouser elle a voulu se faire grosse comme lui. - C’est pas vrai ! - Mais si c’est vrai, c’est même écrit ; ça s’est même passé là-bas, un peu plus haut, du côté de La Fontaine. - Et quoi qu’y a encore ? - Il y a de l’herbe, des bœufs, puis des hommes. - Des hommes ? C’est quoi des hommes ? - Des hommes, hé bien, c’est pas des bœufs mais ça mange du bœuf. - C’est pas vrai ! - Pour la dernière fois, sois poli sinon tu va tâter d’une baffe. - Bof ! - Quand tu seras converti tu comprendras, mais pas avant. - Dis-moi grand-mère (avec un bémol dans le ton de sa voix),dis-moi, qu’est-ce qu’il y a encore à l’étage au-dessus ? - Ah, il y a de l’herbe, des bœufs, des hommes et…des Français. - Des Français ! C’est quoi ça des Français ? - Les Français, ah, ce sont les meilleurs, les plus délicats, les plus raffinés de tous les hommes ; ce sont les seuls qui aiment les grenouilles…les cuisses de grenouilles. Du coup notre têtard ne tient plus en place ; il est déjà comme on dirait à moitié converti. Il se dit, ça doit être vrai ; il faut que j’aille voir. Il fait frétiller sa queue, part comme une torpille vers le haut, touche la surface et boit une tasse…une tasse d’air, ce qui le fait redescendre plus vite qu’il n’est monté. Il se dit : J’ai dû mal m’y prendre : Bis ! Résultat, il boit une deuxième tasse ! Pauvre têtard, malgré sa bonne volonté toute neuve, il ne peut pas savoir ce que la mère grenouille sait pourtant être vrai. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas encore converti, c’est-à-dire métamorphosé, ou mieux encore " né de nouveau " comme le dit Jésus. Quelqu’un se reconnaît peut-être dans cette histoire un peu loufoque. Vous avez connu de vrais chrétiens et vous avez vite compris qu’il y avait un " plus " dans leur vie, un plus qui venait de plus haut. Ils vous ont parlé d’un livre auquel ils faisaient toujours référence et vous avez voulu mettre le nez dans la Bible. Peine perdue, c’était du chinois, la vraie bouteille à encre ; vous n’y avez rien pigé. Vous avez assisté à l’une ou l’autre de leurs " réunions " comme ils disent. La simplicité des lieux, l’ambiance sereine et la musique un tantinet rétro vous a fait dire : Merci, très peu pour moi ! Pourquoi ? La raison est très simple et c’est encore Jésus qui le dit : " Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut ni voir ni entrer dans le Royaume de Dieu ". Et c’est à un Super Têtard que Jésus a dit cela, à un universitaire diplômé devenu prélat qui ne comprenait rien à rien. Remarquez qu’un têtard peut se plaire dans sa petite eau au milieu de ses épinoches, sangsues et larves en tout genre Mais tant qu’il s’en tient à cela, il reste étranger à une vie supérieure. Une riche dimension de vie lui échappe. Beaucoup de gens s’accommodent de leur petit monde terre à terre qui ne débouche sur rien d’autre que le cimetière à brève, moyenne ou plus ou moins longue échéance. Quand tout se résume à métro-boulot- disco-bobo-dodo, la mare devient vite petite et " y en a vite marre ". J’affirme qu’il y a autre chose que le train-train quotidien, les coupes d’Europe, la Formule 1, la grisaille du lundi matin, le vague à l’âme et le sentiment de toujours passer à côté de l’essentiel. Jésus, le seul vrai extra-terrestre est venu de l’étage au-dessus, de l’autre côté de cette vie. Il a prouvé par sa façon de vivre, son enseignement et, ses miracles et beaucoup d’autres choses que c’était vrai, du vrai de vrai. Mais rester étranger à la vie de Dieu est en plus une dangereuse condition qu’il vaut mieux mettre en règle le plus vite possible parce que la Bible dit : " Celui qui ne croit pas au Fils n’a pas la vie mais la colère de Dieu demeure sur lui ". La Bible veut dire par là que vie telle que les hommes la conçoivent : respirer, se mouvoir, croître, s’amuser, se nourrir, se loger, ce n’est pas vive, c’est seulement exister. Et exister dans ce sens-là, c’est vivre avec une épée de Damoclès sur sa tête et être sous la condamnation qui pèse sur le péché. Cette vie-là porte une étiquette : condamnée à périr. Combien n’y-a-t-il pas de millions gens, jeunes ou moins jeunes qui, sans avoir connu l’expérience de la conversion, disent que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Combien de fois ne se sont-ils pas dit : Qu’est-ce que je suis venu faire dans ce monde ? Nombreux sont ceux qui, pour avoir trop espéré ou trop attendu de la vie, sont en proie à de cruelles désillusions. Allez toucher du doigt la misère humaine dans les pays du quart-monde où des millions vivent dans des bidonvilles insalubres comme ceux que j’ai visité à Haïti. Leur condition de vie misérable, il l’échangeraient volontiers contre une année de bonheur. Ah, s’ils pouvaient monter d’un échelon… ! A cet échelon plus haut, on trouve la classe laborieuse de tous ceux qui croient ne pas avoir assez pour vivre et cependant trop pour mourir. Ah, s’ils pouvaient monter d’un échelon… ! A cet échelon supérieur on trouve la petite bourgeoisie à qui rien n’a manqué. Pour n’avoir jamais été ni trop riche ni trop pauvre, ils n’ont pas été assez pauvre pour être malheureux, mais pas assez riche pour être heureux. Ah, si eux aussi pouvaient monter d’un échelon… ! A l’échelon tout à fait supérieur on trouve ceux à qui tout à réussi, à qui rien n’a manqué, et qui sont encore eux aussi à la recherche de ce que les autres n’ont pas trouvé. Que de millionnaires malheureux ! Que de pauvres riches comme le disait Bossuet ! Que de Dalida, de Romy, de Momtherlan, d’Hemingway, de Marilyn Monroe et de tant d’autres, comblés au delà de toute mesure, qui eux aussi auraient volontiers échangé leur vie contre une année d’un vrai bonheur qu’ils n’ont finalement trouvé nulle part sinon dans le suicide. Tous les jours ils ont peiné au mat de Cocagne de la vie. Les promesses de bonheur flottaient bien haut. Quelques très rares concurrents y sont arrivés, mais quand ils ont cru décrocher le prix de leur bonheur, ce n’était qu’une farce ! Leur dorure c’était du toc, du clinquant, du fer blanc. Le bonheur était plus haut, beaucoup plus haut, il était aux cieux. Alfred de Musset a écrit à ce propos : Ah, pauvres insensés, misérables cervelles, Qui de tant de façon avez tout expliqué, Pour aller jusqu’aux cieux il vous fallait des ailes, Vous aviez le désir, la foi vous a manqué ! Ceux qui ont trouvé le bonheur ne l’ont pas trouvé dans une existence faite d’abondance matérialiste mais au contraire dans la perte de cet esprit de conquête des jouissances terrestres. Jésus nous dit en Luc 9 :24 " Celui qui voudra sauver sa vie la perdra et celui qui la perdra à cause de moi la sauvera ". Il nous montre par là que pour recevoir la vie qui s’écrit avec un V majuscule, il faut lâcher l’autre, celle qui nous lâchera un jour, ce genre d’existence qui n’est qu’un leurre et qui nous conduit à notre perte. I. Quand Saul de Tarse s’avança menaçant sur la route de Damas, il fut terrassé par une lumière aveuglante et par une voix, celle du Prince de la vie qui lui disait : " Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? " C’est là que sa vie a basculé. Lui qui avait tout misé sur l’acquisition d’avantages et de titres comme il le rappellera dans en Phil.3 :4-9 dont je vous donne une citation libre : " …moi, circoncis de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux, c’est-à-dire de pure race, zélé pour la cause, irréprochable quant à la justice…mais ces choses (position, honneurs ,renommée ,titres, amis influences), qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte en comparaison de l’excellence de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout. Et ces choses que je recherchais autrefois, je les regarde maintenant comme de la boue… " II. En Luc 7 :36-50, une femme sensuelle, vénale, adepte de l’amour libre, prostituée sortie des bouges de l’orgie est venue se mettre aux pieds de Jésus. Cette existence qu’elle menait jusqu’ici, était-ce vivre ? Regardez ce qu’elle en pense à présent. Elle s’agenouille aux pieds de Jésus, mouille ses pieds de ses larmes, les baise et y répand du parfum. Elle se sépare de son passé, elle perd volontairement l’argent que lui rapportait ses " passes ", et elle trouve dans l’apparente austérité de Jésus, une abondance de vie et une paix de l’âme inconnues d’elle jusqu’ici. III. En Matthieu 9 on trouve un certain Lévi assis au bureau des Impôts. Était-ce vivre vraiment que cette existence tout entière dominée par la cupidité, passée à tromper les contribuables, à brasser les pièces d’argent et à les entendre tinter dans ses coffres, à discuter âprement à longueur de journées pour une question de gros sous. Et voilà que sans prévenir, le Sauveur traverse sa vie, et tel l’éclair qui sillonne le ciel noir et l’illumine, l’appel le plus bref de toute la Bible lui est adressé : " SUIS-MOI ! " Deux mots ont suffi pour que Matthieu, alias Lévi, boucle sa vie passée dans ses coffres et découvre une nouvelle vie à la suite de celui qui n’avait à lui offrir ni or ni argent, ni aucune autre richesse que celle du cœur et de la vie éternelle. IV. En Jean 3, on trouve un docteur de la loi, professeur de religion qui vient trouver Jésus de nuit. Etait-ce vivre vraiment que d’enseigner des préceptes aussi froids que moralisateurs. Jésus avait fait le cinglant reproche à ceux de sa compagnie : " Vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter que vous ne touchez pas vous-mêmes de l’un de vos doigts " (Luc 11 :46). Et c’est à lui en particulier, à Nicodème, moins hypocrite que les autres que Jésus a dit : " Il te faut naître de nouveau ". Il te faut, Nicodème, une nouvelle vie qui vient de plus haut que de ta chaire de vérité d’où tu pérore sans savoir de quoi tu parles. Et Nicodème à fini lui aussi par déposer ses sermons creux au sépulcre du Seigneur en qui il avait reconnu le docteur venu de Dieu pour avoir désormais quelque chose à dire qui enfin venait d’En-Haut. V. Etait-ce vivre vraiment que cette existence que je menais autrefois dans les vanité du monde et ses plaisirs trompeurs que la Bible appelle des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau ? Cette existence en rase-mottes, menacée du jugement de Dieu, je l’ai laissée entre les mains percées de Jésus-Christ afin que, comme il l’a promis, il la bannisse à tout jamais de sa mémoire. Pour rien au monde je ne voudrais la reprendre et la revivre, ne serait qu’une journée, parce que pendant cette journée je pourrais mourir et être perdu. Et cette existence sur laquelle Dieu a déjà passé sa condamnation, Jésus vous appelle à la laisser comme l’ont fait Lévi, Nicodème et Saul de Tarse dont j’ai parlé pour saisir celle qu’il vous offre. Car la vie, dans le plein sens du terme, il ne pourra vous la donner que lorsque vous aurez consenti de plein gré à abandonner l’autre. Cette vie qu’il vous offre en échange de l’autre est aussi différente que la vie de la mère grenouille est différente de celle du têtard, que celle du papillon l’est de celle de la chenille, aussi différente que la candeur l’est du vice, l’artiste du profane, le printemps de l’hiver.
Cette existence dont il veut vous détourner, il l’a portée sur le bois maudit de la Croix. Là, la colère du jugement de Dieu est tombé sur elle, par conséquent sur lui. Cette existence dont il s’était revêtu dans ce jour tragique, pour bien nous prouver qu’elle ne valait rien, elle lui a coûté une suée qui a été jusqu’au sang, une tristesse qui à été jusqu’à la mort et une mort qui a été jusqu’à l’enfer de l’abandon. Cette autre vie qu’il vous offre en échange, c’est la vie qui l’a sorti de la mort où nos péchés l’avaient plongé ; C’est cette vie merveilleuse qui a fait jaillir des lèvres de Marie de Magdala extasiée : Maître, Rabboni ! C’est celle qui a rempli les disciples de joie ; c’est cette vie qui sort du trou, tellement glorieuse que pendant quelques jours, l’apôtre Thomas n’arrivait pas à y croire. C’est cette vie de résurrection de Jésus-Christ qui devient la possession des pécheurs repentants. Ce qui rend une conversion authentique, ce sont les deux phases distinctes et néanmoins inséparables qui la composent 1° Il y a l’abandon de l’existence passée, c’est la repentance ; 2° Il y a la réception de la vie de Jésus-Christ ressuscité, c’est la foi. Certains voudraient dissocier ces deux éléments. Je m’explique. Conversion veut dire demi-tour. L’idée de certains est celle d’un sergent-major faisant évoluer son peloton et disant : 1-2, 1-2, demi-tour, Halte ! Mais l’idée de l’Ecriture est tout autre, c’est :1-2, 1-2, demi-tour, Marche ! La vie chrétienne n’est pas qu’une halte, elle n’est pas qu’une confession de foi négative. Si je n’accepte pas le " Marche ", est-ce que je peux me dire converti ? Certes il y a un stop et parfois même une marche arrière quant au passé, mais il y a aussi un Go ! un Avanti ! un En-avant toute ! quand au présent. Imaginez-vous Saul de Tarse, arrêté par le Seigneur sur la route de Damas et lui disant : D’accord Seigneur, je capitule, je te rends mon épée et mes lettres de plein pouvoir, laisse-moi rentrer tranquillement chez mon papa à Tarse ? ! Imagineriez-vous cet ardent combattant de la foi écrivant dans son épître aux Thessaloniciens : " Vous vous êtes convertis à Dieu en abandonnant les idoles… " et ne terminant pas sa phrase "…pour servir le Dieu vivant et vrai " ? Impensable ! Imagineriez-vous le même apôtre Paul enseignant la doctrine du baptême dans le chapitre 6 :4 aux Romains et écrivant : " Nous avons été ensevelis avec Christ par le baptême, à la ressemblance de sa mort" sans ajouter la deuxième phase du baptême "…afin que, à la ressemblance de sa résurrection, nous marchions en nouveauté de vie…". On sait que le baptême biblique selon le sens étymologique du mot veut dire : Immerger, plonger. C’est ce que faisait Jean-Baptiste dont il est dit en Jean 3 :23 " qu’il baptisait à Enon parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ". Pour baptiser il fallait donc assez d’eau pour y plonger les gens jusqu’à les immerger. Celui qui se faisait baptiser sous cette forme symbolique exprimait deux choses : 1 : qu’en descendant entièrement dans l’eau, à la ressemblance de Christ descendu dans la mort pour le péché, lui aussi en se convertissant mourrait à son ancienne vie de péché. 2 : qu’en ressortant de l’eau il exprimait par là, qu’à la ressemblance du Christ ressuscité, lui aussi sortait du péché pour revivre en nouveauté de vie. Gardant à l’esprit ces deux facettes du baptême, la mort d’une part et la résurrection de l’autre, QUI, je vous le demande en se faisant baptiser se risquerait à ce qu’on ne fasse que la moitié de la cérémonie : le maintenir sous l’eau et l’empêcher d’en sortir ?! Deux minutes plus tard ce serait le prélude à une autre cérémonie, celle d’un enterrement pur et simple. L’apôtre Paul, pour en revenir à lui, n’a pas seulement laissé sa vie passée sur le chemin de Damas, il a saisi la vie que lui offrait le Seigneur et s’en est laissé pénétrer. C’est ce qu’il dit d’une autre façon en Galates 2 :20. Il dira bien : " J’ai été crucifié avec Christ " mais il ne s’arrête pas là, il poursuit : " …et si je vis, ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ qui vite en moi. Et la vie que je vis maintenant dans mon corps, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi ". Matthieu n’a pas seulement quitté son bureau de recettes, il a mis sa plume à la disposition du Saint Esprit qui lui a fait écrire l’évangile qui porte son nom. Si vous voulez être sauvé sans qu’il y ait le moindre doute, il faut vous soumettre aux conditions de l’Ecriture : Abandonner votre existence passée dans la repentance, et saisir par la foi celle que Jésus vous offre, cette autre qualité de vie dont lui même a parlé en disant : " Je suis venu pour que mes brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance " (Jean 10 :10). Si vous voulez qu’un arbre sauvage porte du bon fruit il faut le greffer. De même, pour que nos vies portent du fruit qui plaise à Dieu, il faut que Christ vienne greffer sa vie sur la nôtre. Sans cette greffe spirituelle que Jésus appelle la nouvelle naissance, les seuls fruits que nous pouvons porter sont des fruits sauvages qu’à deux reprises la Bible appelle des œuvres mortes (Héb.6 :1 et 9 :14). Voici ce que dit le dictionnaire à propos de la greffe : " Le greffon apporte au sujet les caractères que l’on veut conserver. C’est ainsi que l’on greffe de bonnes espèces sur un arbre sauvage qui autrement ne donnerait que du mauvais fruit ". Vous pouvez mettre tant et plus d’engrais ou de fumier à un arbre sauvage, vous pouvez le tailler, vous pouvez le replanter dans un meilleur sol, le seul résultat auquel vous arriverez, c’est de produire plus de fruit mais plus de fruit…sauvage ! Vous pouvez tout essayer pour transformer votre vie, vos sentiments et vos pensées, prendre des bonnes résolutions, désirer vivre une vie conforme à l’exemple de Christ, faire des neuvaines et réciter des Pater, supplier Dieu de vous donner des victoires sur vous-mêmes, vous n’arriverez qu’à produire davantage d’œuvres mais d’œuvres mortes en ce qui concerne le salut. Non, considérez combien une greffe minuscule peut transformer la vie d’un grand arbre ; pensez à ce qui arrivera quand la Vie d’un si grand Sauveur viendra se greffer sur une aussi petite vie que la nôtre. Dieu est l’horticulteur divin ; Christ est la greffe divine ; Vous, vous êtes le sujet humain en qui il veut implanter la vie éternelle par le Saint Esprit qu’il fera habiter en vous. Une vie ainsi greffée ne peut que porter ce que l’épître aux Galates (5 :22) appelle le fruit de l’Esprit composé des 9 variétés que voici : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la maîtrise de soi. Dieu consent à mettre la vie de son Fils dans la vôtre. Voulez-vous vous laisser greffer par lui ? Si oui, ouvrez-vous à son intervention. Recueillons-nous tous un instant et dans ce moment de prière finale, adressez-vous à lui. Et si vous aviez de la peine a trouver les mots qu’il faut, je peux essayer de vous aider. Je parlerai très lentement et si ce que je vais dire vous convient vous pouvez suivre cette prière et la dire silencieusement à Dieu comme si elle était la votre : Seigneur, j’ai compris ce soir que ma vie spirituelle était plus au fond de la mare avec les têtards que dans les altitudes avec les anges. Si ça continue, je n’ai aucune chance d’aboutir dans ton ciel. J’ai bien essayé de changer de vie mais sans résultat. Parfois j’ai l’impression que je deviens pire… Je n’arrive à rien malgré mes efforts ; je tourne en rond. Je suis fatigué de moi-même ce soir… J’ai compris que je devais me repentir et je le fais sans hésiter. Je capitule devant toi ; je te demande pardon ; Dieu, je crois que ton Fils, pour me sauver est descendu non seulement dans ma mare mais dans la boue de ma mare de vie et qu’il en est mort, condamné à ma place, mais je crois aussi qu’il est venu pour m’en sortir. Seigneur, viens greffer la vie de ton Fils dans la mienne. Je m’ouvre à toi, à l’action de ton Saint Esprit. Merci Seigneur. Amen. |
Jésus est la Porte Le prophète Esaïe disait en parlant du Messie, sept siècles avant qu’il vienne: " Il n’avait ni beauté ni éclat pour attirer nos regards et son aspect n’avait rien pour nous plaire " (53 :2). Qu’y a-t-il de plus commun qu’une porte, surtout quand elle est modeste, quand elle est comme toutes les autres, un assemblage de quelques planches, deux ou trois charnières ou pivots, une poignée ou un loquet, c’est tout. Voilà bien de quoi ne pas attirer nos regards. Mais pour l’humble Maître de Nazareth il n’en fallait pas davantage. Puisque seuls les humbles héritent du royaume de Dieu, c’est par une chose humble qu’il va leur en montrer l’entrée. Inconsciemment, nous passons une partie de notre temps à ouvrir et à fermer des portes. J’ai habité une maison où, pour aller prendre l’air au jardin, il fallait ouvrir et fermer quatre portes. Il n’est pas un endroit de la maison qui ne nécessite plusieurs manipulations de la poignée ou du loquet. Partout la porte joue un rôle prépondérant dans la vie des individus. Si vous n’êtes pas convaincus de ce que je viens de dire, comptez les portes qu’il y a chez vous, et vous serez surpris de leur nombre. Puis démontez-en trois ou quatre et vous serez tout à fait convaincu de leur utilité. Notre langage de chaque jour s’est inspiré de cette pièce pivotante. Pour désigner quelqu’un au franc-parler on dit qu’il n’a pas de porte de derrière. Commettre des irrégularités dans son travail c’est risquer de se faire mettre à la porte. Je connais deux personnages de la Bible qui, pour conduite irrégulière, se sont proprement fait mettre à la porte. Vous qui connaissez bien votre Bible, vous pensez sans doute à Ananias et à Saphira sa femme du livre des Actes des apôtres qui, pour un mensonge calculé au sein de l’Eglise apostolique, sont tombés raides morts et sont sortis par la porte…les pieds devant. Moi, je pense plutôt à nos premiers parents qui, au sein d’un bonheur sans limite, ont outrepassé les avertissements de la Parole de Dieu qui leur disait : " Le jour où tu pécheras, tu mourras ". Et le jour même où ils ont enfreint la Parole de Dieu (et le péché c’est ça, c’est violer la loi divine) Dieu les poussa tous les deux hors du jardin d’Eden, et il mit à l’entrée des chérubins qui agitaient une épée flamboyante pour les empêcher d’y rentrer et de toucher à l’arbre de vie. Cela se passe tout au début de la Bible. Si maintenant nous nous tournons tout à la fin du livre nous y trouvons l’opposé de la chose. On lit cela dans l’Apocalypse 21 :25-27 ; il s’agit de la Jérusalem céleste, la ville sainte qui descend du ciel. Il est dit d’elle que ses portes ne se fermeront point ni de jour ni de nuit ; qu’il n’entrera chez elle rien de souillé ni personne qui se livre au mensonge, il n’entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau. Autrement dit, sur la porte du paradis terrestre, après le péché de l’homme, on trouve écrit : Entrée Interdite. Sur le paradis céleste, après l’œuvre de la rédemption faite par Jésus-Christ, on trouve écrit : Entrée Libre ! Si donc entre le premier et le dernier livre de la Bible la situation s’est renversée, c’est qu’il s’est trouvé quelqu’un pour la renverser. Et ce quelqu’un c’est Jésus-Christ. Et s’il n’était pas venu, s’il n’avait pas versé son sang et donné sa vie pour nos péchés, nous serions encore aujourd’hui comme nos premiers parents, sous le coup de l’interdiction d’entrer, de la condamnation et devant une porte obstinément et éternellement close. Quand Adam quitta le jardin d’Eden, il s’élevait entre lui et Dieu la lourde porte bardée de fer de ses péchés ; et cette porte il se l’était forgée lui-même. Jamais il n’aurait pu réintégrer son paradis perdu par ses propres efforts parce que pour lui comme pour nous, ses péchés avaient fait séparation entre lui et son Dieu selon les paroles mêmes du prophète Esaïe (59 :2). Et cette tendance à faire le mal s’est communiquée à tous ses descendants. Laissez-moi vous expliquer cela à ma façon. Il fut un temps pas si éloigné où c’était à la mode, la mode masculine je précise, de porter un gilet avec une impressionnante quantité de boutons alignés sur le devant. Il arrivait parfois que le matin, Monsieur tout encore bouffi de sommeil mais pressé, s’habille en enfilant par mégarde le premier bouton dans la deuxième boutonnière. Et quand il arrivait au bas du gilet, il était tout boutonné de travers ! C’est ce qu’a fait le premier couple et, par la loi de l’hérédité, nous aussi nous sommes, spirituellement parlant, tous boutonnés de travers. Les résultats ne se sont pas fait attendre dans le monde ancien et ils devinrent tous de grands pécheurs devant l’Eternel. Ils laissèrent loin derrière eux toute préoccupation d’ordre spirituel. Alors qu’Adam avait gémi, pleuré, souffert dans son âme et dans sa chair de la condamnation qui pesait sur lui, eux au contraire se sont installés dans le meilleur des mondes comme on dit aujourd’hui. La Bible dit qu’ils bâtissaient, plantaient, mangeaient, se mariaient, mettant déjà en pratique la phrase célèbre attribuée à Louis XV : Après moi, le déluge ! La Bible nous les montre les yeux tournés vers la terre et le dos tourné au ciel, entièrement engagés dans les choses qui passent au détriment des choses qui durent. Il s’ensuivit des conséquences décrites en Genèse 6 :5 : " L’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal ". Plus loin au verset 11 on croirait lire la description de l’état moral de notre monde : " La terre était remplie de violence et toute chair avait corrompu sa voie ". Cette époque fut appelée le temps de la patience de Dieu. C’est dans ces temps que Dieu ordonna à un homme qui échappait à la corruption générale, Noé, de construire une arche pour lui et sa famille en prévision du Déluge qu’il allait faire venir sur un monde en révolte contre l’ordre établi par lui. Et 120 ans plus tard, après avoir en vain multiplié les appels à la repentance, l’arche était finie comme était finie aussi la patience de Dieu qu’ils avaient menée à son terme. Flambant neuve, elle brillait sous la couche de poix bitumeuse dont elle était revêtue. A cette arche il y avait une porte, une petite porte sans prétention qui était ouverte comme l’est encore aujourd’hui la porte de la Grâce. Elle invitait à entrer, elle souriait aux passants, elle offrait le salut, elle était le salut. Au monde, y a-t-il quelque chose de plus facile que de franchir une porte ouverte ? C’était si simple ! Oui, mais pour y passer, il fallait d’abord être convaincu de certaines choses. Il fallait être convaincu :
Ces cinq choses si simples à faire, ce fut trop leur demander. Ils attendirent dans l’indifférence ou l’indécision jusqu’au jour où Dieu lui-même ferma la porte, et à dater de là, plus personne ne put ouvrir. Un déluge d’eau s’abattit sur le monde et les fit tous périr selon l’expression même de la Bible. Jésus-Christ aussi est la porte et le seul moyen de salut. Pierre l’a dit : " Sous le ciel il ne nous a été donné aucun autre nom par lequel nous puissions être sauvés " (Actes 4 :11). Et il n’y a pas de moyen plus simple pour l’être. Mais pour passer par la porte du salut qu’est Jésus-Christ, il faut être convaincu par tout ce à quoi le monde antédiluvien ne s’est pas laissé convaincre. Je reprends brièvement ces 5 points :
Vous direz peut-être, si moi j’avais été devant l’arche au temps de Noé j’y serais entré. Sachez qu’il vous est tout aussi facile de franchir la porte du salut qu’eux la porte de l’arche. Dans l’évangile de Luc au chapitre 18, le Seigneur rencontre un jeune homme riche qui cherche l’entrée du royaume de Dieu et qui a en apparence toutes les qualités pour y entrer. Mais Jésus met le doigt sur la seule plaie de sa vie, il est possédé par l’amour des richesses et c’est cette démesure du désir de posséder qui s’élève entre lui et la porte qu’il voulait franchir, et il s’en est allé chez lui tout rempli de tristesse. C’est à cette occasion que Jésus a dit cette phrase : " Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu ". J’ai lu quelque part que les villes de Palestine et Jérusalem en particulier étaient entourées de remparts avec ici et là de grandes portes par lesquelles s’écoulait le trafic journalier. Mais il y avait en outre de beaucoup plus petites portes qu’on appelait " trou d’aiguille ". Quand les grandes portes étaient fermées, la nuit ou les jours de sabbat, on pouvait emprunter ces trous d’aiguille. Un homme y passait tout juste mais un chameau chargé de son bât n’y passait pas. Jésus est ce trou d’aiguille qui ne livre pas passage à la marchandise du péché. Toute surcharge, toute la pacotille du péché doit être déposée sous peine de se voir refuser l’entrée du royaume de Dieu. Jésus dit encore en Luc 13 :24 " Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite car je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer mais ne le pourront pas ". Un jour des enfants regardaient deux chrysalides en train d’éclore. L’enveloppe de la première se fendit et il en sortit dans toute sa beauté un papillon parfait. Sous l’influence du soleil, les ailes humides se séchèrent et se déroulèrent. Après quelques battements d’ailes, la belle créature s’envola vers le ciel désormais son domaine. Le même développement se fit chez la deuxième, l’enveloppe se déchira, l’insecte adulte en sortit, il essaya de s’envoler mais les ailes restaient collées au corps. Après un long moment d’efforts pénibles, il s’abattit sans vie au fond de la boite où il se trouvait. En examinant l’insecte avec soin, on découvrit, solidement attachée autour du corselet, et l’enserrant d’une étreinte fatale, une petite partie de la peau de la chenille dont l’insecte ne s’était pas débarrassé précédemment. A cause de cette surcharge le papillon ne put entrer dans la vie qui lui était destinée. Si Christ, qui est la porte des brebis, comme il le dit en Jean 10 :7, ne laisse entrer personne qui ne veut au préalable déposer ses péchés, les confesser et les abandonner, il y a une autre porte qui laisse entrer les âmes les plus lourdement chargées de leurs péchés sans qu’elles aient à se décharger d’un seul. Cette porte est un immense portique qui tourne sur ses gonds des milliers de fois par jour. C’est la porte du séjour des morts, les sinistres portes de l’enfer. Une fois passée cette porte, ils vivront éternellement avec leur péché et le souvenir de leur péché. Cette porte engouffre les âmes perdues à la cadence de plusieurs unités par battement de pendule. Elles sont rougies à blanc par le feu du remords. Les bouffées brûlantes des tourments sans fin y tournoient, activées par les souffleries du désespoir. C’est au fronton de cette porte que Dante, l’auteur de la divine comédie a écrit : " Abandonnez toute espérance vous qui entrez ici ". Si seulement vous pouviez jeter un coup d’œil par-dessus cette porte infernale et prendre conscience du danger que vous courez de rester plus longtemps indécis, vous vous empresseriez de vous tourner vers la porte du salut et, sans plus hésiter, vous viendriez à Celui qui a dit : " Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos ". (Matthieu 11 :28) Bien sûr, il vous est possible de croire que la porte de la mort c’est la fin de toute chose et que de l’autre côté tout est fini et bien fini, et je dis avec vous : Vous avez raison ! Peut-être pensez-vous que je suis un bien étrange prédicateur évangélique. Oui, j’abonde dans votre sens, je crois comme vous que tout finit avec la mort. Si la mort devait vous surprendre sans avoir fait la paix avec Dieu, elle mettrait fin à toute pratique du mal, elle mettrait fin à vos joies, à vos projets, à vos amitiés, elle mettrait fin à l’évangile que vous avez pu entendre et que vous n’entendrez plus jamais. Pour moi, la mort mettra fin à mes attentes, à mes errements, à mes larmes, à mes perplexités, à mes désillusions, à mes douleurs, à mes chagrins et je m’en irai pour être pour toujours avec le Seigneur. Christ est la porte du salut, et à tous ceux qui entrent par lui il a donné une promesse qu’il a formulée en ces termes : " …je bâtirai mon Eglise, et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle ", donc pas contre eux non plus. I. Une des nombreuses fonctions d’une porte c’est de marquer 1) la séparation et 2) la communication entre deux endroits. Ces deux fonctions se retrouvent en Jésus-Christ. 1) Il est l’intermédiaire entre le ciel et la terre, il est le seul, l’unique médiateur entre Dieu et les hommes (1 Tim.2 :5) ; il marque le passage des ténèbres du péché à la lumière du royaume de Dieu ; il est à la gare du salut la divine entrée qui donne accès au quai du ciel. Des malades sont passés par lui et ont trouvé la guérison. Des désespérés sont passés par lui et ils ont retrouvé la joie de vivre. Des esclaves du vice sont devenus par lui des champions de la vertu. Des vies brisées ont été par lui rebâties plus belles qu’avant, tel le chalet de Jean comme le dit la chanson. 2) De même qu’une porte sépare l’intérieur de l’extérieur, sa personne glorieuse divise l’humanité en deux clans, les sauvés d’un côté et les perdus de l’autre. Si pour ceux qui recherchent de tout leur cœur le pardon et le salut, Jésus est le pont jeté par-dessus le gouffre de l’enfer, pour ceux qui sont avides de mondanité, il est la porte blindée qui leur interdit l’entrée du ciel. Pour ceux qui se convertissent à lui, la Croix leur est lumière mais pour les autres la même Croix leur est ténèbres. Ces deux aspects d’une même chose se trouve clairement dit dans le texte de 2 Corinthiens 2 : 16 "…le parfum de Christ est parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui sont perdus 1) aux uns une odeur de mort donnant la mort, 2) aux autres une odeur de vie donnant la vie ". II. Une porte peut aussi avoir une fonction de puissance. Je suis né et j’ai vécu longtemps dans la vallée de la Sambre qui est une rivière canalisée dont le cours est régularisé par des écluses. Et qu’est-ce qu’une écluse ? C’est tout simplement une porte double qui fait communiquer un bief à un autre. Comment des péniches représentant chacune entre trois et quatre millions de kilos vont-elles passer du bief inférieur au bief supérieur ? Cette opération qui nécessiterait un déploiement d’énergie colossal se fait le plus facilement du monde. Le bateau se laisse " encapsuler " (à dessein j’invente ici un nouveau mot) dans l’écluse qui ferme alors derrière lui la porte d’aval. La porte d’amont reste fermée jusqu’à ce que l’éclusier ouvre alors ses vannes, et sous la puissante poussée des eaux, les millions de kilos s’élèvent comme fétu de paille au niveau du bief supérieur. C’est ça le problème auquel notre âme est confrontée, c’est de passer du bief inférieur de notre perdition au bief supérieur de la sainteté de Dieu. Pour être sauvés, il nous faut devenir aussi saints que Dieu. Il nous faut arriver à sa hauteur. Et le seul, je dis bien le seul moyen possible mis à notre disposition c’est Jésus-Christ qui est la porte-écluse qui veut nous recevoir pour nous élever au salut. Il nous faut entrer au niveau inférieur de nos péchés, tels que nous sommes et nous laisser " encapsuler " dans les bras du Sauveur. C‘est alors seulement que le miracle s’accomplira. Il bloquera derrière nous la vanne inférieure de notre genre de vie, il nous coupera de notre passé et il ouvrira la vanne du bief supérieur de son pardon et de la vie divine. Et sous cette poussée formidable qui se fait sans bruit, les richesses du ciel se déverseront dans nos vies et cette irrésistible pression nous élèvera au niveau de la vie divine. C’est l’apôtre Pierre qui le dit dans sa deuxième épître 1 :4 " nous serons rendus participants de la nature divine ". Mais n’oublions surtout pas qu’il faut commencer par quitter notre bief inférieur car la phrase de Pierre que je viens de citer s’achève par " en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise ". III. Une porte peut aussi avoir une fonction de révélation. Il y a de plus en plus de portes entièrement en verre qui, tout en ayant les fonctions d’une porte ordinaire, ont aussi pour but de faire voir ce qui est à l’intérieur. Jésus-Christ est cette porte qui révèle l’invisible.
b) C’est aussi au travers de Christ que nous connaissons l’au-delà. Il est dit en 2 Timothée 1 :10 " qu’il a mis en lumière la vie et l’immortalité par l’évangile ". Il a soulevé pour nous le voile de l’au-delà et il nous a fait voir ce qu’il y avait de l’autre côté de cette vie. Il nous a dit ce que nous sentions confusément, qu’il y a une vie après la vie et cela il l’a explicité de façon lumineuse dans l’histoire du riche et de Lazare. Pour le premier, son au-delà est celui de la perdition, et pour Lazare son au-delà est fait de salut et de consolation éternelle. Comme on peut se sentir bien protégé l’hiver, surtout derrière la porte fermée à double tour, quand on entend la bise souffler et qu’on imagine qu’il y a des rôdeurs dehors ! C’est ce que devaient ressentir les Israélites esclaves en Egypte lors de la dixième plaie. Avant que l’ange exterminateur passe sur tous les premiers-nés, Dieu leur avait dit de mettre sur la porte de leur maison le sang d’un agneau immolé en signe que l’expiation de leurs péchés était faite et que la mort était déjà passé chez eux. Dieu leur avait fait la promesse : Je verrai le sang sur vos portes et je passerai par dessus. Et Jésus-Christ est cette porte-là, rouge d’un sang qui n’est pas celui d’un autre mais le sien, un sang qui selon Jean purifie de tout péché celui qui y croit, et qui met à l’abri pour toujours celui qui s’y abrite par la foi selon ce que Jésus lui-même en a dit : " Je suis la porte ; si quelqu’un entre par moi il sera sauvé ". Remarquez que Jésus ne dit pas : Il sera peut-être sauvé, ni il pourra espérer être sauvé, mais il sera sauvé. C’est ce qu’à maintes reprises Dieu promet dans la Bible qui est sa Parole. Dieu s’engage sur parole à sauver celui qui croit. C’est l’équivalent de ce qu’il avait dit aux Israélites en Egypte, " Je verrai le sang et je passerai par-dessus " ; c’est ce que Jésus a dit dans les évangiles " Je leur donne la vie éternelle " ; c’est ce qui nous est rapporté dans le livre des Actes : au geôlier de la prison grecque de la ville de Philippe " Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé " ; c’est ce que le Saint Esprit a fait écrire aux apôtres dans les épîtres comme ces paroles de Paul " Il n’y a dès maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ " (Romains 8 :1) et celles de Jean : " Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle vous qui croyez au Nom du Fils de Dieu " (1 Jn.5 :13). Mais il y plus encore ; tout ce que Jésus-Christ est et que je vous ai dit de lui sous l’emblème de la porte : Communication, Séparation, Révélation, Puissance et Protection, Assurance du salut, tout cela peut devenir vôtre dès ce soir. Encore une chose, savez-vous que Jésus qui est la Porte, vient en personne frapper à votre porte : " Voici ", dit-il en Apocalypse 3 :20, " je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, je souperai avec lui et lui avec moi ". Si au-delà de ma voix, vous avez entendu Sa Voix, ne le laissez pas dehors frapper en vain à la porte de votre vie. Ouvrez-lui la porte de votre cœur et invitez-le à entrer. Le Seigneur est un vrai gentleman ; il tiendra parole et il entrera dans votre cœur comme il l’a promis, et vous rentrerez chez vous ce soir en route pour le ciel, heureux, léger comme vous ne l’avez jamais été. Je vais vous donner l’occasion d’entrer dans ce pacte du salut avec lui. Nous allons tous nous incliner et, dans ce court moment de prière intérieure, vous vous expliquerez avec lui. Il est possible que vous n’ayez jamais prié ou que vous n’avez plus prié depuis longtemps et que vous trouviez difficile de lui parler même à voix basse ; j’aimerais vous aider. Je vais dire quelques phrases lentement, et si vous les ressentez, vous pouvez les répéter mentalement en les adressant au Seigneur : Seigneur, c’est vrai que je t’ai laissé à la porte de ma vie et que je me sens à la porte de la tienne. Je reconnais que je suis dans une position dangereuse quant au salut de mon âme. Je risque de me retrouver hors de ton ciel, et ça c’est la dernière chose que je veux. Ce soir, je dépose ma vie à tes pieds dans la repentance et la foi que je n’ai jamais eues ; je te demande pardon et j’entre chez toi par la porte ouverte qu’est Jésus ton Fils. Merci mon Dieu de m’accueillir comme l’enfant prodigue que j’ai été. Je me donne à toi sans réserve ce soir. Merci Seigneur. |
Jésus est la Lumière Le premier verset de la Bible nous présente Dieu, le Père, dans la création de l’univers. " Au commencement Dieu créa les cieux et la terre ". Le deuxième verset présente Dieu, le Saint Esprit, dans son travail silencieux au sein des ténèbres. " La terre était informe et vide et il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux ". Le troisième nous présente Dieu, le Fils, dans sa victoire sur les ténèbres. " Dieu (la Parole) dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut ". Ces trois premiers versets nous expliquent déjà, dans un raccourci saisissant l’histoire d’un monde déchu et l’annonce de son rétablissement. Dieu n’a pas créé la terre pour qu’elle soit couverte de ténèbres, ni informe " ni pour être vide ", c’est ce que dit Esaïe 45:18. Le mot hébreu est " Tohu-Bohu ", qui se retrouve en littérature et qui veut dire le chaos. Je conseille à ceux qui le peuvent de lire les commentaires Scofield de la Bible qui porte son nom ; ils donnent un éclairage intéressant sur le sujet. Pourquoi le verset 2 parle-t-il de chaos, de ténèbres, de vide et d’abîme ? Parce que entre le verset 1 et le 2 aurait eu lieu la tragédie de l’intrusion du péché dans l’univers. Et le jugement de Dieu sur le péché fut un cataclysme qui plongea notre globe dans un état chaotique. Et à partir de ce moment on trouve les trois personnes de la Trinité à l’œuvre pour créer sur la terre des conditions favorables à la vie. Les mêmes trois personnes, la même puissance créatrice sont à l’œuvre aujourd’hui pour produire le même résultat, c’est-à-dire faire passer des hommes perdus des ténèbres de leurs péchés à la lumière de l’Evangile. De même que Dieu n’a pas créé la terre informe, vide, ténébreuse et chaotique, il n’a pas non plus créé l’homme pécheur. Il l’a créé innocent, libre de ses mouvements et responsable de ses décisions. C’est ce que dit la Bible dans Ecclésiaste 7 : 29:" Dieu a fait les hommes droits mais ils ont cherché beaucoup de détours ". Dieu par sa Parole avait dit à l’homme : " Le jour où tu pécheras, tu mourras certainement ", mais en couple ils ont préféré la parole de l’adversaire qui leur a soufflé le contraire : " Vous ne mourrez pas mais vous serez comme des dieux… " Et depuis lors la situation de l’homme est sans espoir, d’où une cascade de textes dont en voici deux : " …le dieu de ce siècle a aveuglé leur intelligence afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Evangile … " (2 Cor.4:4) ; " …ils se sont égarés dans leurs pensées et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres " (Romains 1:21). Mais si l’homme, quant à son âme, est séparé de la source naturelle de la lumière qu’est Dieu, il voudra de la lumière à tout prix et il remplacera celle qu’il a perdue par de l’artificielle comme le soir nous suppléons le manque de soleil par de la lumière électrique. Mais quelque utile que soit cette dernière, qui voudrait vivre constamment dans la lumière artificielle ? Qui voudrait vivre sous un ciel noir que trouerait seulement la lumière du projecteur ? Qui voudrait vivre 24 heures sur 24 dans une ville lumière, dans un palais éblouissant de clarté fabriquée ? Personne ne le voudrait et personne d’ailleurs ne le pourrait ; le monde dépérirait rapidement comme une plante qui s’étiole. Dans le domaine spirituel les mêmes lois sont en vigueur. Notre âme a été créée pour vivre dans la lumière de son Créateur et hors de sa clarté elle s’étiole et dépérit et aucun substitut ne la remplacera. Des millions d’hommes aujourd’hui laissent se faner leur âme sous un ciel d’encre. La nuit de leurs péchés les séparent du jour vivifiant et ils n’ont pour toute lumière que le réverbère papillotant de la raison, le projecteur fascinant des richesses, le néon spasmodique du plaisir, le flambeau fumeux du savoir, les cierges fondants de la religiosité, les allumettes éphémères de la célébrité et avec ces pauvres luminaires, ils s’acheminent en tâtonnant vers le sombre tombeau où les attend l’obscurité plus opaque de ce que Jésus appelait les ténèbres du dehors. La situation de l’homme coupé de Dieu est sans issue, et elle le resterait si Dieu n’intervenait pas en sa faveur. La clarté dont nous avons besoin pour nos âmes ne viendra pas d’une illumination intérieure quelconque mais de Dieu qui a dit : " Que la lumière soit ! Et la lumière fut ", et de Jésus-Christ dont il est dit : " Sur ceux qui étaient assis dans la région de l’ombre et de la mort, la lumière s’est levée " (Matthieu 4 :16). La Lumière fait trois choses.
I. La lumière dissipe les ténèbres.La lumière que Dieu donne n’est pas simplement une puissance de rayonnement, pas plus que la résurrection n’est qu’une date dans l’histoire ou que le chemin qui mène à Dieu n’est qu’un code à appliquer. Non, la Lumière, comme la Résurrection et le Chemin, c’est une Personne. Jésus a dit " Je suis la lumière du monde ". Et si vous voulez voir la vraie lumière, celle de Dieu, c’est à Christ et à Christ seul qu’il faut aller car le prologue de l’évangile de Jean dit : " Cette lumière est la véritable lumière qui en venant dans le monde éclaire tout homme " (Jean 1 :9).Mais ici, une question capitale se pose : Comment voir cette lumière, les hommes sont aveugles ! ! C’est ce que dit le texte que je vous ai déjà cité : " …l’Evangile est encore voilé pour ceux qui périssent…dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence pour qu’ils ne voient pas briller la splendeur de la gloire de Christ qui est l’image de Dieu ". (2 Cor 4 :4) Or, un aveugle ne peut pas voir la lumière. Un des prodiges de la science médicale est la greffe de la cornée transparente qui maintenant rend la vue chaque année à des milliers de personnes. La cécité peut survenir par l’obscurcissement de la cornée ; la chirurgie savait comment enlever une section de la cornée opaque et insérer à sa place un morceau de la cornée d’un œil sain. Mais rarement on trouvait le tissu vivant nécessaire à l’opération. Il devait venir d’une personne dont l’œil accidenté devait être enlevé ou de l’œil d’une personne décédée qui avait au préalable fait don de ses yeux à la science. Une banque des yeux a ainsi été créée, vers laquelle sont acheminées les cornées enlevées immédiatement après la mort et elles doivent être employées dans les deux jours. Un chirurgien dans une grande maternité eut le devoir d’annoncer à un homme la mort de son enfant qui n’avait vécu que quelques heures. Cet homme répondit qu’il avait lu le récit de la greffe de la cornée et il a demandé si les yeux de son enfant pouvaient être employés pour redonner la vue à un autre. Après formalité, les yeux de l’enfant furent mis dans une solution stérile et le lendemain employés dans deux opérations qui rendirent la vue à un père d’une grande famille aveuglé dans un accident d’usine, et l’autre à une jeune mère aveuglée par l’explosion d’un réchaud à alcool. Ainsi, par la générosité de cet homme et par les yeux de cet enfant deux personnes recouvrèrent la vue. Pourquoi est-ce que je vous raconte cette histoire ? Parce qu’il y a 20 siècles, un autre enfant est né dans ce monde de ténèbres et de péché. Il est venu apporter la lumière du ciel car il était la lumière du monde. Il est venu nous faire voir le Père. Il a dit de lui-même, celui qui m’a vu a vu le Père. Hélas, les hommes étaient aveugles. Il fallait plus qu’une lumière qui resplendit, il fallait une opération divine, une greffe céleste que la Bible appelle la nouvelle naissance ou la conversion. Christ a donné sa vie ; encore fallait-il qu’il nous ouvre les yeux de la foi pour en saisir la signification. Quand une vitre sale ne laisse plus passer qu’une lumière diffuse, il ne suffit pas d’augmenter l’éclairage, il faut une opération de nettoyage, il faut laver la vitre. Et pour nous, il faut aussi une opération de nettoyage, il faut l’opération intérieure du Saint Esprit que la Bible appelle la nouvelle naissance. C’est ce que Jésus a dit au théologien Nicodème : " Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut pas voir le royaume de Dieu " et s’il ne peut même pas le voir, combien moins encore y entrer (Jean 3 :3). Quand ce petit garçon, à la demande de sa mère lava la vitre de la cuisine, il nettoya l’extérieur avec soin mais il oublia l’intérieur jusqu’à ce que sa mère lui fit remarquer qu’il avait beau frotter le dehors, c’était aussi le dedans encrassé par les vapeurs d’huile de cuisine qu’il fallait récurer. Bon nombre de personnes se revêtent d’un extérieur de respectabilité ; leur savoir-vivre est parfait, leur politesse exquise, leur mine avenante et leur mise soignée. Ils sont honorables quant au dehors, mais la lumière de l’évangile n’a jamais pénétré au dedans ; le sang de Jésus-Christ qui purifie de tout péché n’est jamais passé à l’intérieur de leur vie ; et le résultat c’est que la vitrine est engageante mais l’arrière-boutique est crasseuse. A Londres, à Hyde Park, il y a un endroit de ce parc très fréquenté qui est appelé le coin des prédicateurs où n’importe qui peut s’exprimer librement et publiquement. Un évangéliste venait de terminer son message, quand un homme profitant de la place libre sortit de la foule, monta sur la caisse qui servait d’estrade et s’adressa à elle en ces mots : " Ladies and Gentlemen, Mesdames et Messieurs, vous venez d’entendre cet homme vous parler de Dieu, du ciel, de Jésus-Christ ; il a aussi beaucoup parlé de la mort, du péché du diable et de l’enfer. J’espère que vous n’en croyez rien ; je refuse de croire à ce que je ne vois pas. Sur ce ton il continua de ridiculiser le christianisme dans ses articles de foi. Mais il n’allait pas s’en tirer si tirer si facilement. Comme il terminait sa harangue, un autre homme se frayait un passage à travers la foule et il s’adressa à elle en ces termes : Chers amis, j’entends dire que près d’ici coule une rivière, je n’en crois rien ! Beaucoup disent que l’herbe des alentours est d’un beau vert tendre, je n’en crois rien ! Certains disent que le long de ces promenades il y a de beaux buissons fleuris qui plaisent à l’œil ; je le déclare à nouveau, je n’en crois rien ! Je sais que vous tous ici qui m’écoutez, vous pensez : Cet homme parle comme un insensé ! Et pourtant je suis sérieux ; je n’ai jamais vu la rivière, je n’ai jamais vu l’herbe verte, je n’ai jamais regardé les belles fleurs car je suis aveugle-né. Et plus je vous parle de ces choses, plus il vous devient évident qu’à moins que ma vue soit restaurée, je ne verrai jamais les choses dont je parle. Mais cela ne justifie pas mon insistance à ne pas croire en ce que je ne vois pas, certainement pas. Se tournant alors dans la direction de celui qui avait parlé il dit : Monsieur, par vos dénégations vous ne démolissez pas ce qui est. La seule chose à laquelle vous êtes arrivés, c’est à prouver que vous étiez aveugle - aveugle spirituellement – et qu’en cela est la raison de votre incompréhension de ce que d’autres savent être la vérité. Ce que l’aveugle que Jésus a rencontré sur le chemin avait besoin, ce n’était pas un plus haut standing de vie, ni un autre vêtement, ni aucune autre chose sinon recouvrer la vue. Il le demanda à Jésus et il fut exaucé à l’instant. Un monde nouveau qu’il n’avait jamais soupçonné s’ouvrait devant ses yeux émerveillés. Ce dont le monde a besoin aujourd’hui, c’est que les yeux de sa foi s’ouvrent pour voir. Celui qui dit : " Je suis la lumière du monde et celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres ". Si je transpose cela dans ma vie personnelle, cela veut dire que le jeune homme que j’étais à l’époque vivait dans les ténèbres ; je cherchais ma voie à tâtons comme un aveugle, je tournais en rond comme dans une partie de colin-maillard, le diable avait mis sur mon âme le bandeau des péchés qu’il m’avait poussés à commettre. Mais maintenant les choses ont changé : comme Dieu fait briller la lumière dans les cœurs et sépare la lumière d’avec les ténèbres, il m’a séparé des choses qui m’aveuglaient et me perdaient, il m’a séparé de certains amis dont la compagnie ne pouvaient m’être profitable, il m’a séparé de certaines habitudes négatives, d’un certain langage déplacé, de certaines passions qui dominaient sur moi et dont je n’avais pas le contrôle, de certains spectacles mondains autant que frivoles et légers qui souillaient mon âme, de certains regards que je posais sur les autres, de la concupiscence ambiante comme des propos scabreux et des histoires grivoises et d’une kyrielle d’autres choses plus obscures les unes que les autres. Et il a mis dans mon cœur de nouveaux sentiments, de nouvelles aspirations, une autre dimension de vie, il me fait fuir les miasmes de l’enfer et respirer l’air pur des sommets de la communion avec lui. Mais, me direz-vous, cette joie, cette paix, ce bonheur, cette lumière, c’est pour plus tard, pour l’après-vie ? Mais pas du tout, si vous continuez la lecture, de 2 Corinthiens 4 que j’ai abondamment citée, l’apôtre Paul sur sa lancée dit au verset 7 : " Ce trésor, nous le possédons dans des vases de terre ". C’est une réalité présente, cette glorieuse lumière supra-terrestre brille dans le cœur de tout racheté, non pas une heure par semaine le dimanche matin, mais tous les jours, à chaque instant parce que le Seigneur est venu faire son habitation dans les cœurs. Vous nous mettez l’eau à la bouche mais, demandera quelqu’un, comment puis-je moi aussi être pénétré de cette lumière qui donnera un sens à ma vie ? Voilà, quand vous rentrerez ce soir chez vous, vous trouverez la maison plongée dans l’obscurité, pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’installation électrique chez vous ? Non. Parce qu’il y a une coupure générale de courant ? Non. Parce qu’il n’y a pas de lampe chez vous ? Non. Mais parce qu’en quittant la maison, vous avez éteint les lumières en actionnant l’interrupteur, vous avez ainsi mis l’installation hors circuit. Eh bien ça, c’est notre état spirituel. Je vous l’ai dit, nous sommes coupés de Dieu, nous sommes hors circuit avec Dieu et même en court-circuit avec lui, Nous avons perdu le contact avec lui. La Bible dit : " Ce sont vos péchés qui ont fait séparation entre vous et votre Dieu " (Esaïe 59 :2). Le résultat c’est qu’on est dans l’obscurité comme lorsqu’on a tout éteint en quittant l’appartement. Que faut-il faire pour retrouver la lumière ? Trois choses :
De même pour retrouver la lumière de l’âme il faut :
Nous venons de voir le premier point : la lumière dissipe l’obscurité. Voici le deuxième.
II. La lumière donne la viePortez les yeux partout et vous verrez que la lumière et la vie sont indissociables. La lumière appelle la vie. La graine de haricot que l’on enfouit dans le jardin ne s’enfonce pas dans la terre, il monte en surface vers la lumière. Les fleurs se ferment la nuit et s’ouvrent à la clarté du matin. Les enfants qui vivent aux grand air sont roses et joufflus, ceux qui sont séquestrés sont pales et falots. Des pommes de terre de conservation tenues dans l’obscurité de la cave poussent des germes blancs de plus d’un mètre vers le soupirail d’où filtre un rayon de lumière. L’aspiration à la lumière est universelle. Au chapitre 9 du livre des Actes des apôtres, on rencontre un nommé Saul de Tarse qui respire la haine et le meurtre contre les premiers chrétiens. Muni de lettres qui lui donnent plein pouvoir, escorté de la troupe, il monte vers Damas pour ravager l’Eglise naissante qu’il considère comme une secte qu’il faut faire disparaître. Partout où il passe, le tigre cruel qui avait donné son suffrage au meurtre d’Etienne le premier martyr chrétien, emmène d’innocentes victimes liées vers les prisons. A Jérusalem comme à Damas on tremble mais on prie. Et tandis que Saul de Tarse brûle les étapes, dans le ciel un événement stupéfiant se prépare, le branle bas de combat sonne ; ce n’est pas un ange puissant qui se prépare à défendre des agneaux sans défense, ni un archange, ni les armées des cieux, mais c’est Jésus lui-même qui se lève alors qu’il vient à peine de rentrer dans le ciel après son ascension. Stupeur dans le ciel, étonnement sur la face des anges. Celui qui est la lumière du monde descend avec gloire sur le chemin de Damas. L’intense rayonnement de son apparition éclipse celle du soleil, plaque Saul de Tarse au sol et la voix du Seigneur tonne : " Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? " Frappé d’aveuglement on le conduira dans une maison à Damas où pendant trois jours il va se mettre à prier. Ces longues heures de tête à tête avec le Seigneur sont un terrain sacré. C’est pendant qu’il était là aveugle que la lumière douce de l’Evangile fit son chemin dans son cœur endurci et que des écailles lui tombèrent des yeux, lui prouvant à quel point il était aveugle. Ce que je veux que vous voyiez, c’est que dans la maison où on l’a conduit : il est entré aveugle, il en est sorti voyant clair ; il est entré tigre, il en est sorti agneau ; il est entré fils du diable, il en est sorti enfant de Dieu ; il est entré pharisien orgueilleux, il en est sorti humble esclave de Jésus-Christ ; il est entré Saul de Tarse, il en est sorti Paul le prince des apôtres, il est entré mort dans ses péchés, il en est sorti vivant pour Dieu, la vie et la lumière de Christ étaient en lui. Ces trois jours ont marqué sa vie et façonné son ministère au point que plus tard dans sa défense devant une cour royale composée du roi Agrippa, de Bérénice et du gouverneur Festus il redira les paroles qu’il avait entendues de la bouche du Seigneur à cette occasion : " Je t’ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers lesquels je t’envoie, pour que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent par la foi en moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés ". Nous en arrivons ainsi à notre troisième point. III. La lumière reflète la lumière.Recevoir Christ comme lumière de vie, c’est recevoir la responsabilité qu’il nous transmet lorsqu’il dit : " On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau (on dirait aujourd’hui sous un capuchon), mais on la met sur un chandelier et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux " (Matt.5 :14,15). Chaque jour le soleil descend sur l’horizon et disparaît. Le désespoir nous éteindrait s’il ne devait plus réapparaître le lendemain. Ce serait pour le monde entier une lente agonie. En peu de temps notre globe se figerait au zéro absolu. Mais Dieu nous a laissé un signe irréfutable qui nous prouve que, même absent, il continue de briller et que bientôt l’astre de vie sera de nouveau là. Nous tournons les regards vers une autre partie du ciel et nous voyons cette oblongue capsule, la blonde amie de Cyrano de Bergerac qui nous fait un clin d’œil complice pour nous dire qu’il est toujours là et que bientôt Chantecler avec le frère d’or du haut de son clocher pourra chanter son hymne au soleil ! La lune est un astre mort en lui-même qui n’a pas de lumière propre mais qui fidèlement reflète la lumière du soleil disparu et nous garanti que quoique invisible à nos yeux, il brille toujours du même éclat. De même, pendant l’absence de son Seigneur, le chrétien est appelé à refléter dans sa vie l’éclat lumineux de ses perfections comme la lune reflète l’éclat du soleil. Bien sûr qu’on n’aura jamais un coup de soleil en regardant la lune ! Mais un chrétien authentique par sa vie atteste que le Seigneur est toujours là et que bientôt il va revenir. Lorsque le Seigneur a guéri les dix lépreux, il ne les a pas envoyés prêcher un sermon, il les a envoyés vivre un sermon en leur disant : " Allez vous montrer aux sacrificateurs (prêtres) " (Luc 17 :14). Avez-vous déjà entendu la Bonne Nouvelle demanda un jour un missionnaire à un Chinois qui lui répondit : Non, mais je l’ai vu ! Je connais un homme qui était une terreur dans tout le district. Il était parfois féroce comme un animal sauvage et il fumait l’opium. Quand il accepta la religion de Jésus-Christ, il fut tout changé. Maintenant il est humble, il n’est plus mauvais et il a abandonné son opium. J’ai vu par là que la Bonne Nouvelle de l’évangile et le service de Jésus-Christ sont bons. Un prédicateur termina son message par un appel pressant. Dans la bonne vingtaine de personne qui répondirent ouvertement à l’appel, se trouvait une dame riche et distinguée. Elle demanda la permission de dire quelques mots à l’auditoire : " Je veux que vous sachiez pourquoi je me suis avancée avec les autres pour me convertir à Jésus-Christ. Ce n’est à cause d’aucune parole prononcée par le prédicateur. Je me tiens ici par l’influence d’une pauvre femme assise devant moi. Ses doigts sont devenus calleux par la rudesse des tâches. Le travail de bien des années l’a courbée ; elle n’est qu’une pauvre et obscure femme de peine qui a travaillé chez moi pendant de nombreuses années. Je n’ai jamais vu en elle de mouvements d’humeur ou dire un mot désagréable ou faire une action déshonnête. Je connais ses nombreux petits gestes d’amour désintéressés qui ornent sa vie. Avec honte je dois dire que je me suis ouvertement moquée de sa foi et que j’ai ri de sa fidélité envers Dieu. Mais quand ma petite fille mourut, ce fut cette femme qui m’a fait regarder par delà la tombe et qui m’a fait verser ma première larme d’espérance. Le doux magnétisme de sa vie m’a amenée à Jésus-Christ. A la demande du prédicateur cette humble femme fut conviée à venir devant et il la présenta en ces termes : " Je vous présente le vrai prédicateur de ce soir ! " L’audience toute entière se leva dans un silence respectueux non exempt de quelques larmes. Les lampes ne parlent pas, elles éclairent ; les phares ne font pas de bruit ils illuminent ! Vous donc mes amis qui ne connaissez pas encore Christ comme votre Sauveur personnel mais qui en ce moment assistez à la prédication de sa Parole, tandis que la lumière de l'Evangile parcours encore le monde, tournez-vous vers lui avant que ne vienne les jours sombres prophétisés par le Seigneur : " Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde, mais la nuit vient où personne ne peut plus travailler " (Jean 9.5,4). Nous terminons par une courte prière que je vous invite à suivre et même à vous approprier en la redisant silencieusement de tout votre cœur à Dieu : " Dieu, merci pour ta Parole qui a été méditée aujourd’hui ; je m’y suis reconnu, surtout dans les zones d’ombre ; j’ai souvent tourné le dos à la lumière de ton Fils et ma propre ombre était là devant moi, à mes pieds ; je n’ai aucune excuse à te présenter ; j’ai presque toujours préféré les ténèbres à ta lumière parce que mes œuvres étaient mauvaises. J’acquiesce à ton diagnostic, je me repens et je te demande pardon. Je me range à tes raisons, je fais demi-tour et je m’expose pleine face à la lumière de ton salut; je veux marcher à ta lumière et je te reçois dans mon cœur ; je veux rester fidèle à l’engagement que je prends solennellement aujourd’hui. Seigneur aide-moi à le tenir jusqu’au bout. Amen. |
Jésus est la Vérité Une dépêche très importante venait d’arriver au siège de la direction d’une grande société d’affaires. Les directeurs se réunirent immédiatement et en quelques minutes l’endroit devint la scène d’une activité intense. Les téléphones sonnaient, des messages furent envoyés par courrier électronique, les doigts agiles des dactylos s’activaient sur les claviers des ordinateurs…de quoi s’agissait-il ? Il y avait une question vitale liée à cette importante information et il fallait une réponse – une réponse sûre et sans équivoque - et sans cette réponse, aucun des directeurs responsables ne se sentait en paix. Tout le monde se demandait : Cette nouvelle est-elle vraie ? Telle était la question. Non pas : est-elle agréable, ou est-ce une bonne idée, ou est-elle rassurante, ou est-elle plaisante ? Non, qu’elle fut agréable ou non, ce qui comptait c’était ceci : Est-ce la vérité ? Personne ne critiqua l’homme qui avait apporté le message. Personne ne fit aucune remarque sur l’agence qui avait écrit l’article. Ce qui comptait c’était le message. Pourquoi ce message avait-il tant d’importance ? Parce que s’il était vrai ils voulaient agir en conséquence et engager la firme. Si la nouvelle était une erreur, il eut été dangereux de s’y engager. Et si elle était vraie il eut été dommageable de ne pas s’y engager, aussi devaient-ils savoir à tout prix. Sur le plan moral et spirituel nous vivons dans un monde où la lumière de la vérité est tellement mêlée à l’obscurité de l’erreur que l’on tâtonne dans le crépuscule de l’incertitude. Notre monde occidental est tellement plongé dans la pénombre spirituelle qu’il ne se pose même plus la question fameuse de Ponce Pilate : " Qu’est-ce que la Vérité ? " N’est vérité pour l’homme moderne que ce qui plaît à son cœur. Pour qu’une chose soit acceptée aujourd’hui il ne faut plus nécessairement qu’elle soit vraie ; elle conviendra d’autant mieux qu’elle sera facile et qu’elle n’entrera pas en conflit avec notre manière de voir ou de faire. D’où des phrases nébuleuses comme : Toutes les religions sont bonnes pourvu qu’on y croie. Ou : Il n’y a qu’un Dieu et il est le même pour tous. Certains iront jusqu’à dire : La vérité ne m’est vérité que lorsqu’elle sert mes intérêts ! Ceci dit, je crois cependant que si la majorité de nos concitoyens préfère une erreur néfaste à une vérité salutaire, il reste des chercheurs pour qui la vérité n’est pas un vain mot. Et je crois que parmi nous, il y a de chers amis qui étouffent sous le poids des traditions erronées qui leur ont été enseignées et qui désirent respirer l’air pur de la vérité. Je vais ouvrir devant vous la Bible et extraire trois courtes lectures toutes les trois tirées du Saint Evangile selon Jean.
Où trouver la vérité demandera malgré tout quelqu’un ? Beaucoup de jeunes vont jusqu’à Katmandou pour la trouver, mais comment y arriver au pays où il y a trente trois millions de dieux ? Il y a un engouement pour l’orientalisme ces derniers temps, mais Bouddha à la fin de sa vie disait : Je cherche encore la vérité, ce qui veut bien dire qu’il ne l’était pas. La Vérité n’est pas une sorte d’héritage qui nous viendrait de nos parents et que nous posséderions de droit à la naissance. Un homme avec qui je parlais de ces choses m’a dit : La vérité est en nous, il nous faut la découvrir. Ce n’est pas ce que nous apprenons ni l’expérience ni la Bible. Ce que nous héritons de nos parents c’est plutôt le contraire. Le roi David l’avait bien compris ; après son terrible péché d’adultère doublé de meurtre, il a pris conscience des tares morales qu’il portait en lui et il s’est écrié dans le fameux Psaume 51 aussi appelé Psaume de la repentance : "Ô Dieu…je reconnais mes transgressions, mon péché est constamment devant moi…tu veux que la vérité soit au fond du cœur mais…voici, je suis né dans l’iniquité et ma mère m’a conçu dans le péché ". Or, là où est le péché, là est l’erreur. Et l’erreur n’engendre jamais la vérité. Une citerne à purin ne crachera jamais que du purin malgré une cuve en acier inoxydable. C’est ce que dit à sa façon l’épître aux Romains 1 : 18 et 25 " La colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété des hommes qui retiennent injustement la vérité captive ". C’est là tout autre chose que d’être détenteur de la vérité, c’est au contraire la retenir captive injustement, c’est lui préférer l’erreur. Cela veut dire concrètement qu’il nous est arrivé de savoir qu’une chose était fausse mais nous l’avons préférée à la vérité parce qu’elle nous convenait mieux. Nous avons fait taire notre conscience lorsqu’elle protestait contre une atteinte à ce que nous savions être la vérité. Et nous avons ainsi tout doucement pris l’habitude de substituer l’erreur à la vérité, le péché à la sainteté, la souillure à la pureté, nous-mêmes à Dieu et nous en sommes arrivés à cet état extrême décrit dans l’épître aux Romains : nous avons honoré la créature, en l’occurrence nous-mêmes, plutôt que Dieu, nos pensées plutôt que celles de Dieu, nos droits plutôt que ceux de Dieu. A force de se croire eux-mêmes les hommes, même parfois des hommes d’Eglise, sont arrivés dans le domaine spirituel ou religieux aux superstitions les plus grossières. Je vais vous donner un aperçu hilarant de ce que les hommes sont arrivés à croire dans le domaine médical. Grâce aux lumières que nous possédons maintenant vous allez peut-être vous esclaffer de rire. Mais sachez que derrière ces exemples un peu folâtres mais réels, il y a un équivalent spirituel plus grossier encore. Dans les contrées du Nord de l’Europe, on prétendait guérir d’un cathare en s’enroulant des chaussettes chaudes et humides autour du cou. Un médecin sorcier guérissait un mal semblable en donnant au patient une poudre à avaler. Le lendemain la douleur était descendue de la gorge dans l’estomac. La poudre était faite de baies, de grenouilles desséchées et de vieux disques de gramophone moulus ensemble. Des peuplades d’Afrique de l’Est croyaient que le choléra était enfermé dans les volcans et relâché lors des éruptions. Refusant tout traitement médical, et se tenant sur le seuil de leur maison, ils faisaient feu de toutes leurs armes et tiraient des flèches pour l’effrayer. Dans certaines régions de Grande-Bretagne, on croyait qu’une grenouille tenue dans la bouche était un bon remède contre les ulcères. Une tête de poisson vivant tenu dans la bouche et puis remis à l’eau guérissait de la coqueluche ; et le fait de toucher un mort faisait passer la maladie du vivant dans le mort. Nos ancêtres traitaient l’asthme avec des poumons de renard séchés et pilés dans du sang de hiboux. Trente escargots, et trente vers coupés et broyés, le tout mélangé à du lait et de l’eau de source guérissait de la tuberculose. Il y avait aussi des remèdes universels : Un philosophe grec avait foi dans l’application externe des feuilles de chou pour toute indisposition. Un autre praticien d’il y a 2.000 ans avait élaboré un remède composés de 62 ingrédients qui était supposé tout guérir et qui ne guérissait rien ! Vous plaignez ces pauvres gens que n’avaient que ces " vérités " médicales pour se soigner, mais, dites-moi, à quelles autres " vérités " (entre guillemets) croyez-vous pour le salut éternel de votre âme ? La Bible nous dit en 2 Cor. 11 :14 que Satan se déguise en ange de lumière ; il est maître dans l’art de camoufler ses erreurs et de les faire passer pour des vérités. Ceux qui ont ajouté foi aux remèdes que je viens de décrire, n’ont pas été effleurés par le moindre doute. Des millions en sont là dans le domaine des choses éternelles, c’est avec la plus grande sincérité qu’ils croient à ce que la Bible, en 1 Timothée 4 :7 appelle des " contes de vieilles femmes " qu’elle nous conseille de repousser. Comment distinguer le vrai du faux ?I. Les miracles.C’est ce que certains affirment. Les miracles sont pour eux le seul critère de vérité. Là où est le miracle, là est la vérité ! En sommes-nous si sûrs ? Car si la vérité se découvre dans les miracles, la question se pose: Oui, mais quels miracles, les vrais ou les faux ? Cela peut choquer quelqu’un mais il faut voir les choses en face. La Bible nous parle des miracles opérés par celui qui se déguise en ange de lumière. En voici un exemple bien connu tiré des Saintes Ecritures. Quand, dans le livre de l’Exode, Moïse se présenta devant le Pharaon avec la mission de faire sortir le peuple d’Egypte, il crut le convaincre en faisant devant lui un miracle qui devait authentifier sa mission. Il jeta par terre son bâton qui se tortilla et devint un serpent. C’était là l’indiscutable miracle de Dieu. Imperturbable, le Pharaon fit venir ses sages, ses enchanteurs et se magiciens. Il est écrit : " …eux aussi en firent autant par leurs enchantements. Ils jetèrent tous leurs verges et elles devinrent des serpents ". Répondons honnêtement à deux questions :
II. Les sentiments. D’autres croient que la vérité se trouve dans l’intensité des sentiments. Ils disent que quand quelque chose les soulève, les remplit d’une émotion qui va jusqu’aux larmes, ça ne peut être que la vérité. Mais la vérité n’est jamais fonction des sentiments fussent-ils les plus exaltés. Dans Ezéchiel 8 :14 nous lisons ceci : " Dieu me conduisit à l’entrée de la porte de la maison de l’Eternel, et voici, il y avait là des femmes assises qui pleuraient Thammuz. Et il me dit : Tu verras encore d’autres abominations plus grandes que celle-là ". Or, Thammuz était une divinité Phénicienne correspondant à l’Adonis des Grecs. La vénération de ces femmes et leur amour pour ce qu’elles croyaient être la vérité était tel qu’elles atteignaient une extase mystique qui leur arrachait des larmes. Dieu qualifie cette scène d’une expression terrible : une abomination. III. Les expériences. D’autres croient que la vérité réside dans les choses qu’ils ont expérimentées, donc pour eux l’expérience serait synonyme de vérité. Dans le livre de Jérémie le prophète, on découvre au chapitre 44 que l’expérience la plus probante peut être en contradiction avec la vérité. A partir du verset 15 on lit ceci : " Tous les hommes qui savaient que leurs femmes offraient de l’encens à d’autres dieux, et toutes les femmes qui se trouvaient là en grand nombre répondirent à Jérémie : Nous ne t’obéirons en rien de ce que tu nous dis au nom de l’Eternel. Nous voulons agir comme l’a déclaré notre bouche, offrir de l’encens à la reine du ciel et lui faire des libations comme l’ont fait nos pères, nos rois et nos chefs. Alors nous avions du pain pour nous rassasier, alors nous étions heureux et nous n’éprouvions pas de malheur. Et depuis que nous avons cessé d’offrir de l’encens à la reine du ciel et de lui faire des libations, nous avons manqué de tout, et nous avons été consumés par l’épée et par la famine ". Pour des raisons qui me prendraient trop de temps à expliquer, ces femmes justifiaient leur abominable conduite religieuse par l’expérience. L’expérience leur avait appris que mieux valait servir et prier cette idole qu’était la reine du ciel que de servir le Dieu vivant et vrai. Cette erreur était devenue leur vérité. La question se pose une nouvelle fois : Où donc trouver le vérité ?Où iriez-vous pour être sûr d’avoir des billets de banque authentiques au delà de tout doute ? Là où la contrefaçon n’est pas possible, à la source, là où on les fabrique, à la Banque Nationale. Si vous attendez d’en recevoir en millième main, vous augmentez le risque d’en avoir des faux. Et même s’ils sont bien imités, ils sont faux. Dans le domaine du salut, il n’y a qu’une vérité authentique, celle dont l’apôtre Pierre parlait en ces termes: " Sous le ciel il ne nous a été donné aucun autre nom par lequel il nous faille être sauvé ", et c’est le nom de Jésus. Et c’est lui, le porteur de ce nom, qui a dit en parlant des Saintes Ecritures : " TA PAROLE EST LA VERITE ". La Vérité est contenue et révélée dans un livre, celui qui est le plus répandu dans le monde, celui que je tiens en main : La Bible. Je vous recommande de vous procurer une étude qui est maintenant mise sur CD ; c’est une de mes conférences intitulée : Pourquoi je crois à la Bible. J’y développe sept raisons d’ordre scientifique, historique, archéologique, prophétique et autres qui m’ont amené à croire que la Bible est indiscutablement d’inspiration divine. Le Docteur Meyer, lors d’une visite aux Etats-Unis avait pris le train pour Chicago. C’était un assez long voyage. Il avait une Bible sur un genou et un indicateur des chemins de fer sur l’autre. Un homme entra dans le compartiment et, apercevant la Bible, fit cette remarque : " Je pense que votre vieux livre est démodé ". " Que voulez-vous dire ? " " Vous savez que l’Ancien Testament est composé d’un tas d’histoires, de traditions que nous pourrions bien appeler folkloriques et que le Nouveau Testament accepte le tout ". Le Docteur Meyer répondit : " Ecoutez, quand j’ai quitté le dépôt ce matin, j’ai acheté cet indicateur ; je ne sais pas qui l’a arrangé, qui l’a imprimé, mais voici quatre heures que je l’observe et le mets à l’épreuve ; j’ai découvert que la liste des arrêts et l’horaire correspondent exactement à l’itinéraire que je suis. Je commence à croire cet indicateur et je sens que s’il s’est vérifié exact dans le trajet déjà parcouru, je peux me fier à lui jusqu’à Chicago ". L’autre voyageur ne répondit pas et le Dr Meyer continua : " Ce vieux livre comme vous l’appelez, a été éprouvé par d’innombrables millions ; je l’ai éprouvé moi-même depuis mon enfance. Prenez ses prophéties, elles se sont toutes accomplies ; c’est l’Indicateur du pèlerinage humain et si vous le mettiez à l’épreuve comme je l’ai fait toute ma vie, vous vous confieriez en lui jusqu’au bout et vous sauriez avec certitude que vous atteindrez votre destination prévue ". Victor Hugo a dit : Il est un livre qui contient toute la sagesse humaine éclairée par toute la sagesse de Dieu : c’est la Bible.
De quelle vérité s’agit-il ? La Bible nous révèle Jésus-Christ qui a dit, parlant de lui-même, cette formidable prétention qui aurait été un blasphème dans la bouche de n’importe qui d’autre : " JE SUIS LA VERITE et nul ne vient au Père que par moi ! " Tout l’Ancien Testament a pour but de préparer la venue du Fils de Dieu. Le récit de la création, le déluge, l’histoire des peuples en relation avec la nation juive, les prophéties à courts, moyens et longs termes sont autant de coups de pinceaux qui forment l’arrière-plan, les décors et le portrait de celui qui tout à coup avec le Nouveau Testament apparaît comme le Fils de Dieu qui est la vérité incarnée annoncé par les prophètes. Voici une succession de textes qui nous en parlent :
2. Jean 1 :17 " La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la Vérité sont venues par Jésus-Christ ". On comprend maintenant que la vérité, ce n’est pas la propriété de tel ou tel groupement religieux qui en revendique l’exclusivité jusqu’à prétendre à l’infaillibilité. La vérité, c’est une Personne qui correspond à la sainte Ecriture elle-même appelée la vérité. Or, justement, Jésus correspond à la Parole comme le cliché d’imprimerie correspond à l’impression. La Bible, c’est la vérité imprimée, Christ est le cliché imprimant. Jésus a prouvé l’authenticité de sa personne et de sa mission d’une façon inattaquable en disant à ceux qui le contestaient : " Sondez les Ecritures, ce sont elles qui rendent témoignage de moi " (Jean 5 :39). Qu’a-t-elle fait pour moi ? Que peut-elle m’apporter pour ma vie de tous les jours et comment puis-je me l’approprier d’une façon personnelle ? Au verset 10 du Psaume 85 on lit que " La bonté et la vérité se sont rencontrées ; la justice et la paix se sont entre-baisées ". Ce verset nous met en présence de deux données irréductiblement opposées comme l’eau et le feu. D’un côté la justice et la vérité qui réclament leurs droits ; de l’autre la bonté et la paix qui ne peuvent satisfaire les deux premières. Bonté, amour et paix, c’est… de la littérature ! La justice et la vérité ont des exigences imprescriptibles. Elles ont un droit de priorité sur les deux autres. On ne peut pas être bon au détriment de ce qui est vrai et juste. Un président de tribunal ne peut pas absoudre un coupable, au nom de je ne sais quel bon sentiment, sans trahir la justice dont il est le garant et sans le faire au détriment de la partie innocente. Ce serait un crime et ce juge deviendrait complice du crime qu’il absout. Dieu, c’est le juge incorruptible. Nous sommes, nous, les coupables. Dieu porte le glaive de la justice et du droit mais il a dans son cœur des sentiments de bonté et de paix envers nous. L’insoluble dilemme, il l’a résolu en donnant son Fils en rançon pour nos péchés. Dieu, est-il écrit, a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. Jésus, qui lui n’avait jamais péché, s’est présenté entre les deux parties. Il a pris sur lui, à son compte, la dette de nos péchés, les vôtres et les miens et il en a payé le prix que réclamait la justice : la mort, et quelle mort ! Son âme a goûté la mort amère des abandonnés dans la géhenne de feu ; il l’a subie dans l’abandon de la Croix où il était cloué comme un malfaiteur. Chacun sait que quand un coupable meurt, l’action judiciaire est éteinte. On ne peut plus rien contre un mort. Or, quand quelqu’un croit de tout son cœur que Jésus est mort condamné à sa place, Dieu le considère comme étant mort avec son Fils. La vérité et la justice sont satisfaites, l’amour, la bonté et la paix se lèvent sur le monde. Dieu offre à quiconque se repent et croit, le pardon total, la paix, la guérison de l’âme et la vie éternelle. Vous pouvez recevoir tout cela et bien plus en recevant Jésus dans votre cœur aujourd’hui. Comme vous ouvrez la porte à un ami pour qu’il rentre chez vous, ouvrez votre cœur à Christ, invitez-le dans votre vie et il entrera à l’instant. Ponce Pilate. Pour terminer, laissez-moi vous parler d’un homme : Pilate, le procurateur Romain, qui a connu la vérité, qui a défendu la vérité, mais qui est aujourd’hui en compagnie des perdus parce qu’il n’a pas reçu la vérité. Je lis dans le chapitre 18 de l’Evangile de Jean dès le verset 37 : " …Jésus lui répondit…je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? " Pilate reçoit des mains des grands prêtres un prisonnier qui n’est autre que Jésus. Après lui avoir posé quelques questions, il se rend compte que c’est par envie que les Juifs veulent le faire mourir. Ils viennent lui demander de rendre un jugement selon l’erreur plutôt que selon la vérité. Et Pilate est partagé entre le devoir d’acquitter le Seigneur et le désir de plaire aux Juifs. Au fur et à mesure que les débats se prolongent, il acquiert la conviction que pour être du côté de la vérité il doit relâcher Jésus qu’il sait être innocent, il sait qu’en cet homme se trouve la Vérité même. Son sens de la justice, son exercice du droit, décèlent la fourberie des accusateurs. A trois reprises au moins il tentera de les faire fléchir dans le sens de la justice mais en vain. Et quand à son tour il devra prendre position sans ambiguïté, à Jésus qui lui parle de vérité, il répondra : Qu’est-ce que la vérité ? Et c’est cette question qui le condamne car il sait où est la vérité ; la Vérité est là devant lui dans la personne du Seigneur, mais il veut donner le change et laisser planer le doute. Il feint de ne pas devoir prendre une position ferme, soit pour soit contre. Certes, la vérité il ne la connaît pas toute entière, mais Dieu ne nous demande pas de tout connaître mais d’agir sur ce que nous connaissons. Et Pilate en sait assez pour que sa responsabilité dans cette affaire soit totalement engagée. Sa façon cavalière de se laver les mains de cette affaire devant tout le monde équivaut devant Dieu à un refus catégorique. Dieu le tient responsable d’avoir cédé à l’erreur plutôt qu’à la vérité. Et quiconque aujourd’hui sait où est la vérité et pose la question de Pilate, démontre par là son refus d’obéir à la vérité. Je voudrais vous montrer par la Bible les conséquences irréparables d’un tel choix. Je reprends le texte de Romains 1 :18 où il est question de ceux qui retiennent injustement la vérité captive et j’y joins 2 Thessaloniciens 9-13. Ce texte parle de " ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Dieu leur envoie une puissance d’égarement, une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité mais qui ont pris plaisir à l’injustice (comme Pilate) soient condamnés ". On rapporte qu’une jeune fille de famille chrétienne qui avait souvent entendu l’appel à la conversion fut un jour particulièrement saisie par le message et convaincue par le Saint Esprit qu’elle devait se convertir. Mais elle a résisté à l’appel une fois de plus et ce fut aussi la dernière fois. Bien qu’elle vécut encore de nombreuses années, à partir de ce jour-là elle n’éprouva plus jamais aucun désir d’être sauvée. Comme pour Pilate, une puissance d’égarement s’était emparée d’elle pour toujours. Mais heureusement le texte se poursuit au verset 13 par une lecture pleine de promesse : " Nous devons rendre continuellement grâce à votre sujet parce que Dieu vous a choisi dès le commencement pour le salut par la sanctification de l’Esprit et par la foi en la vérité ". C’est ce que, à la suite de Paul, dira l’apôtre Pierre au chapitre 2 :22 de son épître : " Vous avez purifié vos âmes en croyant à la vérité … " Je vous propose de nous recueillir ensemble un moment. Nous allons oublier ceux qui sont avec nous ou à côté de nous pour nous concentrer sur la personne du Seigneur. Il est la Vérité qui frappe à la porte de votre cœur selon ses propres paroles d’Apocalypse 3 :20 " Voici je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui et lui avec moi ". Voulez-vous prendre cette décision de lui laisser la place qu’il demande dans votre vie ? Alors dites-le lui. Nous demeurons dans l’attitude du recueillement. Dites-lui : Seigneur, Moi aussi j’ai eu envers toi les hésitations de Pilate ; Je ne me suis pas toujours rangé franchement de ton côté. Je t’ai laissé à la porte de ma vie. Je te demande pardon. J’ai entendu ton appel aujourd’hui et je te laisse entrer dans mon cœur. Ô Dieu de vérité, je me range résolument de ton côté. Je crois qu’en ton Fils est la vérité et la vie éternelle et je me donne à lui sans réserve aujourd’hui. Merci Seigneur. |
Jésus est le Pain de Vie Les Juifs avaient un passé glorieux parsemé d’incidents qui témoignaient de la bonté de Dieu en leur faveur. Ils en étaient devenus fiers, voire orgueilleux de ce riche patrimoine que Dieu avait donné à leurs pères. Leur vantardise toutefois n’était pas bonne car dans le présent rien ne justifiait leurs prétentions ; ils en étaient réduits à vivre du souvenir des gloires passées. Ils étaient comme un homme affamé, amaigri, la peau marquée par les privations et qui, devant une vaisselle en or mais vide, s’enorgueillirait des bombances du passé. Ils se vantaient d’avoir eu dans leur nation des grands prophètes dont ils gardaient jalousement les écrits, mais depuis quatre siècles au moins, plus la moindre parole n’était venue du ciel. Ils se vantaient de posséder une Loi à nulle autre pareille, mais ils étaient les premiers violateurs de cette loi presque autant que Mahomet l’a été des siennes. Leur passé était pour eux lettre morte et était devenu ce que sont les reliques de nos jours : bouts d’os desséchés, suaire contrefait, faux morceaux de la Croix ou autres bibelots religieux, qui ont valeur de talisman, que l’on vénère religieusement, que l’on porte triomphalement en souvenir des grands personnages disparus. La crédulité, l’obscurantisme et parfois le fanatisme se sont à ce point emparés des foules égarées par une religion déshydratée fabriquée par les hommes, qu’ils préféreraient perdre un os de la cuisse que perdre celui de leur relique. Comme aujourd’hui, les Juifs du temps de Jésus connaissaient l’Abc de leur histoire religieuse. Ils savaient comment Dieu avait délivré Israël de l’esclavage de l’Egypte, mais ils ne connaissaient pas la délivrance de leurs péchés. Ils connaissaient pas cœur les sept miracles du prophète Elie mais ils étaient prêts à mettre à mort Jean-Baptiste son successeur. Ils pouvaient citer l’expérience spirituelle de tel ou tel père en Israël mais ils étaient incapables de parler d’une expérience personnelle. Dites-moi, pourriez-vous parler de l’expérience personnelle de la nouvelle naissance dont Jésus a parlé comme étant la condition sine qua non du salut ? Le pourriez-vous ? Si on vous demandait de rendre témoignage de votre conversion, pourriez-vous le faire ? Et si on vous posait la question : Etes-vous sauvé, pourriez-vous dire oui et expliquer pourquoi ? A quoi pourrait me servir les hauts faits d’arme ou la bravoure de mes ancêtres, si moi je suis un couard, un lâche et une femmelette ? A quoi me serviraient les titres de noblesse d’un trisaïeul si moi je vivais et me conduisais comme un manant ? Pourrais-je me vanter de l’habit vert d’académicien qu’aurait porté mon grand-père si moi, une fois toutes les deux phrases, j’assassine la langue de Voltaire ? (Molière ?) La gloire passée de mes ancêtres ne ferait que mettre en évidence la nullité de ma vie présente. Tout cet échafaudage de dogmes desséchés, de traditions poussiéreuses étaient au temps de Jésus comme un château en ruine, rempli de vétusté, et offrant un refuge aux bêtes nuisibles, aux courants d’air et aux herbes folles. La solution à un tel état de chose, c’est la pioche du démolisseur. Et l’évangile de Jean peut être vu comme une entreprise de démolition. Ce que je dis peut vous paraître étrange, surtout que Jean est considéré comme l’apôtre de l’amour. N’oublions toutefois pas que Jésus surnommait Jean et son frère Jacques " les fils du tonnerre ! ". N’entendez-vous pas le tonnerre gronder dans les premiers chapitres de son évangile ? Il fait sauter la forteresse du Judaïsme et il emploie la dynamite. Au chapitre 1, on trouve Jean-Baptiste représentant les prophètes et Jésus est présenté comme supérieur aux prophètes par ces paroles : " Il faut qu’Il croisse et que je diminue ". Au chapitre 2, les Juifs, fiers de leur Temple disent : Il a fallu 46 ans pour le construire, ce à quoi Jésus réplique, détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai, annonçant du même coup sa résurrection corporelle et sa supériorité sur les bâtisseurs d’Israël. Au chapitre 3, il transcende le miracle du serpent d’airain dont un seul regard posé sur lui guérissait les corps, tandis que le regard de la foi posé sur Lui à la Croix sauve les âmes pour l’éternité. Au chapitre 4, Jésus se trouve au puits historique de Jacob duquel il dira : " Celui qui boira de cette eau aura encore soif " et il continue par dire : " mais celui qui boira de l’eau que moi, je lui donnerai, n’aura plus jamais soif et l’eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d’eau jaillissante jusque dans la vie éternelle ". Au chapitre7, lors de la grand fête des Tabernacles, des foules montaient au temple de Jérusalem pour cette occasion, ils accomplissaient leurs devoirs religieux avec ferveur pendant plusieurs jours comme le font les Musulmans à la Mecque, mais ils sortaient de ces grandes cérémonies, la tête pleine de bruit, le cœur vide et l’âme aussi pantelante que lorsqu’ils étaient entrés. Voici ce qu’on lit au verset 37 de ce chapitre et qui va montrer l’excellence de Jésus sur ces pratiques qui n’étaient que vain formalisme : " Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein ". Au chapitre 6, les Juifs lui disent fièrement : " Nos pères ont mangé la manne dans le désert ", ce à quoi Jésus leur répond : " Oui, et ils sont morts ! ". Et il a ajouté : " Moi, je suis le pain de vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim. Moi, je suis le pain vivant qui descend du ciel. Si quelqu’un mange ce pain, il vivra éternellement ". Nous avons ici une illustration concrète du Seigneur : Le Pain qui est l’aliment du riche comme du pauvre ; la vie de tous les deux en dépend. Qu’y a-t-il de plus commun que le pain ? A première vue, qu’y a-t-il de plus commun que la personne du Sauveur ? " Il n’a ni forme ni éclat pour attirer nos regards " disait déjà de lui le prophète Esaïe. Mais quand on goûte à la personne du Sauveur, c’est la vie même qui vous descend dans l’âme. Qui ne connaît la parole fameuse : " L’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ". Et précisément Jésus est appelé la " Parole de Dieu ". Dieu met ainsi l’accent sur ce qui en nous est la " plus value ", ce n’est pas son corps qui se nourrit de pain, mais son âme qui, elle, a besoin du pain venu du ciel. Ce qui a le plus de valeur aux yeux de beaucoup, c’est leur corps. Ce qui a le plus de valeur aux yeux de Dieu, c’est notre âme ; parce que le premier doit immanquablement périr tandis que l’autre subsistera éternellement. Dieu, dans l’épître aux Corinthiens, compare notre corps à une tente dans laquelle notre vrai " moi " habite. Ce qui nous distingue, ce n’est pas tellement notre apparence extérieure, c’est notre personnalité intérieure. Si vous viviez en contact prolongé avec moi, vous oublieriez bientôt ce que je parais pour ne plus penser qu’à ce que je suis. Les corps de tous les hommes sont, à très peu de choses près, identiques en substances organiques et chimiques ; nous ne valons pas cinq euros. La valeur réelle de quelqu’un, c’est son âme qui imprime à sa vie son caractère et sa personnalité. Ce qui fait la valeur réelle d’un foyer ou d’une famille, ce n’est pas tellement la maison dans laquelle on vit mais ceux qui vivent dans la maison. La maison a ses besoins et il faut en tenir compte : entretien, réparations, peinture, vernis…mais qui serait assez irréfléchi pour dire : Prenons soin de la bâtisse en premier et occupons nous de ses habitants après ? Et pourtant n’est-ce pas ce bon sens à rebours que l’on pratique dans le domaine du corps et de l’âme ? On dépense des fortunes en cosmétiques, encouragés en cela par le fameux " Je le vaux bien " de la publicité! Rien n’est trop beau, rien n’est trop cher, aucun met n’est trop raffiné pour lui, mais notre pauvre âme, elle, peut vivre dans les bidonvilles et mourir de faim avec pour seule nourriture les détritus que lui offre le monde. Pourtant vous savez qu’elle réclame parfois. N’avez-vous jamais entendu sa voix au fond de vous-mêmes : J’ai soif de vrai bonheur ; j’ai faim de paix avec Dieu ? Votre cœur ne vous a-t-il jamais fait le reproche : Pourquoi me conduis-tu là où la nourriture qu’on y trouve laisse un arrière-goût d’amertume, et les plaisirs d’un jour des lendemains qui déchantent comme le disait Alfred de Musset : " Au fond des plaisirs que j’appelle à mon aide, j’y trouve un tel dégoût que je me sens mourir ". Jusqu’ici vous lui avez donné de tout à manger sauf ce qu’il lui convenait vraiment. Vous lui avez
Ce ne sont là que des succédanés douteux, alors qu’elle meurt d’envie de goûter au vrai Pain de Vie qu’est Christ. Et comme une mauvaise nourriture peut causer des descentes d’estomac et des embarras gastriques, les mauvaises fréquentations, les mauvaises lectures, les mauvais conseils, les spectacles licencieux pornos peuvent aussi causer des embarras spirituels et des dégradations du caractère et de la personnalité. Il m’est arrivé avant ma conversion à Jésus-Christ d’éprouver le dégoût de moi-même jusqu’à la nausée, comme Alfred de Musset que je cite à nouveau car cette poésie en vaut la peine, j’ai connu ce qu’on appelait alors le " spleen ": " Quand mon cœur fatigué du rêve qui l’obsède, " A réalité revient pour s’assouvir, " Au fond des vains plaisirs que j’appelle à mon aide, " J’y trouve un tel dégoût que je me sens mourir ". Esaïe disait déjà en son temps : " Pourquoi dépensez-vous de l’argent pour ce qui n’est pas du pain ? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? ". (55 :2) Le Pain de Vie. Laissez-moi vous présenter celui qui a dit : " Moi, je suis le pain de vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim ". Suivons brièvement sa carrière au travers des divers stades qui l’ont amené à être, non seulement ce qu’il prétendait être mais ce qu’il était réellement : " Le Pain de Vie ". Le Fléau Il est d’abord le grain de blé dans sa gerbe qui passe par le fléau du batteur. A grande volée la masse s’abat sur le sol de l’aire de battage pour le séparer de sa paille. Et de même, Jésus, a connu ce traitement. Dès sa naissance la haine d’un roi l’a poursuivi pour lui ôter la vie. Il fut séparé de son peuple et obligé de fuir en Egypte. Plus tard il fut battu de verges, des soufflets giflèrent sa face sainte ; la populace haineuse excitée par des prêtres corrompus lui cracha au visage ; le fouet du soldat romain siffla dans l’air, s’abattit sur son visage où il laissa des sillons ensanglantés. Une couronne d’épine, Ô suprême dérision, fut posée sur son front et enfoncée dans ses chairs à coups de roseaux. Il fut tiré, traîné, injurié, hué, moqué…et tout cela sans dire un mot, sans un geste de résistance ni de rébellion; il a vraiment été ce qu’avait annoncé le prophète : " Comme une brebis muette devant celui qui la tond, il n’a pas ouvert la bouche ". Le Crible. Ce grain de blé qu’il était devenu est alors passé par le crible. Ceux qui avaient juré de lui être fidèles jusqu’à la mort se sont trouvés être trop légers ; ils n’étaient que la balle ou la paille qu’emporte un souffle de vent. Lui seul est resté dans le tamis ; Judas avait trahi, Pierre l’avait renié, Jean suivait de loin et les autres s’étaient dispersés. Il fut laissé tout seul. L’ouragan des passions partisanes s’est déchaîné contre lui ; Pilate, Hérode, Caïphe, les prêtres, les juges, les soldats, la foule versatile, tous ont agité furieusement le tamis de la souffrance sur lequel pantelant mais pur, gisait le Fils de Dieu. Le Four. Il était alors prêt pour l’ultime fonction, passer par le four : mourir pour le péché des hommes qui le condamnaient. Il accomplissait ses propres paroles : " Si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt, il reste seul, mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ". Comme la gerbe est jetée par terre, son corps fut basculé sur une croix. Et là, comme le fléau martèle la botte d’épis, les coups sourds des marteaux ont enfoncé des clous de fer forgé dans la paume des mains et dans les pieds. Il fut attaché comme un criminel sur le gibet des condamnés à mort, avec, résonnant dans les oreilles les cris de ceux qu’il était venu pour sauver et qui disaient : Crucifie, crucifie ! Et comme la pâte passe par le four pour la cuisson finale, il est passé par la fournaise de l’enfer quand, sous un ciel de plomb qui ne laissait plus passer la prière il a poussé le grand cri : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Pourquoi ? Pourquoi ? Parce que la malédiction divine sur le péché, c’était la mort et la séparation d’avec Dieu. Et pour que nous échappions à cette malédiction, il devait en subir la peine à notre place. Notre précieuse liberté de conscience a coûté le bûcher à d’innombrables martyrs de la foi. Nos libertés nationales ont été acquises au prix du sang des patriotes. Sans les flots de sang de Verdun en 1916, sans les affres de la bataille d’Angleterre en septembre 1940, sans le débarquement coûteux en vies humaines du 6 juin 1944, sans l’enfer de feu et de sang des steppes russes et de Stalingrad, nous serions aujourd’hui les esclaves de la barbarie nazie, ou peut-être ne serions-nous plus. Sans la mort de Jésus sur la Croix, nous serions encore sous la condamnation qui pèse sur le péché et en route pour la perdition éternelle ; nous lui devons tout. C’est pourquoi j’aimerais vous le présenter courtement sous un angle plus complet, lui à qui nous devons tant. Il n’est pas dans mes habitudes de lire un texte dans mes prédications, mais je vais faire une exception ce soir. J’ai sous les yeux un commentaire que je garde précieusement depuis de nombreuses années ; il est intitulé : LE CHRIST INCOMPARABLE " Il est venu de Dieu. Il est miraculeusement né d’une humble femme. Sa naissance est un fait qui confond la raison des sages, et dont aucun savant sous le ciel n’a jamais pénétré le secret. Il a revêtu la nature humaine, afin de pouvoir racheter l’espèce humaine. Il est devenu Fils de l’homme, afin que nous devenions fils de Dieu. Il a vécu dans la pauvreté, grandi dans l’obscurité. Une fois seulement au cours de sa jeunesse il a franchi la frontière de sa petite patrie. Il n’a pas eu les avantages d’une haute instruction ou d’une éducation distinguée, sa famille étant sans fortune et sans influence. Et pourtant, petit enfant, il a été un sujet de terreur pour un roi ; jeune garçon, il a étonné et embarrassé les docteurs ; dans l’âge mûr, il a commandé la nature, marché sur les eaux, ordonné à la mer de s’apaiser, rendu la santé du corps à des multitudes, ressuscité des morts par le seul pouvoir de sa parole. Il n’a jamais écrit un livre, et cependant aucune bibliothèque ne pourrait contenir les livres qui ont été écrits à son sujet. Il n’a jamais composé un cantique, et pourtant les mélodies dont il est aujourd’hui le thème sont plus nombreuses que celles de tous les compositeurs réunis. Il n’a jamais fondé une école, et pourtant toutes les universités du monde ne pourraient se vanter d’avoir rassemblé autant de disciples. Il n’a jamais appris ni exercé la médecine, mais qui donc pourrait dire le nombre de cœurs brisés par la souffrance qui depuis bientôt vingt siècles ont trouvé auprès de lui la guérison ? Il n’a jamais commandé une armée ni enrôlé un soldat, ni manié un fusil, et pourtant aucun chef n’a levé plus de volontaires. Et de par le monde entier, des rebelles ont déposé les armes de la révolte et soumis leur volonté à la sienne, sans une parole de sommation de sa part, sans un geste de violence, par les seules armes de la douceur. Il a changé son vêtement de pourpre royale pour la tenue de l’humble artisan. Il était riche et, par amour pour nous, il s’est fait pauvre, et combien pauvre ! Demandez-le à Marie, demandez-le aux bergers et aux mages…Il a dormi dans la crèche d’un autre. Il a traversé le lac dans la barque d’un autre. Il a fait son entrée triomphale à Jérusalem le jour des Rameaux sur l’âne d’un autre. Il a été enseveli dans la tombe d’un autre. De grands hommes ont paru et sont tombés dans l’oubli. Lui seul ne passe pas. Hérode n’a pu le tuer, et Satan n’a pas réussi à faire obstacle à son œuvre. La mort n’a pas été capable de le détruire, ni le tombeau de le retenir sous sa puissance. Il est le Christ Incomparable, l’ " Admirable " annoncé par la voix du prophète dès les temps anciens. Sa personne est le grand miracle de l’histoire de la race humaine : sur son visage d’homme rayonne la Gloire éternelle du Très-Haut. Sur la croix des esclaves et des criminels, il est mort pour ton âme égarée. Il est mort d’une mort horrible et pleine d’angoisses, écrasé sous le poids affreux de ton péché… Patiemment, année après année, sur les sentiers du doute où tu fuyais ses pas, son cœur fidèle t’a cherché, et tu ne le savais pas…Maintenant sa voix te parle. Ouvre-lui ton cœur. Ne tarde pas. Il a souffert la mort pour te donner la vie. Aujourd’hui, il voudrait t’entendre l’appeler : " Mon Sauveur ! ".
L’ACCES Nous reprenons notre entretien où nous l’avons laissé, et j’intitule la deuxième section de ce message : L’Accès au Pain de Vie. Jésus est ce Pain qui donne la Vie, mais comment le goûter ? Comment se saisir de lui, se l’approprier ? Une idée très répandue dans le christianisme, et dont j’aimerais débattre ce soir car elle me paraît capitale, c’est l’Accès à Jésus-Christ. Ce que j’ai dit jusqu’ici est généralement admis et enseigné dans la chrétienté, mises à part les sectes d’erreur. Jésus est le Fils unique de Dieu, il est l’incarnation de Dieu, il est le Sauveur. Mais le nœud du problème, là où les opinions divergent, c’est comment avoir accès à sa Personne, à son salut. Je rappelle que par le baptême des nourrissons qui m’a été administré à ma naissance, j’ai été automatiquement considéré comme un enfant de l’Eglise catholique, dite apostolique et romaine. Je dis cela afin que chacun puisse suivre mon exposé sereinement, sans trouver dans les profondes divergences doctrinales que je vais aborder, une attaque frontale avec une Eglise au sein de laquelle on peut saluer quelques brillantes individualités comme l'Abbé Pierre. L’enseignement de cette Eglise repose sur sa doctrine de la transsubstantiation que j’ai étudiée en long et en large. Je ne veux pas, par de longues et fastidieuses explications, prendre le risque de vous voir vous endormir sous mes yeux. Et si la somnolence devait gagner quelqu’un, j’autorise son voisin à le réveiller d’un coup de coude, mais sans le faire tomber de sa chaise ! Je vais m’efforcer de rester accessible pour vous tenir éveillé jusqu’au bout. A un moment de la messe appelé l’élévation, le prêtre est sensé transformer le pain et le vin qu’il présente, en corps réel et sang réel de Jésus-Christ. Et cela tellement réellement qu’il était autrefois interdit au fidèle de mordre dans l’hostie de peur qu’il en sorte du sang, le vrai sang de Christ. Cela m’a été confirmé par un prêtre en exercice qui paraissait un peu gêné de m’avouer la chose. Cette pratique se base sur le texte de l’évangile de Jean où, au chapitre 6, Jésus dit : " En vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle… ", et Jésus poursuit au verset 57 par une expression très forte : " Celui qui me mange, vivra par moi ". Ces paroles, sorties de leur contexte et martelées à longueur de siècles, appuyées par des déclarations d’infaillibilité doctrinale, conditionnent le fidèle qui est sensé croire sans poser de question ni surtout vérifier, et à qui d’ailleurs on a pendant des siècles ôté le moyen de vérification, la lecture de la Bible, sous peine de bûcher et de damnation. Il faut admettre que des choses ont un peu changé, au sein de cette Eglise qui, étrangement, se défend de changer. Chez elle, la Parole de Dieu n’est pas l’autorité souveraine. Elle affirme détenir le monopole de l’interprétation des Ecritures ; le fidèle, lui, est tenu d’obéir à la voix des conciles, des dogmes, du magistère et du Pape avant celle de Dieu. L’autorité divine de la Bible est certes affirmée mais elle passe au second plan. Saviez-vous, par exemple, que les paroles de Jésus que nous avons lues et tirées du chapitre 6 de l’évangile de Jean ne se rapportent nullement à la Sainte Cène. Entre ce que Jésus dit en Jean 6 et ce qu’il dira un ou deux ans plus tard la veille de sa mort en instituant la Sainte Cène que l’apôtre Paul appelle " le repas du Seigneur ", il n’y a que l’incidence des mots employés, mais les contextes sont entièrement différents. Le " celui qui mange ma chair et boit mon sang " de Jean 6, n’a qu’une très lointaine parenté avec le " ceci est mon corps et ceci est mon sang " de la Cène. Pendant que j’étais à l’hôpital et que je me relevais d’une opération, l’aumônier de service, affable et souriant, est passé dans les chambres et nous avons eu un long entretien sur le pain que, sans raison biblique l’Eglise appelle l’hostie, et sur la Cène que, sans raison non plus, elle appelle l’eucharistie. J’ai ouvert ma Bible et il m’a demandé de lire le texte (verset 54 et 55 de Jean 6) où Jésus dit : "Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui ". Selon lui, ces paroles devaient être prises littéralement comme celles où Jésus dira : " Ceci est mon corps et ceci est mon sang ". Je lui ai demandé de simplement poursuivre la lecture du texte où les disciples trouvent que ces paroles du Seigneur sont dures à admettre. Et on comprend que pour les disciples juifs, la phrase que Jésus venait de dire : " Celui qui me mange et qui mange ma chair ", leur restait en travers de la gorge car ils le comprenaient dans le sens du cannibalisme. Voyant qu’ils avaient pris ses paroles à la lettre, Jésus, au verset suivant (63) a immédiatement corrigé leur interprétation selon laquelle Jésus les invitaient à manger littéralement sa chair. Il a donc aussitôt ajouté: " La chair, ne sert de rien ", je répète : " La chair ne sert de rien ", et il a continué par cette lumineuse explication : " Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie ", c’est-à-dire qu’elles doivent être comprises dans le sens spirituel et non littéral. Ce n’est pas là un fait isolé dans la Bible. Le même mode d’interprétation est valable pour le pain et le vin de la Cène. Bien sûr que Jésus a dit : Ceci est mon corps en parlant du pain et ceci est mon sang en parlant du vin de la coupe, mais il interdira toute interprétation littérale en ajoutant : " Faites ceci en mémoire de moi ", ce qui veut dire que la Cène est un mémorial, sans plus. Les innombrables monuments et célébrations du 11 novembre, ne sont pas la guerre mais les mémoriaux de la guerre. Mais, dira quelqu’un avec obstination, Jésus a bien dit : Ceci est mon corps ! Oui, comme il a dit : La chair ne sert de rien, ou si vous préférez : Mon corps, pris dans ce sens littéral ne sert de rien. (ça ne sert à rien de prendre ma chair dans le sens littéral). Quand on regarde le célèbre tableau de Picasso " Guernica ", on dit avec une pointe d’horreur : ça, c’est la guerre ! De la statue équestre qui est dans le cour d’honneur du palais de Versailles on dit aussi : ça c’est Louis XIV ! De la photo que j’ai dans mon portefeuille je dis : ça c’est ma femme ! Mais dans chacun de ces cas on comprend que c’est l’image de, la représentation de, mais pas la réalité. Toute l’Ecriture appuie cette interprétation spirituelle des choses. Dans Jean 4.31-34, on lit que les disciples pressaient Jésus de manger mais il leur dit : " Moi, j’ai de la viande à manger que vous ne connaissez pas ". Les disciples ici encore optent pour l’interprétation littérale : " Ils dirent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? Mais Jésus corrige leur erreur en disant : " Ma viande (J.N.D) c’est de faire la volonté de mon Père… ". Le bon sens le plus élémentaire nous fait saisir le sens métaphorique et spirituel du mot viande. Quand il dit " Je suis le pain de vie " il ne pense pas un instant à la miche du boulanger, ou quand il dit : " Je suis la porte des brebis ", Jésus n’est pas une porte dans son sens littéral, pas plus que les hommes dont il parle ne sont du menu bétail ". Dans un compartiment de train, je me suis un jour trouvé assis en face d’un professeur d’institut catholique, reconnaissable par le fait qu’il était en soutane, ce qui est rarissime aujourd’hui. J’avais de bonnes raisons de croire que c’était un défenseur de l’intégrisme. J’ai engagé la conversation avec lui sur le point qui nous occupe ce soir. Quand je lui ai fait remarquer que le chapitre 6 de Jean n’avait rien à voir avec le pain et le vin de la Cène, j’ai eu l’agréable surprise de l’entendre me répondre que c’était bien ainsi qu’il voyait la chose et que pour lui la messe n’était pas un sacrifice réel mais le mémorial de sa mort à la croix. Abondant entièrement dans mon sens, il se démarquait d’un des grands fondements, peut-être même du plus grand fondement de son Eglise. Une telle prise de position quelques décennies plus tôt lui aurait valu l’excommunication, et la mort à coup sûr quelques siècles plus tôt. A ceci j’ajoute quelques réflexions personnelles qui tombent sous le coup du bon sens. En mangeant et en buvant le pain de la Sainte Cène qu’il instituait cette nuit-là, si le sens littéral doit être retenu, Jésus se serait donc mangé lui-même et se serait donné à manger à ses apôtres ? ! Non, je me refuse a admettre que le Fils de Dieu, qui condamne les sacrifices humains aurait, ne serait-ce que suggéré, l’anthropophagie. Tout en moi proteste contre cette vision des choses. Seuls des gens déformés par un intégrisme moyenâgeux peuvent encore se réclamer d’une telle barbarie doctrinale. Mais il reste vrai pour beaucoup, et peut-être pour quelques-uns de mes auditeurs de ce soir, que l’opus operatum comme le mot l’indique, donne efficacité et valeur de salut aux gestes rituels. Si c’est vrai, le salut se ramène à une confession hebdomadaire suivie d’un acte de déglutition. Il n’y a croyez-moi, aucune ironie dans mes propos. Ces principes sont toujours défendus par l’Office pour la défense de la foi, aussi appelé le Saint-Office. C’est donc Jésus lui-même qui, toujours en Jean 6, outre sa phrase déterminante " La chair ne sert de rien ", va nous donner l’interprétation exacte de ce que veut dire manger et boire. A ses contemporains qui lui demandaient de leur donner ce pain dont il parlait, Jésus leur a donné l’explication la plus lumineuse et la plus simple de ce qu’il entendait par manger et par boire : " Celui qui vient à moi n’aura jamais faim et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. On ne peut pas être plus clair. Satisfaire sa faim, donc manger, c’est venir à lui. Etancher sa soif, donc boire, c’est croire en lui. C’est, dans ce cas-ci comme dans beaucoup d’autres, la primauté absolue de l’interprétation spirituelle sur l’interprétation littérale. Etienne, le premier martyr chrétien, débattant avec ses compatriotes Juifs qui donnaient une vertu salvatrice au rite de la circoncision opérée dans leur chair, leur a crié : (Actes 7 :51) " Hommes au cou raide et incirconcis de cœur ". Ce qui démontre que la vraie circoncision, celle qui change les vies et qui sauve les âmes, se faisait non pas dans un contact physique au niveau de la chair qui ne sert de rien, mais au niveau spirituel d’un cœur qui se laisse toucher par la grâce. Cela nous ramène à la question qui a été posée : Comment avoir accès au Christ Sauveur : Par l’observance de choses palpables, physiques comme la pratique de rites extérieurs qui sollicitent les sens charnels ? La chair ne sert de rien a dit Jésus. Par l’aspersion de quelques gouttes d’eau sur la chair d’un nouveau-né ? La chair ne sert de rien a dit Jésus. Par l’hostie consacrée supposée contenir le sang et la chair de Jésus-Christ ? La chair ne sert de rien a dit Jésus. " Dieu est Esprit " a dit Jésus à la femme samaritaine, c’est donc spirituellement qu’il faut prendre contact avec lui. Et pour reprendre les mots mêmes du Seigneur, c’est croire en lui. C’est ce qu’a dit l’apôtre Paul au gardien de prison qui lui demandait ce qu’il fallait faire pour être sauvé. Il ne lui a pas parlé de sacrement, de baptême, de cérémonie, de pèlerinage, de sacrifice ou d’argent ; il lui a dit : " Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé ". Plus tard, ce grand docteur de l’Eglise a fixé par écrit la doctrine du salut dans son épître aux Ephésiens 2 : 8-10 où il dit, (je paraphrase): " C’est par la grâce que vous avez accès au salut, c’est par…par quoi ? Par le moyen de la foi ; ce salut fait par Jésus-Christ n’est pas accessible par des moyens sensoriels comme l’accès aux sacrements par les œuvres que l’on peut toucher, sentir, avaler, digérer. Non, cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Lorsqu’un pécheur se reconnaît perdu et incapable de retrouver par lui-même l’accès à Dieu et que, dans un repentir sincère il demande le pardon de ses péchés et met sa foi en Jésus-Christ comme en son Sauveur personnel, Dieu n’exige rien d’autre de lui pour entrer en contact avec lui. C’est ce que dira encore l’apôtre Paul en Rom.4 :5 " A celui qui ne fait point d’œuvres mais qui croit …sa foi lui est imputée (comptée) à justice ". Et en réponse à la foi que cet homme met dans ses promesses, Dieu opère en lui le miracle silencieux et invisible de la nouvelle naissance ; le Saint Esprit vient en lui, la vie de Jésus-Christ lui est donnée, et l’accès au paradis de Dieu lui est assuré. Les choses ne se sont pas passées autrement pour Abraham qui est appelé le Père des croyants, c’est-à-dire le modèle de ce que croire veut dire. Les Juifs croyaient aussi que l’accès à Dieu se faisait par le truchement sensoriel de la circoncision, comme beaucoup croient que l’accès à Jésus se fait par le truchement tout aussi sensoriel des sacrements dont l'eucharistie. Paul, l’apôtre, va leur démontrer comme Jésus l’avait fait avant lui que la chair ne sert de rien. Il leur pose la question en Romains 4 :10 : Quand la justice salvatrice a-t-elle été comptée à Abraham ? Pour eux il n’y avait qu’une réponse possible, quand il avait été circoncis dans sa chair. Eh bien, non, non et non ! Le grand apôtre va leur porter une première estocade, il leur fait ouvrir leur Bible (Thora), et leur fait lire que l’accès au salut, leur illustre patriarche ne l’a pas reçu lors de ce toucher physique qu’est la circoncision mais AVANT ! Dans une communion exclusivement spirituelle. Et quand, avant ? Cela est dit plusieurs fois en Romains. 4 et Galates 3. Mais mieux vaut se rendre sur place pour voir quand, où et à quelle occasion cela s’est passé. On remonte au début de la Bible en Genèse15 : 5, 6 : " Dieu conduisit Abraham dehors, et dit : Regarde vers les cieux et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Telle sera ta postérité. Et il crut l’Eternel qui lui compta sa foi à justice " ou " qui le lui imputa à justice ". Rien de corporel ni de tangible, ni de sensoriel, ni de rituel, ni de sacramentel. Tout est parti sur une base entièrement spirituelle. Et à ces Juifs obtus qui n’en démordaient pas, Paul va leur porter une deuxième estocade. Il leur dit que le signe de la circoncision n’a été donné à Abraham que treize ou quatorze ans plus tard, non pas pour lui donner accès à la justice de Dieu mais comme signe-souvenir de la foi qui l’avait fait accéder à cette justice. De même, le pain de la Sainte Cène n’est pas l’accès au corps de Christ, par un acte même respectueux de mastication ou de déglutition ; c’est, selon les paroles mêmes de Jésus, le mémorial de sa vie donnée et d’un salut déjà reçu précédemment non par le toucher mais par la foi. Ainsi donc on comprend mieux que manger sa chair et boire son sang n’a rien à faire avec le mémorial hebdomadaire de la Sainte Cène ; heureusement d’ailleurs pour nos amis catholiques puisque étant, pour des raisons qui sortent de l’enseignement biblique, privés du vin de la coupe, la moitié de la Cène leur échappe. Si leur salut en dépendait, ils ne seraient donc qu’à moitié sauvés, ce qui veut dire entièrement perdus. Ils ont donc intérêt à quitter le plus vite possible l’idée que le salut tient à la prise de l’eucharistie. Il faut rappeler que ne pas communier était tenu comme péché mortel. A moins qu’entre temps l’Eglise, qui prétend ne s’être jamais trompée et qui est immuable dans sa doctrine, ait changé sur ce point. Que chacun prolonge cette réflexion pour lui-même. Je résume très brièvement ce que je viens de dire : Abraham n’a pas été circoncis pour être justifié mais parce que il l’était. Le baptême biblique des adultes n’est pas pratiqué pour être lavé du péché mais parce que ils le sont déjà. Le pain et le vin de la Sainte Cène ne sont pas pris pour entrer en communion avec Jésus, mais parce que on l’est déjà. Et enfin, dans le même ordre d’idée, selon ce qu’en dit Saint Paul en Ephésiens 2 :8-10, les bonnes œuvres ne sont pas faites pour être sauvé, mais parce que on est sauvé. C’est l’immense différence qui séparera toujours le pour du parce que. Il reste trois choses à dire courtement à présent. Partant du fait supposé que vous ayez eu accès au salut par la foi en Jésus, I. Que veut-il que nous fassions après notre conversion ? Je reprends la phrase du Seigneur que j’ai laissée en suspend : Manger sa chair, c’est venir à lui, et boire son sang, c’est croire en lui. Cela veut dire que pour nourrir votre vie intérieure, vous dépendez de la lecture et de l’étude de la Parole de Dieu puisque Jésus est appelé la Parole, le Verbe de Dieu. Je rappelle sa parole fameuse : " L’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ". Ne laissez pas votre vie intérieure s’anémier faute d’une saine nourriture quotidienne. Ayant eu un premier accès spirituel à Dieu, continuez à cultiver cette intimité avec lui par ce pain spirituel qu’est la Bible ; vous l’assimilerez à mesure que vous la lirez avec l’aide du Saint Esprit qui vous l’expliquera puisque c’est lui qui l’a inspirée. II. La Bible dit (Eccl.11 :1) " Jette ton pain à la surface des eaux, car après bien des jours tu le retrouveras ". Cela veut dire que quand on a trouvé le Pain de Vie pour soi-même, notre vie doit devenir une sorte de " Restaurant du Cœur " pour les autres. Mais ne vous y trompez pas, il est cent fois plus facile de partager de l’argent ou des denrées alimentaires que de partager le Pain de Vie. Les deux peuvent se faire ensemble, mais l’accueil sera très différent dans les deux cas. Notre société post chrétienne se meurt plus faute de Christ que faute de pain, mais elle n’en a pas conscience. La Bible dit des choses qui déconcertent parfois. Si vous voulez perdre votre pain, jetez-le à l’eau. C’est le meilleur moyen de ne plus jamais le retrouver, sinon peut-être sous la forme d’un poisson qui a grossi en avalant le pain. J’ai très souvent jeté le Pain de Vie là où je croyais perdre mon temps, et où j’usais ma salive pour rien ; mes fins de soirées n’ont pas toujours été euphoriques. Mais combien de fois n’ai-je pas appris, après des années, cinq, dix, vingt ans et plus parfois, que ce pain d’éternité que j’avais offert et qui paraissait n’avoir pas été reçu, avait, à mon insu, produit du fruit en vie éternelle. Il y a quelques semaines, à la fin d’une rencontre comme celle-ci, une dame rencontrée en Suisse m’a tiré de son sac la carte de décision qu’elle m’avait demandée à Bruxelles trente ans plus tôt. Alléluia ! Il y a tant de possibilité de faire connaître le chemin du salut : Le témoignage personnel, les beaux et bons traités que l’on peut offrir, les calendriers à méditations journalières qui disent si bien le chemin du salut. La Bible dit : " Celui qui gagne des âmes est sage… " III. La troisième et dernière chose que je voudrais partager avec vous en rapport avec le Pain de Vie, c’est le verset 33 de Matthieu 13 : " Jésus leur dit cette parabole : Le royaume des cieux est semblable a du levain qu’une femme a mis dans trois mesures de farine jusqu’à ce que toute la pâte soit levée ". Dans la Bible, Ancien et Nouveau Testament compris, le levain est le symbole du mal et de l’erreur. Un seul exemple parmi beaucoup d’autres suffira pour nous en convaincre. 1 Cor.5 :6-8 dit : " Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? Faites donc disparaître le vieux levain afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité ". Soit dit en passant, ce que je viens de vous lire est un exemple de plus qui confirme que le mot levain comme le mot pain doit être compris dans le sens symbolique et non littéral. C’est une invitation à fuir le mal sous toutes ses formes, qu’il soit moral ou doctrinal. De tout temps l’esprit du monde a été vu comme en opposition avec Dieu. Jacques dans son épître tonnait : " Adultères que vous êtes, ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu ". S’il assimilait les vains plaisirs du monde de son temps à de l'adultère, que dire aujourd’hui où la violence, la frivolité, la légèreté des mœurs et du langage, la corruption s’étalent au grand jour et envahissent la rue, la publicité, la mode, le petit comme le grand écran, la littérature, et conditionnent les gens " contre leur plein gré " pour parodier un humoriste à la mode. L’apôtre Paul avertissait le jeune Timothée : " Fuis les passions de la jeunesse " et citait le poète grec Ménandre : "Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs " (1 Cor.15 :33). Si nous tolérons le péché, les mauvaises compagnies, la pornographie, ce levain du mal finirait comme pour la pâte en phase de fermentation, par pénétrer tous les départements de notre vie. Il y a d’autres obligations et privilèges liés à la vraie vie chrétienne, mais pour aujourd’hui il nous suffit de savoir que le premier pas à faire c’est celui qui nous donnera accès au Pain de Vie. Le reste viendra de lui-même par la suite. Je vous propose un court instant de prière auquel chacun peut s’associer en se recueillant. " Ô Dieu, beaucoup d’amis parmi nous ce soir connaissaient les vérités dont nous avons parlé au début du message. Presque rien n’était nouveau pour eux. Ils savaient que ton Fils était et est encore le Pain de Vie, mais ils ne savaient peut-être pas comment avoir un accès personnel et direct avec lui. Ils savent maintenant que la chair ne sert de rien ; ils savent que ce n’est pas par un contact physique, visuel ou sensoriel à consonance religieuse que l’on est sauvé, mais par le contact spirituel de la repentance envers toi et la foi en ton Fils Jésus-Christ. Aide-les à se tourner vers le Sauveur et à se donner à lui ". Merci Seigneur ; Amen ! |
Jésus est le Bon Berger Evangile de Jean chapitre 10.11-19 Dans ce beau récit très simple, nous trouvons 4 personnages qui vont retenir notre attention : il y a la brebis, le mercenaire, le loup et le berger. Nous avons ici une de ces charmantes histoires racontées par le Seigneur pour nous expliquer une vérité spirituelle de tout premier ordre. Je suppose que nous avons tous vu des troupeaux de moutons comme il arrive encore d’en croiser lors de la transhumance dans les Cévennes. Nous avons vu ces brebis qui allaitent et ces petites boules de laine qui gambadent joyeusement autour de leur mère. Mais, voyez-vous, ces gentilles créatures n’ont pas que des qualités, elles ont même quelques défauts. Et c’est pourquoi le Seigneur nous fait ressembler à des brebis. Rabelais, dans son ouvrage intitulé Pantagruel, pour nous révéler le caractère imitateur des brebis, nous fait suivre, sur un bateau, un marchand de moutons appelé Dindeneau qui se prend de querelle avec un certain Panurge, lequel pour se venger lui achète un mouton et le jette à l’eau. Les bêlements plaintifs du mouton font que tous les autres moutons se lancent à la mer à la suite du premier, et Dindeneau voulant rattraper son dernier mouton tombe à l’eau et se noie avec son troupeau. D’où l’expression : les moutons de Panurge. Notre penchant à imiter les autres est saisissant. D’ailleurs en Esaïe 53 il est écrit : " Tous comme des brebis errantes nous avons suivi…. " Nous suivons comme des moutons, bêtement, en bêlant, comme les autres bêlent. Je me souviens, quand j’étais jeune étudiant en Angleterre, que pour les vacances je suis descendu avec un groupe d’étudiants, du centre de l’Angleterre vers le pays de Galles. Nous avons pris l’express pour Birmingham. De là nous allions à Gloucester où nous devions changer de train. On a roulé assez longtemps et le train s’est arrêté. Quelqu’un dans le compartiment s’est mis à bêler bêtement : " Gloucester, on descend ! " Tout le monde se précipite sur leurs valises, on les descend du filet, je fais la même chose et j’ai suivi le long du couloir celui qui était devant moi, qui suivait celui qui était devant lui, lequel suivait celui qui était devant lui, et tous comme des moutons de Panurge on est descendu en pleine nuit dans la grande gare de Gloucester qui était… au milieu des champs ! Heureusement, quelqu’un d’un peu moins bête a crié : " ce n’est pas Gloucester, on remonte ! " . Ce fut la panique pour remonter, il était temps, l’express repartait. C’est aussi un peu ça dans la vie spirituelle, nous suivons… ; quelqu’un dit quelque chose et sans vérifier on suit ce qu’il dit. Tel commet des irrégularités dans son travail…. s’équipe avec les outils du patron… Pourquoi ne ferais-je pas comme lui…. ? Mouton de Panurge…. ! Tel arrive à boire dix verres de suite et à garder la ligne droite… pourquoi n’en boirais-je pas onze, battant ainsi son record et gardant, moi aussi la ligne à peu prés droite …? Mouton de Panurge… ! Tel va à l’office religieux, une heure le dimanche matin et bamboche le restant de la semaine … Pourquoi ne ferais-je pas comme lui et arriver au ciel d’une façon aussi désinvolte?…. Mouton de Panurge… ! Tel fume ses deux paquets de cigarettes par jour, çà lui donne un genre ! (on ne dit pas quel genre) pourquoi est-ce que je n’aurais pas son genre ?…. Moutons de Panurge… ! Telle jeune fille a son carnet de flirt et de rendez-vous rempli jusqu’à la fin de l’année Et je vois qu’elle ne fait pas tapisserie, qu’elle a du succès, pourquoi ne ferais-je pas comme elle ?… Moutons de Panurge… ! Tel mécano serre ses boulons, répare ses tracteurs, en jurant, en blasphémant ! pourquoi est-ce que je ne ferais pas comme lui ? d’autant plus que ma mécanique se répare !… Moutons de Panurge… ! Oui, nous avons souvent été des moutons de Panurge, on a fait comme les autres, on a suivi, et nous nous sommes tellement écartés, nous avons tellement pris l’habitude de faire comme les autres qu’on fini par ne plus savoir ce qui est bien, et ce qui n’est pas bien. Les autres font çà, on fait comme eux et on ne sait plus où l’on en est. Pire, on ne peut plus retrouver le chemin qui conduit à Dieu. En cela aussi nous ressemblons aux moutons. Le chien, lui, a son flair, le pigeon a son sens de l’orientation, mais la brebis n’a ni l’un ni l’autre. Plus elle est égarée et plus elle cherche son chemin, plus elle s’égare. N’est-ce pas aussi notre expérience ? Plus nous nous débattons contre tel penchant, tel vice, tel péché, telle passion, plus nous essayons de remonter la pente, plus nous la dégringolons. Dites-moi : qui a brisé la chaîne de ses passions, de ses péchés par ses propres forces ? Qui pourra revendiquer une victoire totale et durable sur ce qu’il réprouve intérieurement, sur ce que sa conscience condamne, c’est-à-dire sur son péché ? Qui ? Et puis n’oublions pas que à côté des péchés qui nous lient, qui nous font du mal, et dont nous aimerions être délivrés , il y a aussi tous les péchés que nous aimons, ceux que nous caressons, et ce sont ceux-là qui nous perdent autant que les autres.
Comment retrouver le chemin qui conduit à Dieu ? Le problème est là, comment rétablir le contact avec lui, comment réintégrer la sécurité du troupeau, qui appeler et à qui se confier ? Et c’est ainsi que nous arrivons tout doucement à notre deuxième personnage, il y avait la brebis et maintenant il y a Le mercenaire, celui qui loue ses services. Le mercenaire c’est celui qui a l’apparence du vrai, du bon berger. Il semble en remplir les fonctions mais il ne se dévoile qu’en face du danger. Je voudrais vous poser une question : à qui, à quoi avez-vous confié ce que vous avez de plus précieux au monde, c’est-à-dire le salut de votre âme ? Quelqu’un va me dire : " mais moi je ne me sens pas en danger ". Permettez-moi d’insister : A quoi avez-vous confié votre salut ? A quel mercenaire avez-vous confié, je me répète, le salut de la chose la plus précieuse du monde ? La Bible dit : que donnerait l’homme en échange de son âme ? Si vous la perdez, vous perdez tout . Et pour toujours et pour l’éternité, c’est une affaire sérieuse. Alors à quel mercenaire avez-vous confié votre salut éternel ? Si vous aviez de l’argent à placer quelque part, pour avoir des rentrées, est-ce que vous vous contenteriez de le placer, par exemple, sur des hypothèques de deuxième rang ou de troisième rang, dont vous ne seriez pas sûr d’avoir ni les intérêts, ni même de revoir un jour le capital ? Est-ce que vous vous contenteriez de placements douteux, bien sûr que non ? Et votre âme, elle, vaut mieux et plus que tout l’argent du monde. C’est ce que l’apôtre Pierre dira dans le livre des Actes chapitre 3 verset 11 : " Sous le ciel, il ne nous a été donné aucun autre nom par lequel nous puissions être sauvés ", et le Seigneur Jésus, a dit : " Je suis le chemin, la vérité, la vie, nul ne vient au père que par Moi ". Si bien que si vous vous confiez dans votre religion particulière, fut-t-elle la mienne, dans votre système de morale, dans vos bonnes œuvres, dans vos efforts ou en quoi que ce soit en dehors de Jésus-Christ vous êtes sous la garde d’un mercenaire. Il a peut-être bel apparat, il est peut-être dûment mitré, crossé, avec des titres ronflants de Monseigneur ou Son Eminence, au jour du jugement ce mercenaire-là en aura bien assez à répondre pour lui-même, pour qu’il puisse rien faire pour vous. Un mot sur les sectes en passant. Il faut être sur ses gardes car les sectes sont de terribles mercenaires. Les sectes se reconnaissent facilement, ce qui les caractérise c’est que leurs dirigeants s’auto-proclament être les seuls à posséder la vérité et à avoir seuls le droit d’en décider. Elles ont toujours à leur tête quelques gourous, quelques pontifes dont certains vont jusqu’à prétendre à l’infaillibilité. Qu’elles soient minoritaires ou majoritaires, qu’elles aient quelques milliers d’adeptes ou des centaines de millions, cela ne change rien à la chose. Elles manipulent les âmes, en plaçant leur enseignement au-dessus de la Bible. Un petit mot de deux lettres les identifie, la conjonction et. Il y a la Bible et ce qui est en plus de la Bible. Il y a la Bible et la Tour de Garde par exemple. Il y a la Bible et Joseph Smith. Il y a la Bible et la Tradition etc… cela c’est la caractéristique des sectes. Nous avions là notre deuxième personnage, le premier c’était la brebis, le deuxième c’était le mercenaire, et le troisième maintenant c’est le loup. Le Loup. Je vous le demande, quelle brebis peut résister à un loup ? Imaginez que, quand le loup se présente, la brebis fasse état de ses services en lui disant : " Messire Loup, toute ma vie j’ai donné de ma laine et de mon lait ! " Va-t-elle invoquer le pedigree sélectionné de ses ancêtres ? Il s’en moquera comme de sa première fourche. Va-t-elle essayer de lui résister ? Si elle est seule, elle périra. Arrivé à ce point, peut-être me reprocherez-vous de ne pas connaître mes classiques. Et la petite chèvre de Monsieur Seguin, me direz-vous? Ah ! cette brave petite chèvre, qui rêvait à la montagne où l’herbe était fine, savoureuse, dentelée. Et le pauvre Monsieur Seguin qui aimait sa petite Blanchette ; il avait beau rallonger sa longe, c’était toujours trop court pour la petite à qui plus rien n’allait. Et un beau jour elle est partie dans la montagne, elle a été heureuse tout un temps et quand la nuit est venue et le loup est venu aussi. Elle a pensé à la Renaude son aïeule qui, à ce qu’il paraît, avait résisté au loup jusqu’à ce que les étoiles pâlissent. Elle a donné de la corne, elle a résisté au loup mais…. ce n’était qu’une histoire. Et une histoire qui a fini par où elle aurait dû commencer, c’est-à-dire que le loup se jeta sur elle et la mangea ! De même, que ferez-vous le jour où vous aurez à faire à votre accusateur ? Car il y a quelqu’un que la Bible appelle l’Accusateur. Il est aussi écrit de lui qu’il le menteur dés le commencement, mais il y a des moments où il ne ment pas, parce qu’il n’a pas besoin de mentir. C’est la dernière chose au monde à laquelle je voudrais faire face. A moins que cela ne soit pardonné. Tout est là. Mais, comment faire ? Quand une brebis est attaquée par le loup, sa seule ressource est de crier à l’aide. De même, notre seul salut c’est de crier au secours, de crier au Sauveur. En Angleterre dans une grande usine de textile où les machines étaient très compliquées, il y avait sur chaque machine une petite affiche qui disait ceci : " Si vos fils s’entremêlent, n’essayez pas de les démêler vous-mêmes, appelez le contremaître ". Et parmi ces centaines de travailleuses il y avait une femme très habile. Un jour ses fils se sont entremêlés. Se croyant assez habile, elle a essayé de les démêler, elle n’est arrivée qu’à les emmêler davantage et elle fut bien obligée d’appeler le contremaître. Du premier coup d’œil il vit qu’elle avait essayé de démêler les fils. Il lui dit : " Vous avez essayé malgré l’affiche qui l’interdit ". De mauvaise humeur elle dit : " j’ai fait de mon mieux !". Son chef lui répondit: " La prochaine fois que çà vous arrivera, rappelez-vous que le mieux que vous puissiez faire, c’est de m’appeler ". Mes amis, c’est là notre situation. Le mieux que nous puissions faire n’est pas d’essayer de démêler ce que nous avons emmêlé de façon inextricable dans notre vie. Le Anglo-Saxons disent: on ne débrouille pas des œufs brouillés ! Alors, le mieux que nous puissions faire, c’est de l’appeler, Lui le Sauveur, le rebâtisseur de toute chose, c’est la seule solution, il n’y en a pas d’autre. N’est-il pas écrit que si le berger a une brebis qui s’égare, il laisse les quatre-vingt dix neufs autres au bercail et il va dans la montagne à sa recherche ? Faites-lui savoir qui vous êtes, une brebis égarée qui a suivi les autres au lieu de suivre le berger ; dites-lui où vous êtes, " Seigneur, tu sais que je suis pris dans la tempête de mes passions, que je suis lié par des mauvais sentiments, par un fichu caractère, par l’impureté, par l’amour de l’argent, par la convoitise, par la mondanité, par la drogue, Seigneur tu sais où j’en suis ". Appelez-le, criez à Jésus-Christ, il vous entendra ; vous le verrez dévaler les collines, se meurtrir les mains, les pieds, il viendra, il vous enveloppera de ses bras qui ont été étendus à la croix, il vous serrera sur son cœur qui a éclaté à la croix car il est mort d’un cœur brisé, et il penchera sur vous un front qui porte encore les marques de la couronne d’épines. Quand vous l’aurez appelé, et qu’il sera prés de vous, alors seulement vous comprendrez que cette main percée qu’il vous tend, devrait être une main vengeresse, et voici c’est une main salvatrice. Le cœur sur lequel il va vous serrer devrait vous haïr, et voici qu’il vous aime. Se front devrait être marqué d’un plis dur, et il a une expression sereine. Il devrait être votre bourreau et il devient votre Sauveur ; l’enfer devrait vous recevoir et c’est le ciel qu’il vous ouvre. Voilà l’amour du Sauveur, il a quitté la gloire, le bien-être du ciel, Lui, duquel il est écrit, De riche qu’il était, Il s’est fait pauvre afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Il a laissé percer ses mains, ses pieds ; Son sang a coulé, sang duquel il est dit : " le sang de Jésus-Christ, purifie de tout péché ". Chacun de nous doit décider, ou périr ou l’appeler et vivre sous son joug duquel il dit : " mon joug est facile ". Jésus vous veut, il veut vous voir rentrer à son bercail aujourd’hui et, par la puissance qu’il mettra en vous, il veut vous voir vivre une vie digne de l’honneur qu’il vous fait. Parce que, voyez-vous, quand Jésus sauve, c’est à lui désormais qu’on appartient, non plus au mercenaire ni à soi-même comme c’est écrit de ceux qui sont sauvés : " Vous ne vous appartenez point à vous-même " (1 Cor.6 :19). On ne peut plus être à la fois dans le bercail du bon Berger et dans le monde, il y a un choix à faire entre les deux. Un jour, un homme d’affaires récemment converti, qui fréquentait habituellement des lieux très mondains, et qui n’était pas encore bien instruit dans les voies du Seigneur, reçut une invitation pour un rendez-vous très mondain. En arrivant, son hôte le salua et lui dit : " Ah que je suis content de vous voir et de me rendre compte que ce qu’on raconte n’est pas vrai ! " " Que voulez-vous dire ? ". Eh! bien on raconte que vous êtes converti. En vous voyant ici je me rends compte que ce n’est pas vrai. Cueilli à froid, il balbutia : " mais, comment ce n’est pas vrai ? Mais….c’est vrai ! Se ressaisissant il dit : Ah ! je comprends, vous voulez dire que cet endroit n’est pas fait pour un chrétien ? Vous avez raison, et vous ne m’y verrez plus ". Et disant adieu à son hôte, il s’éloigna de son dernier rendez-vous mondain. Mes amis, on ne peut pas à la fois être au monde et à Dieu. On ne peut pas servir Dieu et Mammon. On ne peut être à la fois sur le chemin resserré qui mène à le vie et sur le chemin spacieux qui mène à la perdition (Matthieu 7 :13,14) . Oh ! moi, je me tromperais certainement. Mais Dieu, Lui, ne se trompe pas. Quelqu’un dira peut-être en lui-même : Parlez toujours, moi j’ai trompé tout le monde, et je continue à le faire. Je trompe les responsables de mon Eglise, je trompe les anciens, je trompe mon pasteur, je trompe tous mes amis, je joue à la brebis, vous me donneriez le bon Dieu sans confession, tellement j’ai belle apparence mais je sais très bien que ma nature, mon cœur, mon caractère, rien n’a été changé et personne n’y voit rien. C’est vrai, vous pouvez tromper les hommes. Seulement, vous ne pouvez pas tromper Dieu. Et finalement c’est vous que vous trompez. C’était en Alsace, dans cette soirée j’avais parlé des Israélites quittant l’Egypte en route pour la Terre Promise. Ils ont l’armée des Egyptiens sur leurs talons et sont acculés à la mer. Ils n’ont plus qu’une seule issue, croire la Parole de Dieu et s’engager par la foi dans la mer Rouge. Israël descend dans la mer Rouge que Dieu met à sec devant eux et… les Egyptiens en font autant ! Oui, mais ils l’ont fait sans changer de camp, sans être convertis. Le résultat c’est que la mer se referme et englouti les Egyptiens ! Le lendemain, je reçois la visite d’une jeune femme, heureuse maman de deux jeunes enfants. Elle est venue me raconter son histoire et elle a commencé par ces mots: " Monsieur je suis une hypocrite, le Seigneur m’a parlé hier soir. Je me suis rendu compte que, comme les Egyptiens ont imité le peuple de Dieu, sans changer de camp, moi aussi j’imitais les chrétiens mais que je n’avais pas changé de camp. J’ai été élevée dans une famille chrétienne, j’ai suivi les principes de mon église évangélique, je suis passée par les eaux du baptême, tel qu’on me l’a enseigné chez nous : non pas comme enfant mais comme adulte et responsable de mes décisions. J’ai épousé un jeune homme de l’Assemblée, nous avons deux enfants, et hier soir je me suis rendu compte que je n’avais pas changé de camp, que je faisais comme les autres, je marchais avec les autres mais je n’étais pas sauvée. Elle m’a redit: " Monsieur, je suis une hypocrite " . Je lui ai répondu : " Madame, des hypocrites comme vous, j’aimerais bien en rencontrer cent tous les jours, des hypocrites qui le savent, qui le reconnaissent et qui s’en repentent ". Et là, simplement, elle s’est recueillie et, dans une prière toute simple, presque enfantine, elle a demandé pardon au Seigneur de son hypocrisie, de son esprit d’imitation et elle s’est donnée à Jésus-Christ. Je termine avec quelques textes de l’évangile de Jean au chapitre 10 qui nous disent que quand on se donne à Jésus-Christ, on reçoit le salut, et l’assurance du salut. Quand je pose la question à bien des gens ,(et je le fais souvent ), comme récemment à une dame pourtant pieuse : " Madame, êtes-vous sauvée ? " elle m’a répondu: " Vous savez, je n’ai jamais fait de tort à personne, je suis serviable, je fais de mon mieux ! ". Mais notre mieux, chacun le sait, ça ne va pas bien loin !. Elle n’avait pas de certitude, elle n’avait pas d’assurance parce qu’en fait, elle n’était pas encore sauvée. Et si je raconte cela ce n’est pas sous forme d’un blâme, c’est tout simplement parce que c’est une évidence. A la question : " Est-ce que vous êtes sauvé ? " on vous répond presque toujours : " Je n’en sais rien " ou bien " je fais de mon mieux " ou " je l’espère " ou " on verra bien plus tard " ou " on ne peut pas le savoir " ou " c’est de l’orgueil ou de la présomption ". Alors que nous voulons tant de certitudes dans tous les domaines, la finance, le travail, les acquis sociaux, la famille, les engagements commerciaux, même en matière de sentiment nous voulons des certitudes, or, toutes ces choses, même les plus sûres vont passer car elles ne sont que pour un temps. Et voici que pour ce qui compte et qui va durer éternellement, Dieu nous laisserait dans l’incertitude quant à notre avenir éternel, pire nous interdirait de le savoir! ! Nous ne pourrions donc jamais avoir l’assurance du salut! Quand on a Jésus dans son cœur on a la certitude du salut . Posez-vous la question : Suis-je en route pour le ciel , oui ou non ? Ne me dites pas : " Je fais de mon mieux ", vous n’y arriveriez jamais ! Le meilleur moyen de se perdre c’est de faire de son mieux parce que cela voudrait dire que vous seriez votre propre sauveur ; or la Bible nous apprend que le Sauveur ce n’est pas nous, c’est Jésus le Sauveur. Il nous sauve parce que nous sommes perdus. Au départ je dois donc reconnaître que je suis perdu et crier vers Lui, alors il me sauve. Il me sauve entièrement sans que je n’aie rien à faire, sinon me repentir et croire en Lui. Dans Jean 10 v 9, Jésus dit : " Je suis la porte , si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ". Je ne lis pas il sera peut-être sauvé, ou il pourra espérer un jour être sauvé, non mais il sera sauvé. C’est une certitude. Ah ! ce jour où j’ai compris que j’étais sauvé, que c’était réglé, vraiment, j’ai pleuré mes premières larmes de chrétien. J’étais sauvé, j’avais fait la paix avec Dieu, j’étais devenu son enfant, l’étape finale décisive était réglée une fois pour toutes. Quel bonheur que ce jour là ! "Il sera sauvé " Au verset 10 Jésus dit : " ..je suis venu afin que mes brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance ". C’est ce que je n’avais pas compris avant ma conversion ; je me disais, la vie chrétienne c’est misérable, c’est une interminable suite d’interdictions, " ne pas, ne pas, ne pas … ". Et je n’en voulais pas de ces " ne pas " à répétition. Ce n’était que négatif à mes yeux jusqu’à ce que j’aie compris que la vie chrétienne c’est une vie formidable avec de l’envergure, de la profondeur et une dimension que le monde ne donne pas. Le monde ne donne que du superficiel et de la frivolité mais Jésus met la satisfaction profonde dans le cœur. Quelle formidable vie que la vie avec Jésus ! Non, vous ne serez privés de rien en venant à Jésus-Christ. Il est d’ailleurs écrit : " Nous avons tout pleinement en Christ ". Au v 27, " Mes brebis entendent ma voix, je les connais, elles me suivent, je leur donne la vie éternelle ". C’est la vie éternelle qu’il donne ; et la vie éternelle, ce n’est pas pour vingt ans, ou pour deux cents siècles ! La vie éternelle c’est pour toujours, et si on a la vie éternelle, on a l’assurance de l’éternité, forcément. La vie éternelle, ne peut pas finir ni maintenant ni jamais puisqu’elle est éternelle d’autant plus qu’elle est plus une qualité de vie qu’une mesure de vie. On a ces certitudes dans le verset 28 : "Elles ne périront jamais et personne ne les ravira de ma main ". Mes amis, quelle certitude ! Savoir que l’on est en route pour le ciel ! J’ai souvent dit : "Pour ceux qui ne sont pas à Christ, le meilleur est derrière eux mais pour un chrétien, le meilleur est toujours devant lui". Aimeriez vous avoir cette assurance, entrer dans cette autre vie ? Rappelez-vous cette histoire de l’industrie textile : " Si vos fils s’entremêlent, appelez le contremaître ! " Rappelez-vous la réponse de cette femme : " J’ai fait de mon mieux ! ". En matière de salut, suivez l’avis du contremaître : Le mieux que vous puissiez faire, c’est d’appeler le Sauveur ! Pourquoi ne le feriez-vous pas maintenant ? N’est-ce pas l’heure de Dieu pour vous ?
Dans le monde, on demande des décisions ouvertes. On demande aux gens de prendre position, de manifester, de défiler dans les rues avec pancartes et banderoles,. Eh! bien, la Bible dit aussi : " Si tu crois dans ton cœur et que tu le dis (le proclame) de ta bouche " c’est-à-dire ouvertement, " tu seras sauvé ". Dieu donne une assurance intérieure quand à la foi du cœur on y ajoute la parole de sa bouche, c’est-à-dire quand on le proclame extérieurement. Alors que vous touchez à la fin de cette lecture. Trouvez un endroit pour vous recueillir et, vous adressant au Berger de votre âme, dites-lui : " Seigneur, c’est d’accord, aujourd’hui je me tourne résolument vers Toi, j’appelle au secours, je ne peux pas me sauver moi-même, viens sauver mon âme en danger de perdition. Je viens, je reviens à ton bercail, fais de moi une de tes brebis. Aide-moi a prendre position vis-à-vis de ceux que je rencontrerai, j’ai trop souvent cédé à leurs sollicitations, c’est à Toi maintenant qu’en cet instant je cède ". |
Alerte sur la planète bleue Quand j’ai lu la Bible pour la première fois, j’ai reçu le bon conseil de la lire rapidement et entièrement, de la première à la dernière page, afin d'avoir au moins une idée générale de son contenu. J’ai tout de suite été accroché, notamment par ces paroles qui se trouvent dans le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, au chapitre 11 et au verset 18 où il est question du retour de Jésus-Christ : "Il vient pour détruire ceux qui détruisent la terre". Il y a 30 ou 35 ans, ces paroles n’avaient aucune signification pour personne, car on commençait à peine à parler d’écologie. C’est la preuve qu’avec la Bible nous avons un livre divin mais qui pourtant nous parle d’actualités. En effet, avant même qu’on parle de pollution, ces sujets étaient déjà écrits pour avertir notre génération qui a atteint la fin des temps, des choses qui l’attendent. Ces paroles m’ont donc accroché, intrigué, et je me demandais : "Il vient pour détruire ceux qui détruisent la terre", qu’est ce que cela peut bien vouloir dire ? Lorsqu'une puissante fusée porteuse de la capsule Apollo s’est arrachée à la pesanteur de la terre pour faire le premier voyage vers la lune, à mi-chemin de la course les astronautes regardèrent par le hublot et ils ont vu ce qu’aucun œil humain n’avait jamais vu avant eux : La terre. La terre dans sa totalité. Le commandant Franck Borman s’est alors écrié : "Qu’elle est belle, notre Terre !" Cette planète, on l'a appelée depuis lors : "la planète bleue". A bord de la capsule Apollo, il n’y avait qu’un livre, un seul, et c’était la Bible ; et à un monde plus qu'étonné, ils lurent le premier chapitre de la Genèse, celui de la création, où à chaque étape de la création Dieu s’arrête et dit que "cela était bon". La nature a été conçue d’une façon telle, qu’un équilibre délicat la maintient dans un parfait état de conservation. J’ai visité la célèbre réserve de Plitvic en Yougoslavie, dans laquelle on n'a même pas le droit d'y cueillir une fleur pour cause de préservation. Il y a une rivière qui tombe en de multiples cascades, créant des lacs à des étages différents. On y voit des truites familières, on y respire des senteurs de sous-bois… On voit donc que la nature se maintient dans un état pureté... quand l’homme n’y apporte pas sa pollution. POLLUTION: UNE PLANETE EN PERDITIOND’une société agricole à la société de gaspillageIl y a un peu plus d’un siècle, ce n’est pas si vieux, notre planète était encore quasiment immaculée. Petit à petit, l’homme se libéra de la servitude de l'énergie animale depuis qu’un certain Denis Papin vit trembloter le couvercle d’une marmite en ébullition. Depuis, l’homme remplaça l’énergie animale par la machine. Puis tout à coup, au siècle dernier, on assista au phénomène irréversible de la révolution industrielle. Des usines surgirent de partout, elles poussèrent comme des champignons. Elles étaient laides, une véritable offense à l’œil. Le charbon, extrait des profondeurs, n'arrangeait pas la chose. Puis vint le pétrole. L’industrie chimique prit alors un essor prodigieux, au point que des produits qui n’existaient pas dans la nature, furent mis en vente sur le marché. Puis l’agriculture défaillante trouva un apport appréciable dans les engrais, non plus naturels mais chimiques. Du coup, les récoltes furent multipliées par deux, par trois, parfois par quatre. Mais on s’aperçut bien vite que là où étaient employés massivement ces engrais, nos bons amis, ces infatigables creuseurs de galeries que sont les vers de terre, disparaissaient sous l’effet de la corrosion. L’homme prit alors peur, au point qu’aux Etats Unis il y a maintenant des fermes entières consacrées à l’élevage des vers de terre ! La société de consommationUne nouvelle mentalité s’installa aussi : La société dite "de consommation". Ce fut cette mentalité qui donna le signal de la couse à la production. Par exemple, la production de la France entre 1918 et 1940 avait été en augmentation de 3% seulement. Entre 1945 et aujourd’hui, elle a dépassé les 300%. Mais pour produire, il faut consommer, forcément ! C’est alors que s’installa le cercle vicieux du match : Poursuite - Production - Consommation. Et quand la consommation normale ne suffit plus, on crée pour l’homme des besoins inutiles, à grands renforts de publicité comme par exemple, avec une pointe d’humour : "Pour être heureux, achetez le tire-bouchon électronique XYZ !" Et du coup, voilà des milliers de gens qui deviennent malheureux parce qu’ils n’ont pas le tire-bouchon électronique ! Tout cela nous amène naturellement à la société dite de "gaspillage", où tout est construit pour ne pas durer. Quand nous, les Européens, nous en étions au "prêt à porter", les Américains en étaient déjà au "prêt à jeter", et aujourd'hui nous leur emboîtons le pas ! J’ai connu en Savoie une coiffeuse qui était une grande dame dans sa profession. Elle m’a raconté qu’un jour elle avait dit à son fournisseur : "Mais enfin Monsieur, pourquoi ne me fournissez vous plus des bigoudis comme autrefois ? Ils duraient 20 ans, maintenant ils tiennent 3 semaines !" Il lui a répondu : "Madame, il faut consommer ! C’est la même chose avec tout, avec les voitures, les vélomoteurs, les appareils ménagers". A un grand concessionnaire de Castres, la firme qui le chapeautait lui a dit : "Si vous voulez garder la concession de nos téléviseurs, vous devez les vendre. Faites-en n’importe quoi, donnez-les, cassez-les, mangez-les, mais il faut qu’ils partent, car derrière vous il y une l’usine et des ouvriers qui travaillent, qui produisent et qui sont payés". Il n'y a pas de quoi s'étonner si la crise cardiaque est devenue une maladie de notre civilisation… Pollution par les déchetsAu rythme d’une production souvent effrénée, les déchets s’accumulent. Dans les régions minières, les déchets des charbonnages ont formé ce qu’on appelle des terrils ou crassiers. Ils ne sont peut-être pas beaux mais ils ont le mérite d’être inoffensifs. Les fumées des usines le sont déjà beaucoup moins. Les nouvelles matières qu’on emploie ne sont pas toutes biodégradables. Le commandant Cousteau, l’explorateur des profondeurs, a tiré la sonnette d’alarme en disant que, au large du Rhône qui charrie des tonnes et des tonnes de plastiques, le fond de la Méditerranée se couvre des dits plastiques, tuant la faune et la flore méditerranéenne. En Suisse, le beau lac Léman s’asphyxie peu à peu malgré toutes les stations d’épuration qui coûtent des millions. Les pesticides employés aux abords, dans les vignes et les cultures, finissent par se retrouver dans le lac, quelque part, développant de nouveaux types d’algues parasites qui asphyxient le lac. J’ai un oncle qui était horticulteur. Il me raconta que, jeune horticulteur, avant la guerre il recueillait les eaux usées du quartier et s’en servait avec profit pour son horticulture. Vingt ans plus tard, les mêmes eaux usées étaient devenues mortelles. Là où elles passaient, les arbres fruitiers dépérissaient ! Or ces petits ruisseaux vont dans les rivières et les rivières terminent toujours dans la mer, qui devient le dépotoir tout désigné pour les résidus dangereux. Une société belge, travaillant pour le compte de la Suisse et de l’Allemagne, déverse des déchets toxiques loin dans la mer du Nord. L’océan, si vaste, se pollue à son tour. Est-ce sans raison que, dans un pays occidental voisin, on conseille à la population de ne manger du poisson de haute mer que deux fois par semaine ? Est-ce sans raison que certaines plages de la Méditerranée en arrivent à être interdites à la baignade ? S’y baigner c’est risquer des allergies de toutes espèces. Est-ce sans raison qu’on trouve des résidus de pesticides dans la graisse des phoques du Pôle Sud ? Et puis, il y a le dernier-né de la science que j’ai appelé le bébé nucléaire. Même si son application reste pacifique, (ce qui n’est pas prouvé), les déchets, on le sait, sont dangereux. Ils sont stockés dans des fûts hermétiques jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée... On propose de les descendre dans les fosses abyssales des océans, à 10.000 ou 11.000 mètres de profondeur, ou de les entreposer dans les couches stables de la terre, comme les mines de sel. Cela veut bien dire que la solution n’est pas trouvée. Certains ont avancé l’idée de les envoyer par des fusées sur la Lune, par exemple… Je ne résiste pas au désir de vous lire en Apocalypse 8 :10-11. "Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande étoile, ardente comme un flambeau ; elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. Le nom de cette étoile est Absinthe ; le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d’hommes moururent par les eaux, parce qu’elles étaient devenues amères". Imaginez une de ces fusées - qui rate une fois sur dix - emportant avec elle un stock de matières radioactives nous retombant sur la tête comme cette étoile appelée Absinthe qui empoisonne tout l’environnement. Au fait, savez-vous comment ont dit Absinthe en Russe ? Tchernobyl ! Il y a là de quoi trembler. Je ne veux pas dire que là est l’interprétation du texte. Mais quelle que soit l’interprétation qu’on en donne, il nous faut admettre que la Bible serre la réalité de près. Si les images que je vous ai lues sont inquiétantes, c’est notre siècle qui le veut. Pollution de l'atmosphèreDeux mots encore sur l’agonie de l’atmosphère et ce fameux effet de serre qui met en danger l’équilibre climatique de la planète. Outre les avions qui déversent des milliers de tonnes de gaz brûlés, auxquels s’additionnent le C02 produit par les activités humaines modernes, savez-vous que sous le ciel de Pittsburgh, le plus grand centre industriel du monde, les étoiles de la Voie Lactée ne sont plus visibles depuis 50 ans ? A 70 kms. de Pittsburgh, les arbres géants de la forêt dépérissent, incapables de résister à des maladies auxquelles ils résistaient très bien autrefois. Quand je parlais de ces choses il y a 20 ans, les gens écoutaient d’une oreille distraite. "Des arbres qui meurent ! Cela n’arrive qu’en Amérique !" Mais aujourd’hui les médias de chez nous en parlent : Nos forêts sont atteintes ! Or, un grand arbre à lui tout seul donne autant d’oxygène qu’1 km² d’océan. Cela nous montre l’importance des forêts. Savez qu’un seul grand quotidien, un seul parmi les centaines d’autres, d’Amérique ou de chez nous, qui sort toute les semaines un journal avec 100-120 pages, emploie pour la fabrication de son papier chaque année 40.000 hectares de forêts. Ce sont là des chiffres étourdissants qui nous font se demander si on les a bien lus ! On sait aussi que les grandes forêts de l’Amazone, le Matto Grosso, sont les poumons de notre monde. Les Brésiliens sont déjà bien avancés dans l’exploitation souvent anarchique de leurs richesses forestières. Les écologistes occidentaux protestent, mais il leur est répondu : "Vous exploitez bien vos richesses, vous. Pourquoi n’exploiterions-nous pas les nôtres ?". Or, une étude récente a prouvé que si la civilisation de l’Antiquité était viable à l’échelle planétaire, que celle du Moyen Age l’était aussi, ainsi que celle de la Révolution française de 1789, notre civilisation moderne, elle, n’est pas viable à l’échelle planétaire. Le professeur René Dumont, qui fut candidat aux élections présidentielles, nous donne un exemple entre cent. Il dit que si tous les habitants de la planète utilisaient le cuivre comme le font les Etats-Unis, dans un mois il n’y aurait plus un gramme de cuivre disponible. C’est bien la preuve que notre façon de vivre n’est pas viable. Il n’y a pas si longtemps, notre terre nous semblait tellement grande ! Elle a été ramenée à des proportions beaucoup plus congrues depuis qu’un satellite en fait le tour en 1h et demie. Notre terre a été comparée, et j’apprécie la justesse de cette comparaison, à un vaisseau spatial qui a embarqué 6 milliards de passagers : A bord, tout est prévu, mais tout est limité. Dans des limites raisonnables, tout se régénère et le cycle recommence ; mais quand le point de saturation est atteint et dépassé, le cycle naturel se brise et le déséquilibre mortel s’installe. Beaucoup de nos savants disent que nous avons atteint, et pour certains dépassé, le point de non-retour. La décroissanceQuel est le remède à cette situation ? Voyons ce qu’en disait le professeur René Dumont. Pour lui, il ne se contentait pas de dire des choses, il les appliquait. Il ne mangeait de la viande que deux fois par semaine et ne se servait de sa voiture automobile qu’un minimum absolu. La solution du professeur Dumont pour le salut de notre monde est la décroissance. Mais, vous l’avez compris comme moi, il prêchait dans le désert. Nos économistes, nos syndicalistes en particulier, font de l’apoplexie à l’idée de la décroissance. Ils ne connaissent pas d’autre langage que la croissance. D’ailleurs aujourd’hui, personne ne veut rétrograder. "Rétrograder ? Ce serait être rétrograde !" Mais croyez-vous que ce soit être rétrograde que de rétrograder ? Supposons qu’un ami me dise : "je viens d’acheter une voiture, c’est une voiture révolutionnaire ; elle vient de sortir et est unique en son genre. L’aiguille du compteur, sa vitesse, est comme la croissance économique : elle ne rétrograde pas. Viens, on va l’essayer ensemble !" Non merci, aller dans une voiture dont la vitesse ne rétrograde pas, je préfère aller à pied ! Or nous en sommes là dans notre monde : on ne peut plus rétrograder, c’est devenu impossible. Il nous faut aller de l’avant et viser "toujours plus de croissance économique". J’ai vu des affiches de deux très grands hommes, dont je tairai les noms, parmi les fondateurs du Marché Commun. Ces affiches portaient en grand titre : "La croissance, pourquoi ?" Les hommes avertis tentent maintenant d’arrêter un bienfait qui tourne à la catastrophe. Les hommes se sont créés un monstre à la Frankenstein, qui échappe à leur contrôle et qui se retourne contre eux. Devant la nécessité devenue pressante, les Anglo-Saxons parlent d’une civilisation "post-industrielle". Des mutations profondes sont en cours. Nul ne peut prévoir ce que cela va donner. Un savant Anglais a dit : "J’ai une fille de 17 ans, je ne sais pas dans quel monde elle vivra, mais je sais une chose, c’est qu’elle ne vivra pas dans mon monde à moi". Les choses sont en train de basculer rapidement. Il y a 50 ans encore, les évangélistes avec leur Bible, parlaient de la fin du monde. Maintenant ce ne sont plus les évangélistes qui parlent de la fin du monde, ce sont les savants. Pour certains d’entre eux, la machine s’est emballée. Elle ne répond plus aux commandes et au prochain virage, ce sera le feu d’artifices ! Tout est-il perdu ?Alors… y a-t-il y a une réponse a ce gravissime problème ? Il y a une réponse. Pour moi, qui crois à la Bible et qui ai de solides raisons pour y croire, c’est la Bible seule qui nous donne la réponse. La Bible est le seul livre au monde qui nous donne ou nous révèle le sens de l’Histoire. Puis-je vous répéter cela ? C’est le seul livre au monde qui nous donne le sens de l’Histoire, car l’Histoire a un sens. Notre monde va quelque part. Où ? Dans quel sens ? Demandez-en le sens à tous les grands politiciens qui nous gouvernent et ils vous diront : "On n’en sait rien". Nul ne peut dire où va le monde, ce qu’il en sera dans 15 ans, dans 20 ans, ni de quel coté il va bondir, sauter ou déraper ! Ils n’en savent rien. Napoléon, ce grand stratège militaire et politique, à Sainte Hélène a dit : "Dans 50 ans l’Europe sera, ou cosaque ou républicaine". Et 50 ans plus tard, elle n’était ni cosaque ni républicaine ! Lui non plus ne connaissait pas le sens de l’Histoire. Mais la Bible le connaît, parce qu’elle est le livre du Maître de l’Histoire ! L’histoire de notre monde est un peu comme quand je récite l’alphabet. Quand je dis A, B, C, D, E… je ne vais pas n’importe où, je vais quelque part. Je commence à A, alpha et je vais vers oméga, vers la lettre Z. De même il y a un sens à l’histoire de notre monde. Et c’est là la bonne nouvelle de l’évangile. Ce ne sont pas des forces aveugles qui conduisent notre monde. J’admets que ce sont parfois des forces occultes, mais Dieu a son mot à dire dans une création qui est la sienne. Le monde lui appartient et Dieu a un plan de salut pour le monde, et nous avons tout à gagner de le connaître. Mais n’anticipons pas. DES HOMMES EN PERDITIONL’agonie alimentaireAu début du siècle dernier, des savants athées prétendaient qu’en raison de la production céréalière mondiale et des moyens de communications modernes, l’ère des famines était désormais terminée. D’après eux il suffirait de connaître où était la famine, puis d’y acheminer l’aide. Ils concluaient que, du coup, la Bible était démodée car elle prévoyait des famines pour les derniers temps. 80 ans plus tard, des lignes aériennes sont venues compléter les communications maritimes, et le résultat est qu’au moment où je vous parle, dans l’heure qui va suivre, des milliers de personnes dans le tiers-monde vont mourir de faim. Les réserves alimentaires mondiales sont sur la corde raide, dans ce sens que nous tournons "à la récolte", "à l’année". Que deux années consécutives de sécheresse atteignent l’Occident, comme en 2003, et c’est ce tiers-monde ou ce quart-monde qui basculera dans la famine générale. L’agonie économiqueJe passe rapidement sur l’agonie économique, car je n’y connais pas grand chose. Mais notre société actuelle est vraiment ce que la Bible appelle un "colosse aux pieds d’argile", à la fois puissant et fragile. Qu’on nous coupe l’eau pendant deux jours et nous sommes à genoux ! Que les éboueurs de Paris fassent grève pendant une semaine, et voilà une capitale transformée en poubelle ! Que les cheiks arabes nous coupent le robinet du pétrole, et tout l’occident vacille ; les milieux financiers sont pris de panique. Si l’économie mondiale s’effondre, les risques sont épouvantables. Pourquoi ? Parce que les canons parleront. Et ceux-ci ont maintenant des charges nucléaires ! L’agonie moraleUne autre agonie encore : l’agonie morale de notre planète. Les lois de base de la société sont à l’agonie. Les lois, dans nos pays francophones, sont fondées sur ce qu’on appelle encore aujourd’hui "le code Napoléon". Ce code tient très largement compte de la grande loi de Dieu, la loi du Sinaï. Mais quand les lois des nations ne reflètent plus la loi de Dieu, le magistrat, qui est appelé dans l’épître aux Romains le serviteur de Dieu, n’est plus du tout serviteur de Dieu. Il devient le serviteur du péché. Aujourd’hui les lois morales sont à l’agonie. Le fondement du mariage est à l’agonie dans notre société : Pureté, fidélité, constance, place dans le couple, ces valeurs sont remises en question. L’autorité est contestée à tous les niveaux dès l’école primaire. Quand j’étais petit, si l’instituteur faisait une remarque, j’en avais une deuxième chez moi. Aujourd’hui, s’il fait une remarque, il risque d’avoir le poing des parents dans la figure. L’autorité est contestée à l’école, dans la famille, dans la société, devant les représentants de l’ordre. Partout la violence s’installe en permanence. Dans les grandes villes il y a des heures où les gens d’un certain âge n’osent plus sortir. A Strasbourg il y a des quartiers où le soir il est devenu dangereux de sortir et où la police n’ose pas s’aventurer. A Longjumeau, l’un de mes collègues a du déménager. Il ne pouvait pas laisser ses filles de 13 et 14 ans prendre seules l’ascenseur. A Longjumeau encore, le commissaire de police a fait appel à mes collègues évangélistes en disant : "Nous vous en supplions, occupez vous de ces jeunes ; nous ne savons plus qu’en faire !" Avec l’avortement ouvertement légalisé, on peut aujourd’hui légalement donner la mort à un être sans défense quand il devient gênant ; par exemple quand il arrive au moment où on avait prévu les vacances. Une femme peut faire mourir l’être qui lui est le plus proche et qui lui ressemble le plus. L’horrible mécanique de mort est en marche. Le pas est franchi. Viendront après cela les simples d’esprit, les mongoliens, les incurables. Ne me dites pas que cela n’est pas vrai ! Sous Hitler cela s’est fait. Puis viendra le tour des vieillards, devenus inutiles, improductifs et encombrants. Dans Apocalypse 9 :21 il est écrit : "les hommes ne se repentirent point de leurs meurtres". D’effroyables hécatombes se préparent en retour et tout nous dit que c’est vrai. Si j’ai bien lu l’Apocalypse, (je mets le "si" dubitatif, je vais jusqu’à espérer que je ne l’ai pas comprise), mais si j’ai bien lu l’Apocalypse, pour des temps qui se rapprochent les deux tiers de la terre périront. Or, si vous arrêtez le compteur à 6 milliards, vous arrivez au chiffre terrifiant de 100 fois plus de victimes que pendant la dernière guerre. Et nous savons tous, au fond de notre cœur, qu’un massacre à cette échelle est maintenant à portée du génie malfaisant des hommes. LE REMEDE PROPOSE PAR LA BIBLEAlors maintenant, parlons du remède ! La politique, le matérialisme, les sciences, la philosophie, les religions non plus, n’ont pas de remède à ces fléaux. Les quelques bonnes trouvailles de Sigmund Freud n’arrangent rien. Nous sommes dans un monde de plus en plus déboussolé. Psychoses et névroses sont les maladies d’une civilisation à l’agonie. Jean-Paul Sartre, le maître à penser des Français, a un jour dit cette phrase qui va maintenant me servir de tremplin : "Tout point fini dans ce monde est absurde, s’il n’a pas sa référence dans l’infini". Et Jean-Paul Sartre, n’ayant pas trouvé ce point de référence dans l’infini, en a conclu à l’absurdité de toute chose. "Tout est absurde !" D’où la philosophie de l’absurde ! Si mes sources sont exactes, il aurait même terminé un livre avec ces mots : "J’ai menti, je sais que j’ai menti et je mentirai encore". Non pas que Jean-Paul Sartre soit un cynique, mais tout simplement parce que pour lui il n’y avait pas de vérité. N’ayant pas trouvé la vérité dans l’infini, il en a conclu à l’absurdité de la vérité. Il n’y a pas de réponse non plus du côté d’une certaine théologie qui est celle de la mort de Dieu ! Alors il y a-t-il un remède ? Eh bien oui ! Et le voici. Ce point de référence que Jean-Paul Sartre n’a pas trouvé, la Bible nous le fait découvrir. C’est la réponse à tout ce que nous croyons avoir de la valeur. Ce qui a de la valeur, les grands principes moraux, ont leur référence, ou leur équivalent si vous préférez, dans l’infini. Essentiellement la Bible nous parle de Quelqu’un, de Quelqu’un qui devait venir, puis de Quelqu’un qui est venu pour venir nous parler de cet infini. Une référence externe à l’hommeIl nous a prouvé que ce n’était pas une absurdité de croire à l’amour. Il est venu nous prouver que cela était vrai, qu’il y a un amour éternel parce qu’Il l’a vécu et démontré sur cette terre. Il a prouvé que la justice n’était pas une utopie, qu’il y avait une justice infinie parce qu’Il était, lui, le Juste. Quand nous parlons de vérité, ce n’est pas une absurdité parce que ce Quelqu’un a pu dire qu’il en était l’incarnation, par cette affirmation absolument extraordinaire : Je suis la Vérité ! Notre conscience n’est pas une utopie ; elle est le reflet d’une conscience plus grande que nous portons tous en nous et qui est "celle de Dieu". Oui, tout ce qui est beau, noble, pur, vrai, saint, toutes ces valeurs auxquelles nous croyons, ont leur référence dans l’infini. Si je vous parais trop compliqué, je vais simplifier par une petite démonstration : Je tire un billet de 50 euros de mon portefeuille, et à mon voisin immédiat je pose la question : -"Combien vaut ce billet ?" -"Cinquante euros" me répond-t-il. -"Absurde ! Absurde ! Un bout de papier que je chiffonne dans ma main… 50 euros ! Absurde, je vous dis !". Et pourtant c’est vrai. Mais pourquoi est-ce vrai ? Tout simplement parce que ce bout de papier a son point de référence à la Banque de France. Les vrais 50 euros ne sont pas ici, dans ma main. Les vrais 50 euros sont déposés à la Banque de France. Ils ont ce qu’on appelait autrefois leur "couverture or". Et c’est cela qui donne de la valeur à ce billet. Je peux aller n’importe où dans n’importe quel magasin, déposer mon bout de papier chiffonné sur le comptoir et dire : Servez-moi pour 50 euros de marchandises. Et je les aurai ! Jésus-Christ est venu nous apporter ce point de référence dans l’amour, dans la conscience, dans la justice, dans la vérité. Il est venu nous dire que c’est vrai qu’il y a un ciel, parce qu’il est venu vivre le ciel sur cette terre d’une façon indiscutable. Il nous en a apporté Le point de référence. Je peux croire à l’amour parce qu’il est, Lui, l’Amour. Je peux croire à la vérité. Pourquoi ? Parce que c’est vrai. Je peux croire à la conscience. Pourquoi ? Parce que c’est vrai. Je peux croire au jugement. Pourquoi ? Parce que c’est vrai. Je peux croire à la justice. Pourquoi ? Parce ce que c’est vrai. Oui, tout cela existe dans l’infini de Dieu, et Jésus est venu pour nous le garantir. Tout ce que nous ressentons en nous de juste, c’est vrai, c’est vrai ! D’où vient que ce petit garçon de 4 ans que l’on a trompé, dise avec véhémence : Ce n’est pas juste ! Mais d’où sait-il que ce n’est pas juste ? D’où le tient-il ? Cela ne vient pas de lui, cette notion il la porte en lui, elle lui vient de plus haut, de plus loin, elle lui vient de l’infini. Mais Jésus-Christ est venu pour plus encore. Il est venu pour subir toutes ces agonies morales qui se résument par ces paroles d’un grand homme et qui sont dans la Bible en Romains 7 :15-24 "Je ne fais pas le bien que je veux ; et même parfois je fais le mal que je ne veux pas". N’est ce pas que nous avons tous expérimenté ce triste état de chose ? N’est-ce pas une agonie morale en effet que faire le mal quand je veux faire le bien ? Eh bien Jésus est venu pour subir ces agonies morales, pour en porter le poids et pour sauver de leurs conséquences tous ceux qui le regrettent, qui s’en repentent et croient en Lui. Il vient pour les sauver d’une vie sans but et sans force spirituelle ; mais surtout les sauver de l’absurdité du cimetière. Car en effet, si au monde il y a quelque chose d’absurde, c’est bien le cimetière ! Il est venu pour nous en sauver. Il est venu pour nous dire "Tout ne se finit pas là !" La preuve, c’est qu’il est sorti vivant du cimetière. Seul, il a triomphé de tous ceux qui l’avaient mis là. Il est vivant ! Et par sa résurrection il nous prouve que la vie au delà de la mort, c’est aussi quelque chose de vrai. J’en veux pour preuve que, après sa mort et sa résurrection, comme nous venons de le dire, il est remonté dans l’infini d’où il va revenir comme il l’a promis. "Je reviendrai" a-t-il dit. Il revient pour, entre autres choses, "détruire ceux qui détruisent la terre" et pour établir son royaume. Ouverture sur le futurIl avait souvent parlé de son royaume - du royaume de Dieu - du royaume de son Père, son royaume à Lui, et Il vient pour l’établir. Sous son règne, notre planète va connaître cet âge d’or que les philosophes, les militaires, les politiciens et les hommes de science, ont en vain essayé d’établir depuis que le monde est monde ; et cela s’est toujours fini dans d’horribles tueries. Mais quand il reviendra, tout, tout, tout, y compris le cœur de l’homme, sera changé, régénéré, transformé. Cela est écrit dans une très vieille prophétie que je vais vous lire au chapitre 11 du prophète Esaïe :
2 L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui : - Esprit de sagesse et d’intelligence, - Esprit de conseil et de force, - Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel. 3-4 Il respirera la crainte de l’Éternel ; Il ne jugera point sur l’apparence, Il ne se prononcera pas sur un ouï-dire, mais il jugera les pauvres avec équité. Il prononcera avec droiture un jugement sur les malheureux de la terre, Il frappera la terre de sa parole comme une verge, et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. 5 La justice sera la ceinture de ses reins, et la fidélité la ceinture de ses flancs. 6 Le loup habitera avec l’agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau ; Le veau, le jeune lion, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira. 7 La vache paîtra avec l’ourse, leurs petits coucheront l’un près de l’autre, et le lion mangera de la paille comme le boeuf. 8 Le nourrisson s’ébattra sur le trou de la vipère, et l’enfant sevré étendra sa main dans la caverne du basilic. 9 Il ne se fera ni tort ni dommage, sur toute ma montagne sainte ; car la terre sera pleine de la connaissance de l’Éternel, comme les eaux couvrent le fond de la mer. Voilà son royaume ! On me dira peut-être : ‘Tout cela ne sont que des mots qui s’apparentent à des promesses électorales". Mais non, il nous a fourni les preuves que son royaume serait bien tel. Il nous parlait d’un royaume où il n’y aurait plus de tempêtes, plus d’ouragan, plus de cyclone, et il en donnait la preuve : Quand il traversait le lac, sur une barque, il y eut une tempête effroyable. S’adressant à la mer et aux vents il leur a dit "Silence, tais-toi". Un seul mot de sa part et les éléments déchaînés lui obéissaient, le calme se faisait. Il prouvait ce que disaient les écritures et ce qu’il disait. Dans son royaume, il n’y aurait plus de malades et il le prouvait : Il rencontrait un paralytique qui, depuis 37 ans était incapable de se mouvoir. Il lui commandait de se lever : "Lève-toi" et il se levait. Il parlait d’un royaume où il n’y aurait plus, ni bestialité, ni révolte. Le jour des Rameaux, lors de son entrée triomphale à Jérusalem, il se mit sur le petit d’une ânesse, un poulain sur lequel on ne s’était jamais assis, qui n’avait jamais été monté, presque une bête de rodéo, et l’animal se laissa faire. Il parlait d’un royaume où il n’y aurait plus de famine, et il l’a prouvé : Un jour il prit 5 petits pains, 2 poissons, et avec cela a nourri de grandes foules. Il a prouvé par avance ce que serait son royaume. Mais voyez-vous, nous pouvons, dans une vision très élargie, voir loin à l’échelle cosmique et dire que Jésus-Christ est le sauveur du monde dans le sens le plus étendu et le plus universel qui soit, et nous ne nous tromperons pas ; mais nous risquons cependant, en voyant très loin, de ne pas voir tout près, alors que l’évangile commence par nous faire voir les choses qui sont les plus proches. Que faire pour avoir un avenir avec Lui ?Je suppose que vous avez tous lu "le Petit Prince" du célèbre aviateur Antoine de Saint Exupéry. Si toutefois vous ne l’aviez pas lu, je vous le conseille. Non pas que je vous le conseille avant la Bible, mais c’est un très beau livre. Ce Petit Prince avait sa planète à lui, comme chacun de nous a la sienne. Il y avait la planète du businessman. Il y avait la planète de l’ivrogne. Il y avait celle du savant, celle de l’allumeur de réverbère, celle du vaniteux… enfin tout le monde avait sa planète. Lui aussi avait la sienne avec une rose qu’il soignait, ses 3 petits volcans dont il ramonait les cheminées pour qu’ils ne s’encrassent pas. Et nous aussi nous avons notre planète sur laquelle nous avons laissé s’installer la pollution. On a oublié de ramoner les volcans de notre vie. Ah ! Ce qu’on l’a laissée s’encrasser ! On y a laissé s’entasser les ordures de la médisance : c’est fou ce que ça va mal sonner le jour où au tribunal de Dieu, tout ce qui s’est dit dans le cornet du téléphone va ressortir. Parce que cela va sortir, ça et tout le reste ! Jésus va jusqu’à dire : "Au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront prononcée" (Matthieu 12 :36) Laissez-moi vous dire que si cela n’a pas été pardonné, lavé dans le sang de Jésus-Christ, si vous ne vous êtes pas tournés vers le Sauveur, cela va revenir à la surface. Toute votre vie va passer sur le grand écran du Grand Trône Blanc, en couleur, en mouvement et en trois dimensions ! Et croyez-moi, pour un homme, regarder le passé de sa vie en face, c’est bien la dernière chose qu’il pourrait souhaiter à son pire ennemi. Oui, les ordures, les détritus de la malveillance, des mauvaises pensées, les mauvais sentiments, les vœux mauvais souhaités à quelqu’un, ce sont les bêtes immondes chères à Charles Baudelaire qui dans sa préface des Fleurs du Mal disait :.. dans nos cerveaux ribote un peuple de démons… parmi les monstres hurlants, sifflant dans la ménagerie infâme de nos vices, on y trouve les lions de la violence, les serpents de l’hypocrisie, les hyènes de la lâcheté, les chacals de la combine… Et contrairement au Petit Prince qui décrassait ses volcans, nous les avons laissés envahir la planète de notre vie. Cette pollution est là et il faudra y faire face. Jésus-Christ, Lui, et c’est toute la différence, a regardé ses contemporains en face et leur a dit : "Lequel d’entre vous pourra me convaincre de péché ?" Il a vaincu tous les péchés. Il a vaincu toutes les tentations. Il a vaincu tous cette pollution morale dont la Bible parle. Sa vie a été parfaite. Le ciel s’est ouvert deux fois sur sa tête et la voix du ciel a fait entendre ces paroles : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, dans lequel j’ai trouvé toute mon affection". Cependant la Bible dit qu’à la croix, où il était pendu comme un malfaiteur, Dieu a mis sur lui l’iniquité de chacun de nous. Savez-vous que cette ménagerie de bêtes ignobles, a entouré la Croix ? Voici ce qu’en dit le Psaume 22 : "De nombreux taureaux m’environnent ; ils ouvrent contre moi leur gueule comme un lion qui déchire ; des chiens m’environnent ; des scélérats rôdent autour de moi ; délivre moi du pouvoir des chiens et des cornes du buffle…" Cette pollution morale qui trouble notre conscience, qui nous fait appréhender l’heure de la mort et de la grande comparution devant Dieu, tout cela a été mis sur Jésus-Christ. Voyez comment la Bible en parle. Après avoir dit de lui dans le Psaume 53 : 3 ‘qu’il était le plus beau des fils des hommes et que la grâce était répandue sur ses lèvres’, le langage bascule avec ces expressions quasi insoutenables : "..il est devenu un sujet d’effroi, tant son visage était défiguré …il n’avait plus ni beauté ni éclat, son aspect n’avait plus rien pour plaire, méprisé et semblable à celui dont on détourne le visage, on l’a abandonné et on n’a fait de lui aucun cas…" (Esaïe 52 : 1, 53 :2,3) Cela veut dire que la pollution de notre vie a été déplacée. Dieu l’a ôtée de dessus notre tête et l’a mise sur sa tête à lui, le Saint et le Juste. Il l’a prise à son compte pour nous en épargner les éternelles et irréparables conséquences. Et comme le salaire de la pollution du péché c’est la mort, il en est mort, pollué à notre place. Il le crie dans le Psaume 69 : 3 "J’enfonce dans la boue sans pouvoir me tenir…". Et en retour de la foi que nous mettons en celui qui s’est substitué à nous, Dieu nous pardonne, il nettoie la planète de notre cœur jusqu’à ne plus se souvenir de nos péchés, de la pollution que nous y avons apportée. Dieu nous justifie. Et la bonne théologie veut que Dieu nous voit désormais comme si nous n’avions jamais péché ! Le salut est à deux pas de chacun de nous. Le premier pas à faire c’est de lui avouer ce que nous fait de notre planète. C’est la repentance; c’est lui dire : je n’ai pas ramoné mes volcans comme le petit Prince, j’ai laissé s’encrasser mes relations avec les autres et avec toi Seigneur ; je te demande pardon. Le deuxième pas, c’est de croire… "Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé". C’est de croire que Jésus-Christ nous a aimé jusqu’à mourir sous le poids de nos péchés, qu’il portait à notre place ; c’est de croire qu’il n’y a pas d’autre Sauveur que lui. Et c’est s’en remettre à lui pour être sauvé. Si telle est la décision que vous allez prendre, vous pourrez alors rentrer chez vous en route pour le ciel. Personne au monde ne peut vous proposer pareil contrat. J’ai conscience de vous présenter le plus grand message du monde, la plus grande transaction qu’un homme puisse contracter parce qu’elle n’engage pas moins que Dieu, votre âme et son salut éternel. Je vous invite à vous recueillir et à vous adresser à lui en cet instant. Peut-être aimeriez-vous suivre la courte prière qui va suivre et la dire à Dieu, la répéter dans votre cœur comme si elle était la vôtre : "Seigneur, je reconnais que ce que les hommes sont en train de faire de notre Terre, je l’ai fait pour la planète de ma vie. Je suis coupable de l’avoir polluée. J’ai été négligent, j’ai été léger avec des choses aussi sérieuses que le péché. Je te demande pardon. Je crois que malgré mes fautes, tu m’as donné un Sauveur en la personne de ton Fils et je crois que lui seul peut ôter ma pollution intérieure parce qu’il l’a portée à la Croix. Je lui ouvre la porte de mon cœur et je me donne à lui pour le suivre et le servir. Merci Seigneur".
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Pompes funèbres en deuil Le titre de ces soirées vous a peut-être un peu choqué : "pompes funèbres en deuil". J’aurais voulu un autre titre, plus choquant encore comme par exemple : "Echec au croque-mort", ou encore : "La Camarde a reculé". Demain c’est la Toussaint ; aucun autre moment de l’année n’est aussi approprié pour en parler que celui-ci, où les vivants vont visiter les morts. De son vivant notre Seigneur a sorti trois personnes de leur mort. Il en a peut-être ressuscité plus, mais le texte biblique nous en rapporte trois. Et c’est de ces 3 morts ramenés à la vie que nous allons nous entretenir ce soir (1/4), demain soir (2/4), après-demain soir (3/4) et le jour suivant (4/4). Nous allons lire ces 3 textes et les aborder au fur et à mesure qu’ils vont se présenter à nous. Tout d’abord dans l’évangile de Luc et au chapitre 8 verset 40 : "A son retour, Jésus fut reçu par la foule. Et voici que vint un homme nommé Jaïrus, qui était chef de la synagogue. Il se jeta à ses pieds, et le supplia d’entrer dans sa maison, parce qu’il avait une fille unique d’environ douze ans qui se mourrait. Pendant que Jésus y allait, il était pressé par la foule". Au verset 49 on lit : "…quelqu’un survint de chez le chef de la synagogue disant : Ta fille est morte, n’importune pas le Maître". Le deuxième cas se trouve dans le même évangile de Luc au chapitre 7 à partir du verset 11. "Jésus alla dans une ville appelée Naïn ; ses disciples et une grande foule allaient avec lui. Lorsqu’il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère qui était veuve". Le troisième cas se trouve dans l’évangile de Jean, au chapitre 11 verset 1 : "Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marthe et de Marie sa sœur. Elles envoyèrent dire à Jésus : "Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade". Nous continuons au verset 17 : "Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre… beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère". Et enfin, dans la première épître de Paul aux Corinthiens, chapitre 15, je vous lis la conclusion de ce chapitre ; 1 Corinthiens 15 verset 52 et suivants : "Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés…. alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ta victoire ?" Nous allons nous entretenir de la mort ce soir. Peut-être me regarderez-vous en fronçant les sourcils, en disant : Fernand Legrand, avez-vous des actions dans une entreprise de pompes funèbres ? Broyez-vous du noir à ce point ? Faites-vous de la dépression pour nous parler d’un sujet aussi lugubre ? Je me souviens qu’autrefois mon professeur de français me disait : pourquoi faut-il que les prédicateurs parlent toujours de la mort ? Mais justement, j’estime qu’ils n’en parlent pas assez. Aujourd’hui on ne parle plus que de fureur de vivre ; c’est pourquoi les gens sont si mal préparé pour l'échéance la plus redoutable et la plus universelle qui soit. Ne dit-on pas qu’il n’y a que deux choses sûres dans ce monde : La mort et les impôts ! ! Il vaudrait la peine de réfléchir un peu plus à notre fin comme le faisait Moïse dans sa prière du Psaume 90 verset 12 : "Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions nos cœurs à la sagesse". Et puis, voyez-vous, la mort c’est un sujet de toute sécurité : il est presque impossible de ne pas s’entendre. Si, par exemple, je vous parlais de la prédestination, vous pourriez ne pas être d’accord avec moi. Si je vous parlais de la meilleure marque d’automobile du prochain salon de Paris, ou de la meilleure marque de réfrigérateur vous pourriez me dire : c’est très bien mais de toute façon je n’ai les moyens de me les payer. Si je vous parlais du dernier sport en vogue, d’un match de rugby à XV qui va bientôt se jouer dans votre grande ville de Lyon, vous diriez : ça me laisse froid, de toute façon moi je ne m’intéresse pas au sport. Tandis que la mort, c’est différent : personne n’y est étranger ou vraiment insensible. La mort est au centre de la vie. Elle met les vivants à son service. Elle mobilise les autorités. Les drapeaux sont mis en berne. Quand passe un cortège funèbre, les passants se découvrent, l’armée s’arrête, se met au garde-à-vous et salue. Un humoriste y a mis son grain de sel, et il s’est permis de dire que la mort c’était… un manque de savoir-vivre ! Vous dites peut-être : Fernand Legrand, la mort ne m’intéresse pas. Peut-être, mais elle s’intéresse à vous. Vous dites : je ne veux pas y penser ! Vous serez bien obligé d’y penser un jour. C’est que la mort, c’est trop sérieux pour se permettre le luxe coûteux de ne pas y penser, d’autant plus qu’on ne meurt qu’une fois. Vous allez me dire : c’est bien assez comme ça ! Oui, bien sûr, comme on ne passe qu’une fois certains examens dont dépend toute une carrière ! Combien ne leur donne-t-on pas d’autant plus d’attention, précisément parce que l’on ne les passe qu’une fois ! Ne savez-vous pas que la mort est en quelque sorte l’unique examen d’entrée à l’éternité ? Est-ce que nous allons jouer notre éternité sur le coup de dés de l’insouciance, alors que nous mettons le plus d’atouts possible dans notre jeu en ce qui concerne les choses temporelles ? Que Dieu nous garde d’être si léger avec ce qui est si lourd de conséquences. Mais, tout compte fait, ce n’est pas un sujet lugubre, au contraire, c’est de deuil certes, que je vais vous parler, mais du deuil des pompes funèbres ! Notre thème de ce soir et des prochains jours c’est : "De la mort à la vie" et non l’inverse. Ce langage "de la mort à la vie" est étranger à celui qui ne connaît pas l’évangile. Dans ce monde, on ne connaît pas cette forme de vocabulaire ; c’est toujours de la vie à la mort. C’est toujours négatif. Comme je l’ai dit dans une autre occasion, on passe toujours de vie à trépas. Et chez les cannibales de vie à repas, mais jamais dans l’autre sens. C’est toujours à sens unique ! Il n’y a que ceux qui connaissent l’évangile qui peuvent dire "de la mort à la vie". C’est un langage qui est étranger, même aux patriotes qui célèbrent la victoire. Mais sur quoi la célèbrent-ils ? Sur une hécatombe. 50 millions de morts pour une seule guerre… Voilà sur quoi on parle de vie : sur un fond de mort ; c’est toujours "de la vie à la mort". Ce langage de la mort à la vie est aussi étranger à la médecine. Le médecin, même s’il vous remet sur pied quand il vous soigne, ne règle jamais le problème à fond, il ne fait que repousser l’échéance d’un passage à sens unique ; il ne fait jamais passer de la mort à la vie, jamais : cette forme de langage n’appartient qu’à la Parole de Dieu. Alors mes amis, ne vous découragez pas ; si aujourd’hui nous allons au cimetière, ce n’est pas pour y rester, c’est pour en sortir. Nous allons en sortir, un peu ce soir, demain un peu plus, après demain encore un peu plus, pour aller jusqu’à la victoire finale. C’est un message d’espérance, un message de vie que j’apporte, en disant : "pompes funèbres en deuil". Voyons donc un peu, en cette veille de Toussaint, ce qu’on peut apprendre de la mort. Car, après tout, il vaut mieux savoir de quoi on parle. REALITES SUR LA MORT1-la mort n’a pas d’explication vraiment scientifiqueOh ! Bien sûr, on vous parlera de rupture d’anévrisme, de congestion cérébrale, de crise cardiaque, d’infarctus, de cancer, de leucémie, d’accident mortel…mais se sont là des grands mots qui n’expliquent pas la mort. Car la mort est un mystère aussi grand que la vie. Et qu’on ne me dise surtout pas comme quelqu’un m’a dit un jour : Monsieur, la mort s’explique facilement : l’homme, c’est une machine qui s’use, et quand la machine est usée, elle casse. Et bien non, mille fois non ! Je ne peux pas croire que l’homme est une machine qui s’use. Comment expliquer que le petit enfant qui vient au monde ne s’use pas ? Parce que, si l’homme est une machine, elle devrait s’user dés le début. Or le petit enfant, si fragile qu’un souffle l’emporterait, ne s’use pas ; au contraire il se développe, il grandit, il acquiert des facultés. Et très tôt dans son enfance il se met à gaspiller cette énergie ; plus : il la galvaude. C’est fou ce qu’un enfant de 4 ou 5 ans peut user d’énergie pendant un jour ! Si un homme de 50 ans devait gaspiller ses forces comme un enfant de 5 ans, au bout de 2 jours on l’enterrerait pour de bon ! Et puis, non seulement il gaspille sa force en plein jour, mais il la gaspille en pleine nuit. Avez-vous déjà dormi dans le même lit avec un gosse ? Il remue presque autant pendant la nuit que pendant la journée et vous risquez de vous réveiller avec des bleus. Et le miracle c’est qu’il ne s’use pas, au contraire, il acquiert de plus en plus de force ; et ça continue, 10 ans, 15 ans, 20 ans, 25 ans, et vers les 30 ans il atteindra le plafond, le point culminant de sa vie. Il va alors se passer quelque chose : cette ligne, lentement mais sûrement, va amorcer une courbe rentrante ; sa ligne de vie s’incurvera toujours plus, et inexorablement il amorcera une pente qu’il ne remontera jamais plus. A 35 ans il est déjà trop vieux pour faire du sport de haut niveau. Dès ce moment-là, l’homme va commencer à ménager ses forces. Et quand il atteindra l’âge de la retraite, il va encore d’avantage s’économiser. Quand il montera les escaliers, il ne les grimpera plus 4 à 4, mais il prendra l’ascenseur, et, malgré toutes ses précautions le plongeon va s’accélérer de plus en plus. Il est comme saisi par une main mystérieuse qui le fait pencher et descendre vers la tombe. Non, l’homme, ce n’est pas une machine qui s’use. Le secret douloureux de la mort se trouve en celui qui au jardin d’Eden a dit au premier couple humain : le jour ou tu pécheras, tu mourras. La parole de Dieu affirme que la mort, c’est le salaire du péché. Nous mourrons parce que nous avons péché. Et c’est la seule explication qui satisfasse ma conscience et ma raison. 2-La mort répugne à l’hommePar ses réactions, l’homme prouve que la mort lui est étrangère ; l’homme sent qu’il a été fait pour vivre, pour aimer, mais non pas pour mourir. La mort, c’est une ennemie, et il la traite comme telle. L’homme courtise la vie ; il est amoureux de la vie. Pour lui, la vie c’est un trésor et il dit : "Que le trésor ne me soit pas ravi !" Et l’homme monte une garde vigilante autour de la vie : il déploiera des trésors d’ingéniosité afin de la conserver : l’art de préparer les médicaments, l’hygiène qu’il s’impose, les greffes d’organes. Tout démontre que l’homme résiste à la mort avec l’âpreté du désespoir, et qu’il lutte contre elle jusqu’à la dernière cartouche. 3-La mort frappe à tout âgeUn petit garçon demanda un jour à sa mère : Maman, à quel âge meurt-on ?Et sa mère l’envoya mesurer les tombes du cimetière tout proche, et l’enfant revint avec des mesures différentes pour s’entendre dire : on meurt à tout âge. Oui mes amis, on meurt à mon âge, et on meurt à votre âge. Dans les trois textes que nous avons lus, nous trouvons trois âges différents : une jeune fille de 12 ans, un jeune homme, disons de 18 à 20 ans, et Lazare, un homme d’âge mur. a) D’abord une petite fille de 12 ans, l’idole de son père qui l’aimait tant. Comme la mort peut être cruelle pour les vivants ! Elle est sans pitié pour les sentiments ; elle ne fait pas de sentiments ! b) Dans le deuxième cas, c’est un jeune homme que je me représente vigoureux, bien charpenté ; mais c’était un combat inégal contre la mort : c’était la lutte du pot de terre contre le pot de fer. Et sa mère n’a rien pu faire pour lui. Tout son amour pour son fils n’a pas pu faire fléchir la mort. Elle a senti son fils qui lui glissait entre les doigts c) Et dans le troisième cas, nous trouvons Lazare de Béthanie, qui pose pour nous comme chef de file de tous ceux qui sont frappés de plein fouet alors que selon les normes de l’existence, ils n’ont pas encore atteint l’automne de leur vie. C’est la mort en pleine vie ! Phénomène courant, aussi tragique et déconcertant que l’obscurité de Golgotha au midi du vendredi de Pâque ! Oui, mes amis, la mort n’a pas d’explication scientifique ; deuxièmement elle répugne à l’homme ; troisièmement elle frappe à tout âge ; quatrièmement elle est humiliante, profondément humiliante pour l’homme. Dans un cimetière du Gard, prés de la Grand Combe, il y a cette inscription au-dessus de la porte d’entrée du cimetière : "Nous avons été ce que vous êtes, vous serez ce que nous sommes". Ce sont les morts qui s’adressent aux vivants et qui crient du fond des tombes où nous les avons mis : "nous avons été ce que vous êtes, mais vous serez ce que nous sommes !" C’est la corruption qui ricane, sûre d’avance de sa victoire sur la vie ! C’est la pourriture qui se gausse de la fraîcheur ! C’est la danse macabre, mise en musique par Camille Saint Saëns, où la mort fait d’un tibia un archer avec lequel il racle son violon et fait danser tout son beau monde de squelettes ! Des rois ! Des reines ! Des grands ! Des mendiants ! Des petits ! Elle est l’impératrice des rois. Ah ! Croyez-moi, la mort prend une éclatante revanche sur les vivants ! Et elle est d’autant plus humiliante pour nous que pendant notre vie nous nous sommes élevés sur le piédestal de nos prétentions, et où nous n’étions, après tout, qu’une statue aux pieds d’argile ! Et il a suffi d’une chiquenaude pour que tout s’écroule dans un trou, hâtivement creusé d’avance. Tout notre savoir, toutes nos ambitions, tout notre esprit d’entreprise, toute notre habileté, toute notre fécondité, tous nos souvenirs, tout descend, irrécupérable dans un trou ! Ah ! La mort est profondément humiliante pour l’homme. 4-La mort est non seulement humiliante, mais inévitableJe pense à ce chercheur qui avait, pensait-il, trouvé le philtre de l’immortalité. Il a bu sa potion et tout joyeux est descendu dans la rue et... s’est fait écraser par un autobus !Elle est inévitable : on a beau ne pas penser à elle, on ne peut pas l’empêcher de penser à nous. Et autant nous aimons la saluer de loin, autant elle aime nous saluer de près. Et certains d’entre nous, et j’en suis, ont été jusqu’à la frôler de tout près, la Camarde. Et, comme mue par un caprice, comme une courtisane perverse qui croit se faire désirer, elle s’est esquivée. Et nous avons cru jouer au plus fin avec elle, nous avons cru gagner la partie, nous avons cru qu’elle était partie…Ah ! Mes amis, elle était seulement comme une chatte cruelle qui se fait les griffes ! Elle n‘a reculé que pour mieux bondir ; et un jour, elle nous rencontrera au carrefour ; au moment où nous ne nous y attendrons pas, on tombera nez à nez avec elle ! Et, plongeant son regard macabre droit dans nos yeux, elle nous dira dans un souffle : "viens !" Et nous partirons ! Le Psaume 139 au verset 7 qui dit : "Où fuirais-je, loin de ton Esprit", peut être attribué à la mort elle-même, que l’on ne peut pas fuir non plus. Si je monte aux cieux,… tu y es ! Si je me couche au séjour des morts,…t’y voilà ! Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer…la aussi ta main me saisira ! Un conte oriental rapporte qu’un jour un jeune homme a rencontré la Mort dans la rue. Celle-ci l’a dévisagé avec une telle attention soutenue, qu’il a pris peur. Terrorisé il a couru chez son maître et lui a raconté la raison de son effroi : "La Mort m’a regardé et elle est venue me chercher. Maître, laisse-moi m’enfuir au loin dans la ville de Samarra, je veux m’enfuir à Samarra !". Le Maître, une fois son serviteur parti, rencontra la Mort et lui demanda : "Pourquoi as-tu regardé mon jeune serviteur avec une telle insistance qu’il s’est enfui à Samarra ?" Et la Mort lui a répondu : C’est vrai, j’étais étonnée de le rencontrer ici, car j’ai rendez-vous avec lui, demain à… Samarra ! Mes amis, même si nous prenions les ailes de l’aurore, même si après la lune, nous pouvions mettre nos pieds sur la planète Mars, la Camarde serait là, à nous attendre avec son rictus sinistre parce que l’Eternel Dieu dit : "Quand tu placerais ton nid parmi les étoiles, je t’en ferais descendre" (Abdias 1 :4) Elle est partout, elle est dans l’espace, elle est dans la rue, dans l’autobus, dans nos foyers, dans nos meubles, elle s’installe dans notre confort et elle nous attend pour nous emporter avec elle ; et quoiqu’elle ne soit jamais pressée, nous estimons qu’elle arrive toujours trop tôt. 5-La mort est irrémédiableOn ne lui connaît pas de remède et ses décisions sont sans appels.Avant sa mort, le dictateur Joseph Staline faisait faire des épreuves sur des hommes de sa corpulence, de son tempérament, de son groupe sanguin, en vue d’échapper à la mort ; et après tout les essais, Staline a dit cette phrase : "Les lois de la nature sont là, et il faut s’y soumettre". Autrefois, certains ont pensé que si l’on pouvait brancher les artères d’un jeune homme sur les artères d’un vieillard et mêler leur flux artériel l’un à l’autre pendant plusieurs heures, le jeune deviendrait plus vieux, le vieux deviendrait plus jeune. Mais même si l’on peut greffer des cœurs, ce n’est jamais qu’un sursis. Elle est irrémédiable. Et puis supposons, j’ai bien dit supposons, qu’un jour les hommes trouvent le remède à la mort, encore faudrait il trouver le remède à la décrépitude physique. A quel âge s’arrêterait-elle ? Ce serait bientôt un problème social insurmontable. Surtout quand on pense qu’aujourd’hui lorsque quelqu’un de 40 ans postule pour un emploi on lui dit : Monsieur, vous êtes trop vieux ! Il faudrait alors créer des cités de vieillards dans un monde de vieillards, et pour permettre que les vieux vivent, il faudrait empêcher que des jeunes naissent. La Bible dit aussi : "Les morts n’ont plus aucune part à ce qui se fait sous le soleil" (Ecclésiaste 9 :6) Ce qui veut dire qu’on ne se convertit pas après sa mort ; perdues alors les occasions de se mettre en règle avec Dieu, perdues les occasions de servir Dieu, perdues les occasions de témoigner pour Jésus-Christ, perdues les occasions de faire du bien, de dire un mot aimable, de souffrir injustement, de pardonner une offense. Et vous, mes jeunes amis, car il y a quelques enfants parmi nous ; si Dieu vous reprenait votre maman ; finie l’occasion d’être aimables avec elle, de lui rendre service, de lui être obéissants. Ah ! Mes amis, que de regrets tardifs, que de mea culpa à retardement pour n’avoir pas voulu comprendre que la terre sur laquelle nous vivons, c’est la terre des occasions sur lesquelles la mort vient écrire le mot : fin. 6-La mort inspire la peurLa Bible dit qu’elle est le roi des épouvantements (Job 18 :14)Oh ! Je sais, vous allez peut-être me citer tel cas de tel athée ou de tel indifférent qui est mort apparemment dans la paix. Je sais qu’il y a des exceptions, d’ailleurs comme en grammaire. Mais en grammaire une exception ne détruit jamais une règle. Ne faisons jamais une règle d’une exception. L’homme qui n’est pas réconcilié avec Dieu et qui arrive au seuil de l’éternité avec toutes ses facultés et qui n’est pas angoissé, mes amis cet homme n’est pas encore né ! J’ai ici une feuille sur laquelle j’ai relevé quelques faits historiques. Talleyrand, cet ancien évêque devenu homme d’Etat, sur son lit de mort a dit : "Je suis en train de souffrir les angoisses des damnés". Mirabeau le plus grand orateur de la constituante a dit : "Donnez-moi à boire du laudanum pour m’empêcher de penser à l’éternité". Et le cardinal Mazarin, cette superbe fripouille, a dit : "Oh ! Ma pauvre âme, qu’advient-il de toi, où vas-tu ?" Et la reine Elisabeth 1re d’Angleterre : "Tout mon royaume pour encore une minute de vie". Voltaire s’est écrié : "Je suis abandonné de Dieu et des hommes, je suis perdu, je suis perdu, oh ! Je voudrais n'être jamais né, je vais aller en enfer, oh ! Christ, oh ! Jésus-Christ !" Et Charles IX, qui, le jour de la St-Barthélémy, d’une fenêtre du Louvre arquebusait ses sujets huguenots qui tentaient de fuir et qui agonisait dans une suée de sang : "Que de sang, que de meurtres ; que de mauvais conseils j’ai suivi, je suis perdu et je m’en rends bien compte". Et l’Anglais Thomas Penn le publiciste matérialiste, auteur d’ouvrages athées : "Je donnerais des empires, si je les possédais, pour ne pas avoir écrit et publié mon livre "l’âge de la raison". Oh ! Seigneur aide-moi, Christ viens à mon secours, c’est un enfer que d’être laissé seul maintenant". Témoignages écrasants. Oui, elle inspire la peur, elle est le roi (la reine) des épouvantements. On a bien essayé de l’embellir, mais en vain. Les cercueils d’aujourd’hui sont plus beaux, plus solides ; ils sont ornés clous cuivrés, de crucifix dorés, les cérémonies sont plus belles, mieux agencées. Nos cimetières sont mieux entretenus, on y va sur pneumatiques et voitures rutilantes ; mais la mort, je le répète, est restée pareille à elle-même. 7-La mort a un double visageLa Bible nous révèle que la mort a un double visage : la mort physique est l’image d’une réalité plus terrible que la parole de Dieu appelle la deuxième mort. Dans le Psaume 23, le psalmiste parle de la vallée de l’ombre de la mort, c’est-à-dire que la mort physique, ce n’est qu’une ombre. Et pour qu’il y ait une ombre, il doit nécessairement il y avoir derrière quelque chose qui fait l’ombre. Il doit y avoir une réalité. La mort physique, ce n’est que l’ombre de quelque chose de plus grave que la Bible appelle "la deuxième mort", "l’étang de feu et de souffre". Et comme la mort physique est définitive quant à la terre, la deuxième est définitive quant à l’éternité. Voilà ce qui prête son ombre à la mort. BONNE NOUVELLE : LA MORT A ETE VAINCUEEt c’est ici que le langage change du tout au tout, elle a été vaincue ! Elle a trouvé son maître, elle a trouvé à qui parler dans l’évangile, qui veut dire "la bonne nouvelle". Et je suis fier d’être un prédicateur de cette bonne nouvelle. 1-Qui a vaincu la mort ?En Jésus-Christ elle a été liée, elle a perdu sa toute puissance et le sceptre de sa suprématie a été brisé.Et la défaite de la mort est double, comme est double ce cri de l’apôtre Paul qui dit : Ô Mort, où est ton aiguillon ? Ô Mort, où est ta victoire ? Où est l’aiguillon de la mort ? Pour celui qui s’est tourné résolument vers Jésus-Christ et qui l’a accepté comme son Maître et son Sauveur, l’aiguillon de la mort a disparu, il est dans les souffrances de Jésus-Christ. Il est dans sa plainte dans le jardin de Gethsémané, où il dit : "Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort" et où "il commença à éprouver des angoisses". Il est dans les trois heures sombres, où en plein midi le soleil s’en est allé. Il était dans ce cri : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?" Il était surtout dans le dernier grand cri qu’il a poussé avant de rendre l’esprit. Or la Bible dit que Jésus est mort à notre place ; c’est-à-dire que pour celui qui met sa confiance en Jésus-Christ, l’aiguillon de la mort a disparu parce que la Bible dit "qu’il a souffert la mort pour tous" (Héb. 2 :9). Je m’en explique par voie d’illustration : cet aiguillon de la mort est comme celui de l’abeille ou du frelon. Lorsque l’abeille a planté son dard dans le bras de quelqu’un, elle devient inoffensive ; elle n’a plus d’aiguillon. Jésus a reçu cet aiguillon du péché dans son corps, dans son âme. Maintenant la mort n’a plus aucun pourvoir sur moi ; elle est, je le répète, comme une abeille ou un frelon qui a perdu son dard. Le Christ a été percé à ma place à la Croix, et je n’ai donc plus rien à craindre de la mort : elle a laissé son aiguillon dans les chairs et dans l’âme du Fils de Dieu. Ça, c’est la réponse à la première question : Ô mort, où est ton aiguillon ? Il est resté dans la mort du Fils de Dieu. Et maintenant la deuxième question : Où est ta victoire ? Où est la victoire de cette mort ? La victoire lui a échappé depuis ce grand matin du dimanche de Pâques, où la mort avait pourtant choisi ses collaborateurs : Tout le gratin de la bonne société était là avec des hommes comme Caïphe, Anne, Ponce Pilate, Hérode, et une escouade de soldats pour garder le tombeau ! Mais le matin de ce grand jour, la pierre a roulé et dans un corps glorieux capable de défier les lois de la matière, Il est sorti vivant du sépulcre. La victoire de Jésus sur la mort a été totale, non seulement à la Croix où il a porté nos péchés, mais le matin du dimanche de Pâques où il a vaincu la mort. 2-Quels sont les résultats de cette victoire sur la mort ?C’est une victoire aux résultats inattendus ; la Bible nous enseigne que pour celui qui se tourne vers Jésus-Christ et l’accepte comme son Sauveur, la mort devient, disons une alliée.Tout à l’heure nous avons vu qu’elle était encore une ennemie : c’était la mort en pleine vie. Ici : c’est la vie en pleine mort. Savez-vous pourquoi la mort est une ennemie pour l’homme ? Parce que pour l’homme, la mort c‘est la perte de tout ce qu’il a aimé, de tout ce qu’il a poursuivi, de tous ses travaux, de tous ses projets, de tout ce qu’il s’est acquis. La mort le dépouille de tout ce qui a fait sa vie jusque-là. Voilà pourquoi elle est une ennemie. Mais pour le racheté elle n’est plus une ennemie, elle ne peut être qu’une alliée et vous allez le comprendre. Le jour où quelqu’un se convertit, Dieu le considère comme s’il était mort avec Jésus-Christ ! L’apôtre Paul a dit : J’ai été crucifié avec Christ. Ecoutez ce que l’apôtre Paul a dit : J’ai fait la perte de toutes choses ! L’apôtre Paul, le jour où il a rencontré Jésus-Christ sur la route de Damas, a absolument tout perdu ! ! Ses ambitions terrestres sont mortes. Il est mort à son ancien genre de vie. Alors, la mort, ne pouvant plus rien lui prendre, puisqu’il a déjà tout perdu, devient pour lui un gain : C’est ce qu’il dira en Phil.1 :21 : Pour moi, vivre c’est Christ et la mort m’est un gain. Paul n’était pas le pleurnichard à dire : Mon Dieu, mon Dieu ajoutez-moi quinze jours ou quinze ans à ma vie. Non ! Quand il parlait de la mort, il disait : J’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui est de beaucoup meilleur ! (Phil.1 :23) Et ce n’était pas chez lui que de la vaine prose, qu’une théorie creuse. Quand viendra pour lui le moment de passer dans l’au-delà, juste avant sa décapitation sous Néron, il a écrira une lettre que tout le monde peut encore lire aujourd’hui, lettre qu’il termine ou presque par ces mots : " …le moment de mon départ approche, j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement". (2 Timothée 4 :7,8) Voici comment je comprends la chose : la mort fait partie de la victoire, comme une entreprise qui a fait faillite mais qui, reprise par une autre, participe à la prospérité et aux bénéfices de la firme qui l’a reprise. C’est ce que Paul avait bien compris ; cette vieille nature charnelle qu’il portait en lui contre laquelle il avait tant lutté, ce "vieil homme" duquel il disait : je ne fais pas le bien que je veux et je fais même le mal que je ne veux pas, cette vieille nature allait être laissée dernière lui comme un papillon laisse derrière lui l’enveloppe desséchée de sa chrysalide pour prendre son envol vers d’autres horizons. Ce cri qu’il avait lancé autrefois, dans l’épître aux Romains au chapitre huit : qui me délivrera de ce corps de mort ? Eh bien ce cri, auquel il avait été partiellement répondu par le don du Saint-Esprit, allait maintenant recevoir une réponse définitive par la mort de son propre corps. Pour Paul, c’était une amie qui lui ouvrait toutes grandes les portes du ciel. Je vous pose la question : si la mort devait passer chez vous ce soir, ou demain, serait-elle une amie ? Serait-elle une victoire ? Renfermerait-elle les espoirs que vous avez pour une vie vécue sur un plan plus élevé ? Ah ! bien sûr que si vous avez encore beaucoup à perdre, elle ne peut pas être une alliée. Ce serait la preuve que vous n’avez, ni perdu, ni rendu votre vie, parce que là où est votre trésor, là aussi est votre cœur. Si donc vous voulez encore sauver une vie "terre à terre" qui vole bas, au ras de pâquerettes, le Seigneur l’a dit : celui qui voudra sauver sa vie, (cette vie-là), il la perdra. 3-Quel va être votre choix ?Mes amis, je bénis le Seigneur de ce que depuis que je lui appartiens, oui, je suis mort au monde. Cela ne veut pas dire que, à l’instar de Diogène, ce philosophe grec, je me suis dépouillé de tout pour n’avoir en tout et pour tout qu’un tonneau pour y vivre. Bien sûr que non ! J’ai eu en son temps une 2 CV comme tout le monde, mais ma vie n’était pas dans ma 2 CV. J’ai encore une voiture à présent et je l’apprécie ; j’ai une épouse, j’ai des amis, des enfants et je les aime mais ils ne sont pas ma vie ; j’ai un certain degré de confort et j’en bénis Dieu presque chaque jour, mais ce confort n’est pas ma vie. Ce sont là des choses naturelles, utiles, normales, que le Seigneur ne condamne pas, mais elles ne sont que passagères, elles nous sont prêtées pour un temps mais elles ne font pas ma vie. Avec Paul je dis : c’est Christ qui est ma vie.Un cher frère, qui est auprès du Seigneur, avait appelé sa maison : "L’Abri Provisoire" parce qu’il n’y était que de passage, ce n’était qu’un abri provisoire. Le jour ou je me suis donné à Christ, le Seigneur n’a pas fait de moi un ermite qui se retire de tout et qui se prive de tout, ce qui serait contraire à son enseignement sur le sujet puisque dans sa fameuse prière dite sacerdotale en Jean 17 où il a dit : "Père, je ne te prie pas de les ôter du monde mais de les garder du mal". Non, je ne me suis pas retiré du monde, j’ai abandonné le mal qui se fait dans le monde et maintenant c’est à Lui que j’appartiens ; le Seigneur peut venir me reprendre n’importe quand, je suis prêt à partir. Alors, si ce soir vous vouliez simplement lui dire : Seigneur, je veux me tourner vers Toi ; j’aime mieux perdre ma vie dans tes mains percées par amour pour moi à la Croix, que de perdre ma vie dans les mains cruelles de la mort. Parce que c’est là l’alternative devant laquelle vous êtes placés. Ou vous perdez votre vie entre les mains de Christ et vous en gagnerez une autre avec une autre dimension… ou bien vous garderez votre vie pour vous, vos centres d’intérêts resteront votre voiture, vos petits enfants, votre petit avenir, vos petits plaisirs qu’un jour vous allez perdre dans la mort. Tout ira dans un trou, pas seulement celui du cimetière, mais celui que la Bible appelle "le puits de l’abîme… préparé pour le diable et pour ses anges… où il y aura des pleurs et des grincements de dents". (Apoc. 9 :2 et Matt. 25 :30, 41) Quant à moi, par la grâce de Dieu j’ai fait mon choix, j’ai tout perdu à la croix. Mais il faut saisir la nuance, il faut comprendre par là que j’ai perdu tout ce qui me perdait, tout ce qui me rendait malheureux. J’ai perdu mes péchés et la condamnation qui pesait sur mon âme, et rien d’autre. Dites-moi, est-ce que j’ai l’air malheureux ? Est-ce que j’ai une mine renfrognée ? Est-ce que j’ai une tête comme une cafetière ? Non, je ne suis frustré de rien ; j’ai toujours une auto que j’apprécie ; ma femme a un frigidaire, un aspirateur, un sèche-cheveux ! J’habite dans une maison que j’aime bien, j’ai des amis que j’aime bien, et j’ai encore une assez bonne santé, que j’aime bien aussi. Je voudrais tellement que vous compreniez pourquoi Fernand Legrand est heureux ; il est heureux parce qu’en perdant tout, il a tout gagné. Absolument tout, j’ai gagné Christ et Christ est tout. Et si même un jour en conduisant ma voiture je trouve un arbre au milieu de la route, je sais où je vais, je suis en paix car Dieu dit en Romains 8 : "Il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ". Ah ! Si vous vouliez perdre votre vie, alors le Seigneur vous en donnerait une autre, la sienne, contre laquelle la mort ne pourra rien. Il a dit : "Celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort". (Jean 11 :25) Jésus vous donnera une vie que la mort elle-même ne pourra qu’enrichir. Et cette vie, est-il écrit, elle est en son Fils : "Celui qui a le Fils, il a la vie ! !" (1 Jean 5 :12) Mes amis, cela ne vous fait-il pas envie ? Quel message que celui-là ! Je le dis sans présomption, c’est le plus grand message du monde ; ce n’est pas le mien, c’est celui de la Bible ; si c’était le mien, ce ne serait pas le plus grand. La chose la plus importante du monde c’est de pourvoir regarder la Camarde en face et se dire : elle a reculé ! Elle a reculé le matin de Pâques, et elle reculera désormais toujours, le croque-mort n’aura pas toujours le dernier mot. Celui qui aura le dernier mot, celui de la victoire, c’est le Fils de Dieu, et je me suis rangé de son coté, avec lui j’aurai donc le dernier mot. Voulez-vous vous ranger de son coté, vous convertir à lui, c’est-à-dire perdre votre vie, quitter certains plaisirs, certains amis, certaines lectures, certains compagnies, certaines façons de parler, voire même certains façons de s’habiller ? Voulez-vous perdre tout cela dans la repentance au pied de la Croix et dire : Entre tes mains j’abandonne Tout ce que j’appelle mien, Oh ! Ne permets à personne D’en jamais reprendre rien ! Seigneur je consens à tout perdre pour tout gagner. Et le Seigneur vous sauvera et votre vie sera tout autre. Vous ne serez frustrés de rien. Vous ne perdrez que ce qui vous perd. Il comblera votre vie intérieure des richesses du ciel comme le pardon, la paix, l’assurance du salut. Et quand la mort viendra, alors vous serez prêts, prêts à tout quitter ; votre vraie vie ne sera plus dans des choses passagères, elle sera comme le dit l’épître aux Colossiens "cachée avec Christ en Dieu", réservée dans le ciel car c’est là que nous attendons d’aller bientôt. Voulez vous venir avec nous ? Qu’aller vous décider ? Choisissez qui vous voulez servir, a dit le prophète qui a ajouté : Voici j’ai placé devant vous la vie et la mort, choisissez la vie. Et la vie, c’est Jésus-Christ. Dans les tout derniers instants de cette journée, avant de nous revoir demain et les jours suivants pour progresser dans cette étude, je vous propose de faire le point dans votre vie. Je vais prier courtement à la première personne du singulier pour que vous puissiez vous approprier cette prière, la suivre et la redire silencieusement à Dieu comme si elle était la vôtre : Seigneur, je n’ai jamais été bien à l’aise devant la pensée de la mort. Quand j’y pense, la Camarde me fait peur. Demain j’irai peut-être au cimetière mais je ne suis pas prêt pour y rester. Je ne suis pas prêt à comparaître devant toi. Je veux m’y préparer ce soir. Je crois que Jésus a pris ma condamnation et est entré dans la mort à ma place. Je lui demande pardon pour mon genre de vie et pour les péchés que j’ai commis. Je crois qu’il a vaincu la mort par sa résurrection. Et parce que je crois qu’il est vivant, je veux me donner à lui et devenir son disciple. Merci, Seigneur, de m’accueillir ce soir. |
Le plus grand message du monde Le thème qui est abordé dans cette étude est: "Un autre point de vue ", mais un autre point de vue sur l’Evangile. Il s’agit du point de vue de la Bible. On trouve dans l’Epître de l’Apôtre Saint Paul aux Corinthiens, au chapitre 15, le résumé le plus magistral de toute la Bible sur ce qu’est l’Evangile. D’une plume inspirée par le Saint Esprit de Dieu, Paul écrit: "Je vous rappelle l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé, autrement vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures, qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures ". Je veux que cet exposé soit assez simple, pour que le plus jeune et le plus humble puisse comprendre. Je ne veux pas qu’il y ait une seule personne qui puisse dire "Je n’ai pas compris". Je ne veux pas qu’ au jour du jugement, quelqu’un dresse le doigt contre moi et dise à Dieu: "Seigneur, je ne suis pas sauvé parce que ton messager n’a pas été assez clair, car si j’avais pu comprendre je me serais converti".
I Trois questions essentielles pour comprendre l’Evangile 1.Qu’est-ce que l’Evangile ? L’Evangile est un mot qui nous vient d’un vocable grec qui, traduit en français, veut dire: la bonne… vous m’avez fait peur, j’ai cru que vous alliez penser à la bonne aventure. Non l’Evangile, ce n’est pas la bonne aventure, c’est LA BONNE NOUVELLE. La bonne aventure et tous ses corollaires occultes viennent d’en bas. La Bonne Nouvelle, elle, vient d’en haut! Mais il n’est pas superflu de préciser que tout ce qui se dit bonne nouvelle dans ce monde, ne l’est pas nécessairement. C’est ainsi qu’un jour, un homme reçut d’Amérique ce que l’on pourrait appeler une bonne nouvelle. C’était une lettre qui lui annonçait qu’un oncle riche était décédé en lui léguant toute sa fortune. Mais cette bonne nouvelle avait bien peu d’importance pour lui car, quand il reçut la lettre, il souffrait des derniers stades du cancer. Une bonne nouvelle qui n’en était plus une. Un autre homme lutta pendant des années pour que le livre qu’il avait écrit fut accepté et publié. Et quand la lettre tant attendue arriva, ce fut pour être renvoyée avec la mention "décédé". L’homme était mort la semaine précédente. Une bonne nouvelle qui n’en était pas une. Je me souviens avoir connu un homme qui était arrivé à l’âge heureux de la retraite, du repos enfin mérité. Mais la bonne nouvelle de la retraite était accompagnée d’une messagère de mort. Voilà quelques échantillons des bonnes nouvelles de cette terre. Elles sont quelque part ternies par la présence du péché, du malheur ou de la mort. C’est pourquoi, je ne vous parlerai pas de la bonne nouvelle de la retraite générale à 50 ans, parce qu’à 49 ans et 364 jours vous pourriez encore mourir. Je ne vous parlerai pas de la bonne nouvelle du gros lot de la Loterie Nationale, parce que si l’un d’entre nous le gagnait, tous les autres passeraient à côté. Ce ne serait pas une bonne nouvelle. Je ne vous parlerai pas de la bonne nouvelle de la ratification des accords internationaux sur le désarmement, parce que nous savons que si dans ce monde, les paroles s’envolent, les écrits eux, se violent. Je pourrais vous parler de mille et une bonnes nouvelles humaines, mais je ne le ferai pas. Je vous parlerai de la seule Bonne Nouvelle qui soit, la seule véritable, la Bonne Nouvelle de l’Evangile. 2.Quel est le vrai Evangile ? Quelqu’un va sursauter et dire: "Comment, y en aurait-il des faux ?". Mais bien sûr, il y a des faussaires de l’Evangile, comme il y a des faussaires de la monnaie. C’est la valeur de nos billets de banque qui aguiche les esprits frauduleux. Mais cela n’enlève rien à la valeur des bons billets. Ce n‘est pas parce qu’il y en a des faux, que nous rejetons les vrais. IL y a un vrai Evangile même s’il y en a des faux. L’Evangile pourrait s’approprier ce slogan commercial: "Toujours imité, jamais égalé!". Vous savez que tous les produits de qualité qui sont mis sur marché portent une vignette de garantie. C’est ainsi que sur certains produits, vous voyez: "Exigez l’écusson Untel, la marque ou la signature Unetelle". Cette vignette, cette signature authentifient le produit. C’est ce qu’on appelle le label de garantie. Quand je vais dans le Nord de la France, il m’arrive de passer près de la région de Cambrai. J’y achète les bonbons qu’on appelle "Les Bêtises de Cambrai". Ce qui m’a surpris c’est que sur une de ces boites, il était écrit: "Exigez les véritables bêtises". Parce qu’il y a les vraies et il y a les autres. Et les vraies sont soulignées par une signature. Je répète, la signature authentifie le produit. Comment authentifier le véritable Evangile ? Comment le reconnaître ? La Bonne Nouvelle de l’Evangile a aussi son label de garantie. Et sa signature, nous l’avons lue au début: " Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures, il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures ". Voilà la signature d’authenticité. L’Evangile doit être " selon les Ecritures ". Vous croyez dur comme fer que ce qu’on vous a enseigné est l’Evangile mais, est ce que c’est selon les Ecritures? Tout est là. Car si ce que vous croyez n’est pas selon les Ecritures, il faut revoir votre point de vue et en venir à celui de Dieu. Il doit porter le label d’authenticité "selon les Ecritures ". Les "Euros" sont de bons billets de banque mais les faussaires ne vont pas demeurer en reste. Ils vont essayer de les copier. Alors pour pouvoir distinguer les vrais des faux, les procédés de fabrication sont ultra perfectionnés pour que les faussaires ne puissent pas reproduire les billets. Entre autres, de bord à bord et entre cuir et chair, il y a un fil métallique qui traverse le billet. Il ne se voit pas mais il suffit d’exposer le billet à la lumière et immédiatement, le fil métallique apparaît. Vous savez alors que ce billet est bon. Eh bien, il en est de même de l’Evangile. Pour savoir si c’est le vrai, il suffit de l’exposer à la lumière de la Bible. Dans un Psaume, il est écrit: "Ta Parole est une lampe à mes pieds et une lumière à mon sentier ". C’est à cette lumière-là qu’il faut exposer notre foi. Ce que nous croyons doit impérativement être "selon les Ecritures". Dans le Livre des Actes au chapitre 17, nous voyons que l’Apôtre Paul passait en Grèce dans la ville de Bérée. Il est dit que les gens de cette ville avaient des sentiments nobles parce qu’ "ils sondaient chaque jour les Ecritures pour savoir si ce qu'on leur disait était exact". Ils ne voulaient rien accepter d’autre que ce qui était selon les Ecritures. Et chacun a le devoir de vérifier ce qu’il croit et ce qu’on lui a enseigné. Nous avons déjà posé deux questions: "Qu’est ce que l’Evangile? C’est la Bonne Nouvelle"; "Quel est le vrai Evangile? C’est celui qui est selon les Ecritures ". 3."Quel est le message de l’Evangile? Quel est son contenu?" Il a deux pôles. Nous l’avons lu: -"Christ est mort pour nos péchés selon les Ecritures " -"Christ est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ". Voilà les deux grands éléments de la prédication de l’Evangile: la mort de Jésus Christ et la résurrection de Jésus Christ. La mort de Jésus Quelqu’un trouvera peut-être étrange, que la mort de Jésus-Christ soit considérée comme une bonne nouvelle. Lui, le Saint et le Juste, le Christ, le Fils de Dieu…. Comment peut-on appeler bonne nouvelle la mort épouvantable du Fils de Dieu sur la croix? . Il faut savoir que la mort de Jésus-Christ n’est pas pour nous un sujet de joie; nous ne nous réjouissons pas de sa mort et de son agonie, mais des résultats de sa mort et de son sacrifice. Ce dont il faut se pénétrer, c’est que c’est nous qui avons péché, pas Lui. C’est nous qui avons offensé Dieu, pas lui. C’est nous qui devions souffrir la séparation d’avec Dieu, pas lui. Lui ne méritait pas ces choses puisqu’il était le Saint Fils de Dieu. Et comme la mort est le résultat du péché, il ne devait pas mourir puisqu’il n’avait pas péché. La Bible nous apprend qu’il est venu volontairement pour prendre à son compte nos péchés, pour en être le substitut et pour nous épargner la condamnation qui, immanquablement, devait tomber sur nous. Si la condamnation est tombée sur lui, c’est parce qu’il avait pris nos péchés à son compte, parce qu’il s’en était chargé. Si bien que, quand nous lisons dans l’Ecriture que Christ est mort pour nous, il faut comprendre qu’il est mort à notre place. Il nous a remplacés dans la mort pour que Dieu puisse nous donner la vie. Laissez-moi vous expliquer cela par voie d’illustration. Un ami chrétien d’Angleterre devait se rendre chez son médecin. Pour arriver bon premier, il s’est levé très tôt et quand il est arrivé, il y avait déjà beaucoup de personnes avant lui; chez le médecin, on n’arrive jamais le premier. Et il a donc pris sa place sur une chaise, et chaque fois que la porte du cabinet de consultation s’ouvrait, et que l’on disait: "Suivant", celui qui était le plus près de la porte entrait et tous les autres se déplaçaient d’une chaise. Ils faisaient donc la queue. Car vous savez que les Anglais, gens très disciplinés, font la queue pour tout: chez le boucher, à l’arrêt de l’autobus, en toutes occasions à tel point que quelqu’un a dit un jour que deux anglais ça faisait une queue! Chaque fois que quelqu’un entrait dans le cabinet de consultation, tous se déplaçaient d’une chaise, notre ami y compris et les chaises se remplissaient derrière lui. Cela a pris du temps. Il est enfin arrivé bon premier. Tout à coup une dame entra en proie à une souffrance très apparente, elle s’est dirigée comme pour aller directement vers la porte du cabinet de consultation en vue de passer la première. Dans les rangs de ceux qui attendaient, une voix ferme et incisive qui dit : "Madame, prenez votre place!". Cette dame, se tournant vers notre ami qui était le premier lui dit : "Monsieur, je suis dans un tel état de souffrance, ne voudriez vous pas s’il vous plaît, me céder votre place ?". Notre ami, très galamment, s’est levé et a dit: "Certainement Madame!". A ce moment là, la porte du cabinet de consultation s’ouvre et la dame entre avec un regard de gratitude vers cet ami. Tandis que la porte se refermait, il voulut reprendre sa place, mais pendant ce temps-là, tout le monde s’était déplacé d’une chaise et l’on avait pris la sienne. Un peu stupéfait, il était là, debout, ne sachant trop que faire, quand la même voix sèche dit: "Monsieur, vous avez donné votre place à cette dame, prenez la sienne!". Il a réfléchi un peu et comme c’était le genre de chrétien qui n’a pas son drapeau en poche, qui n’a pas honte de l’Evangile, il a simplement dit à tout le monde: "C’est juste, elle a pris ma place, je dois prendre la sienne. C’est exactement ce que Jésus Christ mon Sauveur a fait pour moi. Par mes péchés, je devais être éternellement séparé de Dieu mais Jésus-Christ est venu, il a pris ma place dans le péché, dans la condamnation. Mes faillites, mes manquements lui ont été attribués, parce qu’il prenait ma place. Et maintenant, Son excellence et Sa justice me sont attribuées, parce que, ayant pris ma place dans la condamnation, je prends maintenant la sienne dans le salut". Voilà ce que veut dire Christ est mort pour nous. C’est là le premier élément de la prédication de l’Evangile, la mort de Jésus Christ. Le deuxième, c’est non seulement "Christ est mort selon les Ecritures", mais c’est: "il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ". La résurrection de Jésus Quelqu’un va peut-être dire: "Mais était-il vraiment nécessaire que Jésus-Christ ressuscite des morts?". Absolument nécessaire et vous allez comprendre pourquoi. Supposons que, pour entreprendre des réparations lourdes dans votre maison, vous ayez emprunté la somme, disons de cinquante mille euros. Avec cette somme vous avez effectué toutes les réparations et vous avez remboursé les cinquante mille euros. Quelle preuve désirez-vous posséder que vous avez bien remboursé la somme empruntée? Vous désirez une pièce justificative, une quittance qui atteste que l’emprunt a bien été remboursé. Et s’il advenait que par la suite votre créancier vienne vous dire: "Monsieur, je vous ai prêté cinquante mille euros", vous direz: "Oui Monsieur c’est vrai, mais je vous les ai remboursés". Vous lui mettez la quittance sous le nez; il ne peut plus rien vous réclamer, vous êtes quitte. Eh bien, la mort de Jésus Christ, c’est le remboursement de notre dette envers la justice de Dieu. Dans sa mort, Jésus Christ a payé le prix de nos péchés. Et la résurrection de Jésus Christ c’est la quittance qui atteste que la dette a non seulement été payée, mais qu’elle a été aussi acceptée par Dieu. Comment est ce que je sais que Dieu a accepté le paiement de ma dette par Jésus-Christ, à la croix du calvaire? Si Jésus Christ, comme les autres hommes, était resté dans la mort, je n’aurais aucune preuve que je peux être sauvé en croyant en lui. Mais il n’est pas, comme les autres hommes, resté dans la mort. Il est ressuscité et la résurrection de Jésus Christ est la preuve que Dieu a accepté son sacrifice et que maintenant, par la simple foi en lui, je peux être sauvé. C’est la quittance. Par la résurrection de Jésus Christ, Dieu me tient quitte de tous mes péchés; il me les pardonne. C’est ce que dit l’Ecriture, nous sommes justifiés par la résurrection de Jésus Christ, "ressuscité pour notre justification ". Tous les péchés que nous pouvons avoir faits, Dieu nous les a pardonnés. Et quand le diable vient nous accuser en essayant de ramener notre passé à la surface, nous répondons par la quittance: "Christ est ressuscité ! ". Je m’explique à la façon des hommes pour dire avec l’Apôtre Paul que si Christ n ‘est pas ressuscité, nous sommes encore dans l’incertitude. Nous sommes encore dans nos péchés, et tous ceux qui sont morts dans la foi chrétienne sont perdus, si Christ n’est pas ressuscité. Mais la Bible dit: Maintenant Christ est ressuscité. Alléluia! Il vit aux siècles des siècles.
II Quatres thèmes pour aller plus loin Maintenant nous allons aller plus loin. L’Apôtre Paul va dire quatre choses: "Je vous rappelle l’Evangile que je vous ai annoncé (et de un), que vous avez reçu (et de deux), dans lequel vous avez persévéré, (et de trois) et par lequel vous êtes sauvés (quatre)". 1 Evangile entendu et responsabilité de l’homme Paul dit: "L’Evangile que je vous ai annoncé". Et l‘Evangile est annoncé aujourd’hui dans le monde peut-être comme il ne l’a jamais été, grâce aux moyens techniques modernes. Certains toutefois diront: "très bien, mais que deviendront tous ceux qui, aujourd’hui encore et au cours des siècles passés, n’ont jamais entendu l’Evangile: les Tibétains, ceux de l’Afrique Centrale, des archipels de la Polynésie, de l’Amérique du Sud, que deviendront-ils, tous ceux-là qui n’ont jamais entendu l’Evangile?". La question m’a souvent été posée dans des entretiens particuliers. Et j’ai remarqué que dans 99% des cas, la question m’était posée pour essayer de détourner une conversation qui devenait trop personnelle. Quand on s’intéresse de si près à ce qui va arriver à ceux qui sont si loin, c’est que soi-même on refuse de donner à Dieu la réponse qu’il attend de chacun de nous. Mais il serait vain de nier que des centaines de millions n’ont jamais entendu la Bonne Nouvelle de l’Evangile. En toute logique, s’ils n’ont pas eu l’occasion d’accepter Jésus Christ, ils n’ont pas eu l’occasion non plus de le rejeter. Dieu ne les condamnera pas pour l’avoir rejeté, puisqu’ils n’ont pas eu l’occasion de l’accepter. Ca, c’est la première chose à savoir. Il est ajouté que ceux à qui il a été beaucoup donné, il leur sera beaucoup redemandé et, à l’inverse, ceux à qui il a été peu donné il leur sera peu redemandé. C’est à dire qu’il sera redemandé à chacun selon les occasions qu’il aura eues. C’est encore Jésus Christ qui nous explique cette vérité. Il va mettre en contraste deux peuples (et jamais le contraste n’a été aussi grand). Il va prendre d’une part les Juifs pieux de Jérusalem, ceux qui connaissaient Yahweh, l’Eternel, et allaient l’adorer en joignant les mains dans son temple. Apparemment ils étaient des honnêtes gens mais un jour ils ont préféré un authentique brigand, Barabbas, au Fils de Dieu. Ils ont commis le crime des crimes en criant : "Crucifie, crucifie nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous". D’autre part le Seigneur prendra l’exemple des villes de Sodome et Gomorrhe, ces villes qui étaient tombées dans une perversion sexuelle telle que le feu du ciel est descendu pour les consumer tous. Et en mettant ces deux peuples en contraste, Jésus Christ a dit: "Au jour du jugement, le sort de Sodome et Gomorrhe sera plus supportable que celui de Jérusalem". Voyez combien votre privilège est grand de connaître l’Evangile, mais aussi combien grande est votre responsabilité. Oui, l’Evangile est annoncé partout aujourd’hui: par la radio, par la télévision, au moyen de l’impression des Bibles et des traités ou brochures comme celle que vous lisez, par le moyen du témoignage personnel… Ce sont, dirons-nous, les moyens ordinaires que Dieu emploie mais parfois Dieu emploie des moyens extraordinaires. Dans l’Ancien Testament, il y a une parole un peu mystérieuse qui dit: "Un petit enfant les conduira". Savez vous que parfois Dieu parle aux adultes par la voix des petits enfants? Témoin, ce policeman anglais, taillé en Hercule, qui entre dans un compartiment de chemin de fer où toutes les places sont prises. Il y a là une dame avec sa petite fille qui, très poliment se lève et offre sa place au policeman. Celui-ci d’un clin d’œil complice avec la maman dit: "C’est gentil, ma petite fille, je veux bien m’asseoir à ta place mais à la condition que tu viennes t’asseoir sur mes genoux. D’accord?" Accord conclu, il prend la petite fille et se croit obligé, bien sûr, d’engager la conversation. Il lui demande: "dis moi un peu, de qui es-tu la petite fille?" Et l’enfant le regarde avec ses yeux clairs et purs, comme seuls les enfants en ont, et lui dit: "Moi, Monsieur, je suis la petite fille de Jésus. J’appartiens à Jésus. Et vous, Monsieur, à qui appartenez vous?". Il s’attendait à tout sauf à cela. Il était plus secoué que si la foudre était tombée à ses pieds. Il ne sut que répondre et fut troublé toute la journée. Ses tympans et sa conscience étaient martelés par ces mots d’un enfant: "J’appartiens à Jésus, et vous à qui appartenez-vous, j’appartiens à Jésus, et vous à qui appartenez-vous, à qui appartenez-vous?". Et, au soir de la journée, le malheureux, n’y tenant plus, est allé voir des amis qu’il savait être des chrétiens et, l’émoi au cœur et à l’âme, il leur a raconté son aventure. Ils ont eu la joie de l’amener repentant au pied du Seigneur et il s’est converti ce soir-là. Ce sont là les moyens ordinaires ou extraordinaires que Dieu emploie. A mon tour de vous dire: moi qui écris ces lignes, j’appartiens à Jésus et vous, à qui appartenez-vous?
2 Le salut, un don à recevoir Paul dit : "L’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu ". Le salut de Dieu, toute la Bible le dit, c’est un don gratuit. Mais il ne suffit pas de l’avoir entendu dire. Pour le posséder, ce don gratuit, encore faut-il le recevoir. Un don, aussi généreux soit-il, n’entrera jamais en votre possession, si vous ne daignez pas le recevoir. Pour expliquer ce que recevoir veut dire, je vais vous raconter comment j’ai eu ma première voiture, ma première 2 CV. J’étais jeune évangéliste, et croyez-moi, je ne roulais pas sur l’or; je roulais même à pied, en vélo et puis quand même en vélomoteur. Mais voilà qu’un jour j’ai dû passer sur la table d’opération; une opération extrêmement dangereuse et délicate à la colonne vertébrale. Le chirurgien m’a fait comprendre qu’il faudrait envisager un moyen de me déplacer doté d’une suspension un peu meilleure, surtout quand on connaît les pavés du Nord, les fameux "chapeaux boules" de Paris-Roubaix. Et bien sûr, qui parle suspension parle Citroën. J’ai cru que la meilleure chose à faire, c’était de le dire à mon Dieu car je n’ai jamais fait aucun appel d’argent d’aucune sorte. J’ai toujours exprimé mes besoins à Dieu sans en jamais rien dire à personne. Car je crois que Dieu est vivant et je crois que Dieu entend. Quand on lui parle "beurre", il répond "beurre". J’admets qu’il répond parfois "margarine". Quand on lui parle "mazout", il répond "mazout", parce qu’il comprend le français. Je suis ici très sérieux. Je lui ai parlé "Citroën", et il m’a répondu "2CV"! Je n’ai pas prié très longtemps, j’ai prié même très peu, mais Il savait que j’en avais besoin et, quelques jours plus tard, un vieux frère chrétien qui n’appartenait même pas à notre église, qui n’en était pas membre, est venu me trouver et il m’a dit ceci: "Cher ami, j’étais agent de change avant guerre, et j’ai été ruiné complètement dans le Krack financier de 1936. J’ai tout perdu. Or, je viens d’avoir une rentrée d’argent absolument inespérée. Je suis un vieillard, je vais mourir bientôt mais je veux que mon argent soit employé pour la gloire et le service de Dieu. Cher ami, voici l’argent, allez vous acheter une voiture". C’était la bonne nouvelle. Mais si j’étais resté planté là pendant 107 ans comme on dit, avec l’offre de la bonne nouvelle mais sans rien faire, je n’aurais jamais eu la 2CV. Il fallait que je la reçoive. Il fallait que je fasse quelque chose, c’est à dire descendre chez le concessionnaire le plus proche et commander la voiture. C’était offert, mais je devais recevoir ce qui m’était offert. De même Dieu ne donnera jamais son salut à celui qui ne veut pas le recevoir. Dans le prologue de l’Evangile de Jean, il est écrit "Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu". Quelqu’un demandera: "Mais enfin, expliquez-vous, comment puis-je le recevoir?". Mais c’est très simple. Comme vous recevez un ami chez vous après l’avoir invité. C’est tout. Jésus-Christ, c’est le don de Dieu. Eh bien recevez le, en l’invitant dans votre vie. Dans le dernier livre de la Bible, au chapitre 3 de l’Apocalypse et au verset 20, le Seigneur dit: "Voici je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui et lui avec moi" . C’est ça le recevoir, c’est lui ouvrir la porte de notre vie, c’est lui dire: "Seigneur, j’ai besoin de toi; je suis un pécheur, je suis perdu; je crois que tu es le Fils de Dieu, que tu m’as aimé, que tu es mort pour moi, que tu es vivant. Eh bien Seigneur, entre dans mon cœur aujourd’hui"; et il entrera à l’instant. Vous n’avez même pas à attendre la fin du livre. Maintenant, au moment où vous lisez ces lignes, vous pouvez dire : "Seigneur, entre dans mon cœur" et il entrera. Et quand vous serez arrivé là, ce ne sera pas la fin, ce sera le commencement. La conversion, le salut, c ‘est le premier pas qui engage toute une suite d’autres pas qui constituent la course chrétienne. C’est pourquoi, après: "L’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu" la lecture se poursuit par un des grands mots clés de l’Ecriture, "dans lequel vous avez persévéré". 3 La foi dans la durée
Ce mot est très important. La Bible nous enseigne que le salut de Dieu c’est le passage des ténèbres de la perdition, à la lumière du salut de Jésus Christ. Le salut, c’est un moment précis dans la vie où l’on franchit la ligne qui sépare la perdition du salut, la mort de la vie, les ténèbres de la lumière. J’affirme que la conversion nous introduit en une seconde dans la famille de Dieu. Je l’affirme de toutes mes forces et de toute ma connaissance de la Parole de Dieu. Certains ont eu une conversion tellement marquée qu’ils se rappellent exactement le jour et l’heure où ils se sont donnés à Jésus Christ. Mais ce n’est pas là une norme de conversion. D'autres, les plus nombreux certainement, et en particulier ceux qui ont été élevés dans les vérités de l’Evangile, ne peuvent se rappeler ni l’heure ni le jour, ni la semaine, ni peut-être même le mois où ils se sont donnés au Seigneur. Mais ils savent dans le fond de leur cœur qu’à un moment plus particulier de leur vie ils se sont repentis, qu’ils ont dit oui au Seigneur, et qu’ils le disent encore tous les jours, "oui Seigneur, je crois en toi, je sais que tu es mort pour moi et que tu es mon Sauveur". Oui, ils sont passés de la mort à la vie. Toutefois je crains que là où l’on insiste, et avec raison, sur la nécessité de l’expérience de la conversion, ne s’installe une sorte d’accoutumance à cette prédication et qu’elle ne devienne lettre morte. Je crains que certains, en entendant parler de l’expérience de la conversion aient recherché une expérience sans la conversion elle-même. Et le triste résultat, c’est que dans la vie de certains, il n’y a eu que l’expérience d’une heure ou l’expérience d’un jour. Ils ont senti une émotion leur passer le long de l’échine, ils ont répondu à l’appel d’un éloquent prédicateur, mais cette expérience a laissé aussi peu de trace dans leur vie qu’un film à sensation dans la vie de ceux qui vont le voir. La preuve, c’est que vous les retrouvez un an, cinq ans, dix ans, vingt ans après et rien n’est changé dans leur vie. Ils étaient boudeurs, ils le sont encore. Ils étaient envieux, ils le sont encore. Ils étaient jaloux, ils le sont encore. Ils avaient un fichu caractère et ils l’ont encore. C’est- à- dire que dans leur vie, il n’y a pas eu la moindre persévérance. "L’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et dans lequel vous avez persévéré". Vous allez en comprendre le pourquoi. Quand on reçoit Jésus Christ dans son cœur, on reçoit en permanence le Saint Esprit aussi appelé l’Esprit éternel. C’est une vie éternelle qui entre en nous et il est impensable, que cette vie éternelle ne dure qu’une heure ou 15 jours seulement. Il y a donc nécessairement une persévérance créée par la présence du Saint Esprit en nous. Laissez-moi vous ramener à ma 2CV. Quand je l’ai reçue, ce n’était pas pour la mettre au garage, et pour aller tous les dimanches matin à dix heures lui faire un petit culte, la bichonner un peu, et lui faire quelques salamalecs ou génuflexions. Pas du tout, je l’ai eue pour persévérer. Je lui ai mis 125 000 km dans les chambres à air. J’ai passé 2000 heures au moins au volant. Je l’ai reçue pour persévérer. C’est la même chose dans le mariage. Le mariage, c’est une chose extrêmement simple. Il suffit de se tenir côte à côte et de dire "oui" devant Monsieur le Maire. C’est tout. Rien d’autre. Imaginez un peu ce jeune couple qui sort de la mairie, lui au bras de sa jeune et jolie femme tout en blanc et qui lui dit: "Tu vois ma chérie, ce n’est pas plus compliqué que cela d’être marié, alors au revoir, je t’enverrai des cartes postales! !". Vous me direz: "mais c’est de la loufoquerie, ça!" Bien sûr que c’est loufoque. Dans le mariage, on y entre en un instant et pour tous les instants. On y entre en un jour et pour tous les jours. De même dans la vie éternelle on y entre par la repentance et par la foi et pour une vie de repentance et de foi. "Dans lequel vous avez persévéré "… Mes amis, si par la conversion, la personne de Jésus Christ et le service de Jésus Christ ne sont pas devenus la première affaire de votre vie, je vous engage à revoir votre position afin de vous convertir pour de bon. Si vous recevez l’Evangile de Jésus-Christ dans votre cœur, la seule preuve que vous puissiez donner de sa présence dans votre vie, c‘est d’en démontrer la réalité, dans votre vie de chaque jour. 4 La certitude d’être sauvé Alors vous pourrez vous appliquer la dernière partie de ce texte: "L’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés". Ecoutez la promesse: "Par lequel vous êtes sauvés ". L’Apôtre, inspiré par l’Esprit de Dieu, ne dit pas: par lequel vous serez peut-être sauvés. Il ne dit pas: par lequel vous pourrez espérer être sauvés. Il dit: "par lequel vous êtes sauvés". L’Apôtre Paul enseigne que l’on peut savoir que l’on est sauvé. J’ai souvent rencontré des gens auxquels j’ai posé la question à brûle pourpoint et je vous la pose à présent: "Est-ce que vous êtes sauvés?". Beaucoup m’ont répondu: "On ne peut pas le savoir". Ou bien: "Je fais de mon mieux" ou bien "Il ne faut préjuger de rien" ou bien "Je l’espère" ou encore "On verra plus tard". C’est comme si je vous demandais à vous qui êtes mariés: "est-ce que vous êtes marié?". Et que vous me répondiez: "Je ne peux pas le savoir", "je fais de mon mieux", "Je l’espère" ou bien "On verra bien plus tard ". Que dire d’une telle réponse sinon "si vous ne savez pas si vous êtes marié c’est parce que vous ne l’êtes pas!". De même si vous n’êtes pas sauvés c’est que vous êtes encore perdus. Si vous me posiez la question je vous répondrais avec assurance: "Ah! mais oui, bien sûr que je suis marié! je sais que je suis marié! Et qui oserait venir me dire que je ne peux pas le savoir. Au contraire, je sais! Je le sais parce qu’un jour nous nous sommes tenus côte à côte. Un jour nous avons échangé les vœux et les alliances. Nous avons des papiers qui l’attestent. Oui, je sais, au-delà de tout doute, je sais que je suis marié". Nous pouvons savoir si nous sommes sauvés. Le salut de Dieu, c’est une alliance. C’est un mariage spirituel. C’est l’âme de Jésus Christ qui veut s’unir à notre âme. En ce moment même, là où vous êtes en train de terminer cette lecture, le Seigneur se tient à vos côtés. Il veut s’unir à vous. Jésus-Christ a déjà dit OUI, il l’a dit à la croix du calvaire, où ça lui a coûté une suée de sang, et une mort épouvantable, parce qu’il vous aimait et voulait vous avoir à lui. Cette alliance, il l’a paraphée, il l’a signée, non pas avec de l’encre, mais avec son sang, ce sang dont la Bible dit que le sang de Jésus Christ nous purifie de tout péché. "L’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés". Maintenant, terminons par un mot clair. Que faut-il faire pour être sauvé? Puisque l’Evangile vous a été annoncé, vous n’avez plus qu’une chose à faire, c’est à le recevoir. Le voulez-vous? Voulez-vous recevoir Jésus Christ, le Fils de Dieu, dans votre cœur comme votre Sauveur et votre Seigneur? Voulez-vous qu’il devienne votre Maître, votre Conducteur à partir d’aujourd’hui? Cela vous a été annoncé. Maintenant il vous appartient de lui répondre et de lui dire, dans un moment de recueillement, tout bas dans votre cœur: " D‘accord, Seigneur, au OUI que tu as dis sur la Croix je joins le mien. Aujourd’hui je me donne à toi. Pardonne-moi et sauve-moi. Seigneur, ce salut là, je le veux maintenant ". Le voulez-vous ? |